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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Manipulation est un roman d'anticipation d'une très jeune auteur française, Juliette Lemaitre.
Dans un futur assez lointain, l'humanité ne survit en Australie qu'à travers la Société, régime totalitaire gouverné d'une main de fer par Connor et ses "corbeaux", miliciens ultra entrainés. Liza et Anna, sont deux jeunes filles vivant en secret en marge de cette société. Mais leur univers bascule lorsque la société apprend leur existence et qu'Anna va se faire enlever.

L'univers dystopique proposé est plutôt sympathique avec cette Société vivant en vase clôt sous la domination d'un président qui se rapproche plus du dictateur sanguinaire que d'un élu au service du peuple. Ces bonnes idées auraient mérités d'être plus largement détaillées et de broder un univers plus consistant à travers l'histoire de ses deux soeurs. de ce coté ça manque de richesse au niveau des descriptions.
Les chapitres très courts donnent un rythme soutenu qui ne souffre d'aucun temps mort, on ne s'ennuie pas surtout que l'histoire est très concentrée sur l'action. Une fois Anna aux griffes de Connor, son ainée, Liza va tout faire pour la délivrer. Hélas je trouve que l'écriture manque de maturité et de complexité même si l'auteur a essayé de jouer sur la relation entre soeurs et sur la manipulation mentale.
Le roman est pour un public adolescent et il souffre donc de quelques erreurs d'écriture assez répandue chez la jeunesse. Premièrement l'age des protagonistes choquent presque tout au long de l'histoire et ne peuvent pas coller avec leur maturité et expérience. Liza et Anna ont beau être d'une famille de génies, quand même ça manque de réalisme dans leur réflexion et action. Les héros ne dépassent pas les 18 ans, même le chef suprême de la milice qui est un garçon à peine pubère... Cela manque de crédibilité. Deuxièmement les relations entre les personnages manquent de complexité et de développement, tout comme certaines personnalités. Jake par exemple aurait pu faire un bon personnage, tiraillé entre son éducation, sa fidélité, et sa propre vision de la société, voir sa compassion. Pourtant il ressort assez fade et changeant de personnalité et d'avis comme de chemise. Dommage. Troisièmement on comprend pas franchement les décisions du méchant. D'un bout à l'autre cela n'est pas en adéquation avec l'image cruelle et intelligente que l'auteur nous présente à chaque fois. Cela manque parfois de logique dans les actions et prise de décisions.

Malgré les défauts liés à un manque de maturité et une écriture un peu trop adolescente, c'est un livre agréable à lire. Je pense que le public visé sera plus à même de l'apprécier. Et je remercie les éditions Hachette pour leur participation à la masse critique Babelio, me permettant une nouvelle découverte.
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Une dystopie haletante, intrigante, bien méchante et menaçante. le rythme est soutenu, l'écriture rapide et facile à lire, sans fioriture ni prétention.

Pour moi il a quelques faiblesses. D'abord j'ai trouvé un peu dommage que l'auteur nous donne toutes les pistes, trop vite, dès le début de roman, en quelques phrases, dans un dialogue naïf , trop rapidement sans nous laisser le temps d'apprécier ce nouveau monde. Ensuite les évènements sont très prévisibles, les actions et les personnages sont facilement décelables, pour la majorité des personnages ont détecte leur rôle à plein nez, dès leur apparition. Enfin, les actions s'enchainent trop vite et ce manque de transition entache parfois la crédibilité de l'action.

Malgré cela, on est vite embarqué dans l'histoire dramatique de Liza et Anna, enfants livrées à elles-mêmes, seules survivantes en dehors de la Société. Sous le joug d'un président dictateur, sadique, voyeur et cruel qui manipule très bien la manipulation psychologique, soutenu par ses Corbeaux, soldats préservant la « sécurité » de la ville.

Les jeunes filles, malgré leur lien familial et leurs iris oranges, sont très différentes l'une de l'autre, Liza est calme, manuelle, sauvage, elle s'occupe de la ferme, des animaux, des champs. Anna, 8 ans, l'enfant génie et tant désirée par ses parents, est plus intelligente mais plus fragile et dispose d'un mystérieux don : ses présages deviennent toujours réalité. Elles ont une relation de parfaite osmose, complices et solidaires elles ont toujours su se débrouiller toutes seules surtout grâce à Liza, qui a su s'occuper de sa petite-soeur handicapée, Liza qui a toujours mis de côté son propre bonheur pour celui de sa soeur.

