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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Tout d'abord je remercie les éditions Gallimard pour ce livre qui m'a été offert dans le cadre d'une opération masse critique.
Attirée par un titre que j'aime beaucoup "Qui vive" ce premier roman de Colin Lemoine m'a pourtant déçue.
Le narrateur, dont on ne connaît pas l'identité, se souvient d'un homme prénommé Alain qui était l'ami de son père et qui l'a beaucoup marqué dans son enfance. Il s'adresse à lui alors que l'on sait dès la première page qu'il est mort il y a une quinzaine d'années. le narrateur adulte s'adresse donc à Alain à la deuxième personne du singulier et l'on comprend très rapidement que c'est un livre sur les souvenirs, ses souvenirs.
Le sujet est donc intéressant mais son traitement ne va pas du tout. Ça ne fonctionne pas.
Je n'aime pas dire du mal d'un auteur naissant mais j'ai vraiment eu beaucoup de difficultés à lire ce livre. Pourtant il est construit autour d'une vingtaine de chapitres avec des titres évocateurs et comme il est court je l'ai terminé. En fait, c'est comme s'il avait été monté à l'envers. C'est la première fois qu'une lecture me fait cet effet. Il faudrait commencer par les 2 derniers chapitres pour mieux apprécier ce portrait hommage qui n'a présenté aucun intérêt pour moi.
Le seul point positif, qui donne un peu d'émotion, c'est la petite voiture verte qu'Alain a offert au narrateur lorsqu'il était petit et que l'on retrouve à plusieurs moments, comme un fil rouge.
Ce qui a surtout perturbé ma lecture, c'est le style. Colin Lemoine en fait des tonnes avec un vocabulaire particulièrement riche mais peu abordable. D'ailleurs, je ne comprends pas toujours ce qu'il raconte. Je ne sais pas ce que veut dire par exemple "s'exténuer, c'était se rendre plus accessible" ou "Se souvenir, c'est déjà croire"... Cela ressemble à des formules toutes faites ce qui donne un côté scolaire à l'écriture.
Mais le pire, je crois, ce sont ses doublements de mots en fin de phrases, assez systématiques, qui deviennent comiques à force, alors que ce texte ne l'ai pas du tout. Il y a, par exemple, "jouer avec les intervalles et les interstices", "des concordances conditionnelles et indicatives", "tu n'aimais ni les effleurements ni les affleurements", « être des personnages ou des personnes » et le pompon « Se souvenir, c'est subvenir et survenir » (et ce ne sont que des extraits). À la longue, j'ai trouvé ça très agaçant.
Et puis, sur le fond, c'est comme une série dans laquelle il ne se passe rien : on a le doit au souvenir de son père, de sa mère, de son grand-père, de la femme d'Alain mais on ne peut même pas dire que c'est la vie de gens ordinaires. Il y a aussi la description du corps d'Alain, et là c'est n'importe quoi : la maigreur d'un juif forcément en écho aux camps de concentration alors qu'il est né après la guerre mais aussi le sexe qu'il imagine masturbé. Moi, quand je pense aux adultes qui ont marqué ma jeunesse, je ne pense pas au sexe. Quant au temps résolu de l'enfance narré à travers le souvenir de ce personnage, j'ai trouvé les propos très rétrogrades.
Je ne dis pas que ce n'est pas bien, je pense que ce livre peut plaire mais personnellement je n'aime pas du tout.


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Le texte est sinueux d'emblée, mais recherché et plein de style. Dans ce rythme saccadé, le narrateur se déprécie. Après quelques chapitres, on s'interroge sur le propos : pourquoi cette lettre au défunt, y a-t-il un souhait de transmission, des regrets, un règlement de compte ? On convient qu'il n'y a malheureusement pas d'objet, et l'ennui s'installe. L'auteur se raccroche à ses figures de style mais qui deviennent lourdes tant elles sont répétées (Une mémoire volontaire et volontariste, Se souvenir c'est subvenir et survenir, Tu bandais a trois bandes ...)
Au milieu d'un père humiliant et d'une mère vigie, le narrateur (l'auteur ?) est en quête de reconnaissance, mais il ne parvint pas créer l'empathie. Son mal être ne nous touche pas, au mieux nous laisse indifférent, exaspère parfois. La fin se veut plus légère, un moindre mal. du style certes, mais desservi par un propos suffisant et sans relief.
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Découvert grâce à l'opération masse critique de janvier, "Qui vive" est un premier roman singulier. On est d'abord séduit par l'écriture sophistiquée de Colin Lemoine entre vocabulaire recherché et temps de conjugaison que l'on croyait disparus. On plonge dans le récit de l'adulte puis rapidement de l'adolescent pour partir à la rencontre d'Alain, ami défunt de la famille. Description des liens entre le défunt et les parents de l'adolescent, description de rôle de mentor du défunt pour l'adolescent. Interrogations sur la mémoire, le devoir de mémoire, la construction du jeune adulte avec pour fil conducteur la voiture verte offerte des années plutôt par le défunt au narrateur. 20 courts chapitres aux titres nominatifs qui au final me laissent perplexe. L'écriture qui m'a ravi au début m'épuise au tiers du livre. La multiplication des figures de style et l'absence de rythme ont rendu cette lecture pénible.
Les critiques présentent sur le site donnent une assez bonne image de ce premier roman, soit on aime, soit on est déçu. Pour ma part, je suis sans doute passée à côté.
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