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Citations sur Une minute de silence (17)

« Animal Farm est ce que l’on pourrait appeler une fable appliquée, ou une fable applicable, on cherche à nous dire quelque chose à travers autre chose, ce que nous découvrons au premier plan dissimule une vérité universelle, qu’on pourrait désigner comme la misère de la révolution. » Elle s’est arrêtée devant la bibliothèque, elle a continué à parler, contre l’étagère : « Pour les animaux, ce ne sont pas tellement les revendications habituelles de la Révolution qui comptent – plus de pain, plus de liberté –, ce qu’ils veulent, c’est mettre fin à la domination de l’homme, c’est un objectif limité, concret, qu’ils atteindront d’ailleurs. Mais la fondation d’une nouvelle civilisation marque le début de la misère. Elle commence par la constitution de classes et par l’aspiration de quelques-uns au pouvoir. » […] «Il existe un titre de livre que tu n’es pas obligé de connaître mais qui en dit long : La révolution dévore ses enfants».
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« Wir setzen uns mit Tränen nieder », « Nous nous asseyons en larmes » : c’est sur cette cantate que la chorale du lycée a ouvert la cérémonie commémorative, puis M. Block, notre directeur, s’est dirigé vers la tribune jonchée de couronnes. Il marchait à pas lents, c’est à peine s’il a jeté un regard vers la salle des fêtes comble ; arrivé au niveau de la photo de Stella, disposée sur un chevalet devant l’estrade, il a ralenti, il s’est raidi, ou a semblé se raidir, et s’est incliné profondément.
(Incipit)
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"Les choses que nous taisons [...] ont parfois plus de conséquences que celles que nous disons."
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[...] il était toujours utile d'avoir un voeu en réserve, il fallait choisir soigneusement son heure, il ne fallait pas le gaspiller.
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"Rien de ce qu'on sait n'est suffisant quand on se rend compte qu'on aime quelqu'un."
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J'ai eu l'impression, Stella, qu'un fin drapeau de cendres se détachait de l'urne, s'élevait très légèrement avant de retomber sur l'eau. Elle a absorbé les cendres immédiatement, il n'est resté aucune trace, aucune preuve, on n'a entrevu qu'une disparition muette, une grammaire de l'adieu.
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Tout en parlant, elle essuyait le sable de mon dos, de ma poitrine, à un moment elle s'est penchée si près que j'ai cru qu'elle avait découvert quelque chose, une ancienne blessure, une cicatrice, mais c'était autre chose qui l'avait frappée. "Elle sourit vraiment, a-t-elle dit, ta peau sourit vraiment, Christian." Stella avait lu qu'à certains moments la peau peut sourire et voilà qu'elle en avait apparemment trouvé la confirmation. Avec curiosité, et plus que de la curiosité, je me suis tourné sur le côté, mais il m'a bien fallu constater que ma peau était comme toujours et ne révélait pas même l'amorce d'un sourire.
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Cela ne faisait aucun doute : les fleurs dérivaient en direction de l'île aux oiseaux, bientôt, elles se déposeraient sur la plage peu fréquentée ; je vous ramasserai, ai-je pensé, je viendrai seul et vous éviterai de pourrir comme du goémon arraché par une mer houleuse, j'apporterai les fleurs dans la cabane de l'ornithologue et je les mettrai à sécher, elles seront toujours là dans ce lieu de complicité, tout sera là, tout restera. Je m'y intallerai pendant les vacances et je dormirai sur la couche de varech, dans le sommeil nous nous serrerons l'un contre l'autre, Stella, ta poitrine frôlera mon dos, je me tournerai vers toi et je te caresserai, et alors tout ce que la mémoire a conservé reviendra. Ce qui est passé a existé et durera, accompagné de la douleur et de la peur qui lui appartient, je chercherai à trouver ce qui est perdu sans retour.
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"Pour le peintre, voir, c'est s'approprier."
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Mais à un moment, j'ai cru savoir à quoi elle pensait, lorsque son visage a pris une expression d'attente. J'ai soupçonné qu'elle pensait à moi, elle a confirmé ma supposition en posant la main sur mon ventre. On peut penser à quelqu'un même quand il est présent.
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