Anna est très intrigante, malgré sa faiblesse physique c'est une enfant remarquablement intelligente qui va éveiller la curiosité du Président. Beaucoup de mystère l'entoure, autour de ce don qu'elle possède mais également sur sa faculté à survivre. On sait dès le début que toute l'histoire tourne autour d'elle, elle est un élément clef non seulement pour ce premier tome mais on le devine pour le suite de l'histoire. Liza passe, selon moi, plus au second plan, elle a un rôle de sauveur et de protectrice mais se rend bien compte que malgré sa force physique n'est pas aussi importante que Anna.

Le personnage de Calim est très attachant, tel un « Aladin Prince des Égouts », on s'attache à ce garçon abandonné par la société, livré à lui-même qui a su apprendre à survivre par ses propres moyens. J'ai bien aimé ce côté « meilleur ennemi », cette relation difficilement qualifiable qu'il entretien avec Jake, le Corbeau, toujours à se poursuivre, à se battre mais soucieux l'un de l'autre.

Cette dystopie est le moyen de louer les bienfaits de la lecture pour développer son sens critique et de la réflexion. C'est aussi un roman prônant les libertés individuelles, les libertés de pensée et d'agir, contre des sociétés trop autorités et dirigistes, assouvissant son peuple et réglementant les mariages, les naissances ou le choix d'un métier.

C'est un roman qui porte également sur les dérives des guerres, des conflits géopolitiques et leurs conséquences dévastatrices sur les populations, sur des éléments destructeurs de l'Histoire qui nous rappelle beaucoup notre histoire à nous.

Il y aussi un message écologie, sur les effets du nucléaire et de la pollution : la Terre actuelle ayant subi des dommages graves et irréversibles.

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Après la guerre de trop, un petit nombre de survivants vit en Australie au sein de ce qu'ils appellent La Société, sans libertés individuelles et dirigés par un président manipulateur et cruel. Tout faux pas est puni par la mort. En marge de ce monde, dans la forêt, vivent deux soeurs. La paisible existence de Liza et Anna est troublée lorsqu'elles sont découvertes, Anna est kidnappée et Liz se donne pour mission d'aller la sauver.

On retrouve dans Manipulation les bases de la dystopie: un monde de survivants qui vivent dans un espace clôt et sous une dictature qui limite leurs libertés individuelles. Un personnage se détache du lot pour tenter de contester l'ordre établi, etc. Même si c'est sur cette base qu'est construit ce sous genre de la science-fiction, que j'apprécie énormément, je n'ai pas retrouvé dans ce roman ce petit quelque chose qui aurait pu me séduire.

L'histoire développée par Juliette Lemaître est certes intéressante mais je l'ai trouvée très jeunesse. de plus, le texte conviendrait plus à des lecteurs qui découvrent la dystopie. le monde n'était pas assez élaboré: hormis une rapide explication de son fonctionnement au début du roman, on n'a pas d'autres éléments à se mettre sous la dent. Ajoutons à cela, la rapidité à laquelle les éléments de l'intrigue s'enchaînent sans nous laisser le temps de les digérer. Ce qui crée certaines incohérences concernant le comportement des personnages ou encore dans le fil conducteur qui tient l'édifice qu'est la dystopie. de ce fait l'univers était prévisible et pas assez crédible.

A titre d'exemple, Anna était tantôt coopérative, tantôt récalcitrant lors de ses interrogatoire et j'ai trouvé qu'elle faisait un peu trop vite confiance aux gens (et pas qu'elle). Aussi, les épreuves à la Hunger game étaient vites expédiées, etc. Ce premier tome est déjà assez introducteur mais paradoxalement, j'aurai aimé qu'il prenne plus son temps pour mettre en place le concept de roman.

Malgré ces quelques faiblesses, j'ai apprécié les dernières pages du roman. Même si Manipulation ne m'a pas totalement séduite, n'hésitez pas à le découvrir car comme je le dis toujours, chaque lecteur est différent. Il a le mérite de s'aventurer dans un genre qui n'est pas exploité par les auteurs français. Les thèmes dont ils traitent sont également à souligner: La manipulation des masses, la restriction des libertés individuelle, l'inévitable apocalypse si l'homme ne fait pas plus attention à sa planète…

Manipulation est une dystopie qui avait du potentiel mais qui n'a pas été pleinement exploité.
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Je tenais tout d'abord à remercier les éditions Hachette et le site NetGalley pour cette découverte. Ce roman dystopique français est très intéressant et j'ai passé un bon devant, parce qu'il est rythmé, il sait maintenir le lecteur suspendu du début à la fin. En revanche, il a quelques défauts qui pourront vous déranger si vous y êtes sensible. Pour ma part, j'aimerais bien tester le second tome pour m'en faire un meilleur avis.

Je vais commencer par les points positifs de ce premier opus, les sujets qu'il aborde. J'ai beaucoup aimé les jeux de manipulations, les libertés individuelles bafouées ou le musellement de la foule. Ce sont de très bons thèmes qui sont bien exploités et j'espère en voir davantage par la suite. de plus, l'auteure impose un chouette rythme à son récit, les chapitres sont courts, l'on voit différents personnages et leurs réactions aux événements. le tout s'avère captivant, il y a de l'action et elle est bien menée, impossible de s'ennuyer de ce point de vue là.

Chaque chapitre voit son lot d'action, de révélations et d'hypothèses. J'ai pris mon temps pour le découvrir, il se révèle être très addictif. Toutefois, il manque de consistance et de densité. Les sujets abordés souffrent de description, de philosophie, de psychologie. L'univers est à peine décrit, j'ai eu une belle base, certes, mais j'aurais aimé en avoir plus. On comprend comment le monde a pu souffrir, comment l'Australie en est arrivée là, on a un beau récit sur ces Corbeaux et sur la science (dons d'Anna, la famille Gallen). Il y a un univers captivant, mais pas assez développé pour ce premier opus. Alors, l'action comble ces lacunes, toutefois, la suite devra être plus importante sur ce point pour me satisfaire.

Je suis également mitigée sur la cohérence des personnages. Ils sont très sympathiques et adorables à suivre, on les déteste ou on les adore. Seulement, ils sont parfois clichés et étranges. Je pense à Anna, qui a 8 ans vit très bien ses séances de tortures ou encore au dictateur très méchant (trop à mon goût). Liza était géniale, tout comme Calim, ce sont les parties qui m'ont le plus enchantée de lire, parce que ce sont deux protagonistes fascinants, drôles. Ils fonctionnent très bien ensemble et j'aime leur complémentarité.

L'intrigue est sympathique à suivre. Nous suivons deux soeurs très attachées l'une à l'autre, vivant en autarcie loin de la Ville. Cette dernière est aux mains de Connor, un dictateur, et ses Corbeaux, une élite de soldats. Calim, un hors-la-loi leur mène la vie dure et lorsqu'il tombe sur Liza, il va l'aider à sauver Anna. C'est une histoire que j'ai apprécié découvrir, en dehors de son fort concentré d'action, il y a des petites surprises que je n'ai pas vues venir. S'il reste une part importante de prévisibilité, j'ai adoré découvrir la relation Calim-Liza au fil de leurs aventures, j'ai surtout aimé les épreuves de Connor.

En somme, ce roman est un premier tome curieux. Il n'est pas une introduction, vu que l'univers est rarement développé. C'est une bonne idée dans le sens où l'action est prépondérante, et où le rythme donne une lecture rapide, fluide et captivante. En revanche, le manque flagrant de travail sur les descriptions ou sur la consistance apporte de gros défauts. Les personnages paraissent manquer de reliefs, les émotions et l'univers sont à peine effleurés et j'ai trouvé la cohérence bancale. Je ressors de cette lecture convaincue que le roman est intéressant, sympathique et qu'il me faut le deuxième tome. Si celui-ci gomme les défauts du premier, je pense que la série pourrait devenir formidable. Je reste sceptique, et pourtant, il a de bons atouts, il a de belles qualités. Je vous souhaite de vous en faire votre propre idée.
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Une bonne dystopie assez intéressante où l'on retrouve les repères habituels: une Société et des êtres à l'extérieur ou contre celle-ci. Dans le cas de "Manipulation", deux soeurs vivent en marge de cette Société, elles vivent de façon isolée et cachée. Liza l'aînée s'occupe depuis tant d'années de sa soeur Anna, qui a perdu subitement l'usage de ses jambes vers 3 ans lorsque ses parents ont disparu après être allés cherchez de l'aide à la Société. Mais un jour, elles sont repérées par des "corbeaux" ces gardiens qui font vivre la terreur au sein de cette fameuse Société où la peur, l'endoctrinement et les punitions sont terribles! Anna sera enlevée et emmenée derrière les murs de cette terrible ville. Liza n'aura d'autre choix que de partir à sa recherche.

Anna qui n'a que 8 ans, a la particularité d'avoir un Q.I. très élevé. Cette particularité, cette intelligence hors norme se transmet de génération en génération. C'est ce qui a fait d'elle la "chouchou" des ses parents, c'est ce qui a fait aussi poindre la jalousie dans le coeur de Liza. de part cette particularité, Anna sera soumise au sein de la Société, à des tests de plus en plus poussés et surtout de plus en plus cruels.

La partie concernant Anna était assez intéressante, sa rencontre avec Connor le "président" est terrifiante car ne l'oublions pas Anna est une petite fille. Elle démontre - comme ses parents l'avaient prédit - qu'elle est dotée d'une grande intelligence. Connor le sait ... et pour cause! Pourtant, j'ai tiqué sur la répartie instantanée de Anna envers Connor, je n'ai pas trouvé cela très crédible, car même si Anna est hyper intelligente elle n'a que 8 ans et n'a jamais eu l'habitude de côtoyer d'autres humains! Mais du côté de Liza, c'est assez plat et creux, hormis son amour pour sa soeur et surtout qu'elle voit plutôt ça comme une mission confiée par son père, je n'ai pas trouvé son personnage intéressant. Néanmoins le côté défi proposé par Connor apportera un peu de "peps" à son côté fade.

Les filles feront une rencontre importante au sein de la Société mais cette rencontre ne m'a nullement étonnée tant c'était couru d'avance. Et je suis même étonnée de la réaction des filles concernant cette révélation, elles me semblent tellement blasées. L'histoire est assez "jeunesse", tout repose sur les épaules des jeunes, ok pour une autre histoire mais ici en l'occurrence, le chef est un adulte très intelligent et donc je trouve ça un peu "spécial" de par exemple confier la garde de la Société à un adolescent qui est chef des corbeaux. Toutefois la fin donne envie de lire la suite, juste pour voir comment tout sera organisé et comment ceci sera vécu par Liza et Anna.
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C'est une dystopie pas très originale, même si beaucoup d'idées sont très intéressantes.

Je ne me suis pas spécialement attaché aux personnages, peut-être un peu à Calim quand même, que j'ai trouvé adorable , débrouillard et très courageux.

Le monde n'est pas assez développé. Je trouve ce tome court, pour moi une dystopie doit avoir beaucoup de descriptions car c'est l'univers qui fait que l'on s'accroche à se genre littéraire.

En revanche, les actions s'enchainent , le rythme est bien soutenu , certaines actions auraient également dû durer plus longtemps pour laisser plus de suspense.Les chapitres sont courts ,ce qui est agréable ainsi que le changement de point de vue régulier. •
On devine assez rapidement les relations entre les personnages et les actions qui vont suivre.

Malgré tout, ma lecture a quand même été plaisante, et je me suis procuré le tome 2 pour avoir le fin mot de l'histoire.
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J'ai malheureusement été déçue par ce roman, qui ne reste pour moi qu'une introduction trop faible à une saga dont l'univers est largement sous-exploité, et où les personnages ne sont qu'une série de clichés. Oui, désolée, c'est un peu cash, mais sincèrement ma lecture fut laborieuse. Il est rare que je projette d'abandonner un roman, mais là j'ai pensé le faire dès 40 pages… sachant que le roman en fait 350… Je pense que je ne suis pas la cible de ce roman, je suis trop vieille et ayant maintenant l'habitude des dystopies, j'aime avoir des romans où l'univers est bien développé, ce qui n'est pas le cas ici, l'auteure ayant préféré développer l'action.

C'est assez mal parti dès le départ, à cause des personnages. Je les ai trouvé très caricaturaux, plus clichés que clichés : le méchant dictateur vicieux et sans pitié, les deux héroïnes – l'une faible et l'autre pleine de ressource mais manquant de confiance, le rebelle plein de courage et d'humour, etc. Et surtout ils sont tous très jeunes, ce qui rend leurs actions dans le roman totalement non crédibles ! Si vous connaissez une petite fille de 8 ans qui saura résister à des jours de torture physique, présentez-la moi !

Je n'ai pas trouvé l'histoire crédible du tout, que toute la soit-disant manipulation jouée par Connor, le méchant de l'histoire, était vraiment d'un faible niveau, et que tout était prévisible à 125 kilomètres. Par ailleurs c'est un dystopie post-apocalyptique, mais dont l'univers n'est pas du tout exploité ! Ce qui est dommage car ça aurait pu tendre vers un thriller un peu politique, mais là pas du tout, on entrevoit à peine la façon dont la Société fonctionne.

L'une des choses positives à relever dans ce roman, car oui tout de même il y en a, c'est le rythme. Effectivement, il est impossible de s'ennuyer pendant cette lecture ! Chaque chapitre voit son petit rebondissement arriver, il y a énormément d'action, et c'est très agréable d'avancer de cette manière.
Et évidemment, je ne peux que lever mon chapeau à la jeune Juliette Lemaître, qui malgré son jeune âge, a su mettre sa plume efficace au service de son imagination et à sortir une histoire rythmée et qui saura plaire à beaucoup !
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Une nouvelle dystopie jeunesse est sortie en février qui m'a été permis, grâce à Hachette, de lire : Manipulation. Seulement âgée de vingt ans, Juliette Lemaître a crée un univers de science-fiction très bien construit et décrit où elle a la possibilité de laisser place à des personnages jeunes et de toute appartenance sociologique. Avant ma lecture, je me suis dit, "et une dystopie de plus ! Que va m'apporter celle-ci par rapport aux autres ?" Il est vrai qu'on ressent facilement les influences dans ce nouveau récit mais il est indéniable que l'auteure a réussi à apporter une touche de nouveauté dans le grand méli-mélo des ouvrages de science-fiction axés jeunesse tels Hunger Games, Divergent, ou le Labyrinthe, en prenant réellement en compte l'univers, le décor, et la façon dont les protagonistes vont vagabonder dans celui-ci. En 2374, après la Troisième Guerre Mondiale, les différents pays ont été peu à peu décimés. En Australie, il ne reste qu'un million d'habitants divisés en dix villes dirigées de manière autonome. L'une de celle-ci, appelée la Société, est gouvernée par un régime autoritaire avec à sa tête le président Connor. En dehors des limites de la ville vivent deux soeurs, Liza et Anna Gallen, recluses dans la ferme familiale. Liza a tout fait pour protéger sa benjamine et la faire jouir de la liberté d'expression et de ses propres actes. Mais alors qu'elles ont été repérées par la Société, le groupe des Corbeaux, l'armée de Connor, kidnappe Anna afin de la compter parmi les membres de leur ville. À son retour à la ferme, Liza se rend compte de la disparition de sa soeur et va tout tenter pour encore une fois protéger la vie d'Anna, qui va se révéler des plus importantes pour Connor. Car Anna possède une caractéristique majeure : c'est un génie. N'ayant que huit ans, elle possède déjà le plus haut Q.I de la Société et va être alors l'objet de plusieurs tests scientifiques auprès des Colombes, les savants de la Société. L'auteure prend vraiment le temps d'apporter un réel contexte historique et social à son récit, en nous expliquant les raisons de cette décimation de la population et de la prise de pouvoir de Connor. Cette séparation de la Société par les différentes appellations, Corbeaux ou Colombes, est très intéressante et j'imagine qu'elle va connaître une plus grande signification par la suite.

De son côté, Liza, cette adolescente de seize qui semble particulièrement douée de ses mains, va rentrer clandestinement au sein de la Société et va construire tout un plan pour retrouver sa soeur. Mais c'est sans compter ceux de Connor qui semble toujours avoir un coup d'avance sur la jeune fille. Un soir, alors acculée et près d'être attrapée par Jake Regan, le chef des Corbeaux, là voilà secourue par un nouvel allié, Calim. Hors-la-loi depuis plusieurs années, l'adolescent a toujours réussi à s'extirper des plus mauvais coups sans jamais se faire prendre, jouant à un réel jeu du chat et de la souris avec Jake, avec qui il semble avoir peu à peu créer un lien par le biais de cette chasse à l'homme. Alors que nous avons le droit avec Anna à tout la partie savante, avec des tests mêlant logique et endurance, Liza fait surtout appel à sa force et à sa logique mathématique. Les deux semblent parfaitement se compléter, d'où leur lien inébranlable.

Malgré leur capital sympathie, les personnages restent pour la plupart un peu trop gentils à mon goût à part le "grand méchant" qui souhaite à tout prix garder le contrôle sur tout le monde. Même ceux au service de Connor, comme Jake et Ewen, semblent rapidement s'interroger sur leurs actes au sein de la Société et la manière de concilier leurs actes avec leurs réflexions idéologiques. Mais surtout, le tout reste un peu trop jeunesse. À part Connor, tous les autres protagonistes sont très jeunes et certaines décisions sont difficiles à prendre au sérieux. Quelle est la raison pour laquelle Connor a choisi de mettre à la tête de son armée Jake de seulement dix-huit ans (sans compter qu'il a ce poste depuis deux ans) sans au moins quelqu'un pour le seconder ? Surtout lorsqu'on se rend compte des nombreux échecs auxquels il doit faire face, notamment celui de ne pas réussir à mettre la main sur Calim ou sur Liza. Et du point de vue de l'âge des personnages, je n'ai pas réussi à me faire au postulat de départ : l'âge et le caractère d'Anna. J'ai du mal à croire, malgré son éducation entourée de livres, qu'elle soit aussi familiarisée par la vie avec les autres (elle ne semble pas chamboulée par les gens autour d'elle, mais uniquement de sa captivité), et qu'elle est autant de répartie de par le langage, mais surtout de par la logique à laquelle elle s'exerce. Elle comprend rapidement les rouages des pensées et manigances de ses ennemis et joue un véritable jeu d'échecs, littéralement et métaphoriquement, avec le Président de la Société. Et puis j'aurais aimé que Connor aille encore plus loin dans la cruauté dans laquelle il a l'air de se complaire. le cerveau semble le passionner et j'aurais apprécié encore davantage de sévices psychologiques face à ses victimes, telles qu'Anna qui, finalement, ne semble pas ressentir autant de difficultés que ça à rester sa captive avec toute la brutalité dont elle est la victime.

Le récit a également parfois du mal à rester homogène, étant plutôt lents lors des passages de descriptions ou de repos des personnages, et trop rapides lors des moments où s'opère l'action. Les événements sont pour la plupart loin d'être surprenants mais réussissent à entretenir malgré tout l'intérêt du lecteur. La majorité du temps, j'ai extrêmement de mal avec les récits avec le point de vue d'adolescents et d'enfants que je trouve le plus souvent trop immatures ou, au contraire, trop adultes par rapport à leur âge. J'ai du mal à trouver le juste milieu, ayant déjà eu le même problème avec la trilogie dystopique Legend de Marie Lu où je trouvais les deux personnages principaux trop jeunes.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Ce premier tome nous raconte l'histoire de Liza sa petite soeur Anna qui vivent en dehors de la Société. La Société c'est la ville ou vivent tout les habitants, entourer par la propagande et diriger par Connor, un président dur et sévère. Quand ce dernier découvre leur existence il fait enlever Anna, Liza est donc contrainte de rejoindre la Société en secret pour aller secourir sa soeur.

L'auteure nous propose un univers dystopique intéressant mais pas assez développé. Il mériterait plus de détails sur son fonctionnement, sa création, sa hiérarchie etc … J'étais un peu frustrée, de ne pas en savoir plus sur cette Société. Je trouve aussi étrange le comportement de certains personnages, par rapport à l'univers mais je n'en dit pas plus, pas de spoil s'il vous plait ^^'

L'histoire m'a plu, je l'ai trouvé classique pour une dystopie, mais moi j'aime les dystopies donc j'ai aimé l'histoire. Classique mais efficace comme on dit ! J'ai suivie les aventures de Liza et Anna avec plaisir. Mais j'aurais aimé des rebondissements moins évidents. Tout était facile à deviner, le déroulement des évènements était globalement prévisible.

Niveau personnage, j'ai beaucoup aimé les deux soeurs, elles sont touchantes et attachantes. Anna est vraiment intrigante, et Liza déterminée. J'ai aussi beaucoup aimé Calim le hors-la-loi sympathique et rigolo, il est débrouillard et optimiste.

J'ai trouvé le style un peu trop jeunesse par rapport à l'histoire, et d'une façon globale je trouve que chaque retournement est trop facile par rapport à l'univers. J'attendais plus de complexité, que l'auteure aille plus loin dans ses idées qui sont bonnes mais pas assez développées.

Cette dystopie est classique mais sympa, prenante et les personnages sont attachants. Mais quelques maladresses sont venu déranger un peu ma lecture. Cela dit, c'est une bonne lecture, je ne me suis pas ennuyée malgré les rebondissements prévisibles.
Lien : http://parlons-bouquins.blog..
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