Citations sur Une enquête du commissaire Brunetti : La Petite fille d.. (29)
Si tu fais ton travail, il y a moins de chance que tu veuilles tuer ton voisin et dans ton cas, je doute que tu perdrais ton temps à convoiter sa femme.
Vianello parut soudain s'ébrouer, comme un chien qui se remet sur ses pattes. Puis, d'une voix dans laquelle il n'y avait plus que de l'amitié, il demanda : "D'après toi, qu'est-ce qui va se passer, maintenant ? " Le changement de ton était si radical que Brunetti eut l'étrange impression que l'esprit de Vianello venait juste de réintégrer son corps.
Vianello réfléchit quelques instants, puis reprit : "J'ai presque l'impression de vivre comme on vivait autrefois dans les pays de l'est de l'Europe, où les gens s'exprimaient d'une certaine manière en public et d'une autre en privé, quand ils parlaient sincèrement.
Le livre retomba sur sa poitrine et il regarda, par la fenêtre la nuit qui tombait. Il ne pouvait pas se forcer à lire la mort du jeune Astyanax, pas ce soir. Il ferma les yeux et, dans cette obscurité encore plus grande, revint l'image de la petite morte, la sensation de ses cheveux soyeux autour de son poignet.
Ce ne fut que trois jours après sa visite au campement des Gitans, qui l’avait plongé dans une profonde léthargie, que Paola interrogea Guido. Ils étaient assis sur la terrasse, après un diner au cours duquel Brunetti avait à peine touché aux plats, il était sur le point de faire un sort à son deuxième verre de grappa. La bouteille était restée sur la table, comme s'il n'avait pas exclu de s'en servir un troisième
J'ai choisi de croire en Dieu(...).Alors que je n'avais aucune preuve de son existence ; plutôt des preuves du contraire. Je trouve que ça rend la vie plus acceptable; ça rend plus faciles certains choix et permet de mieux supporter nos pertes. Mais c'est un choix de ma part, seulement un choix, si bien que l'autre choix, celui de ne pas croire, paraît parfaitement raisonnable.
Comment se fait il, reprit soudain Chiara, que toi et maman,vous ne nous expliquiez jamais ce qui est bien et mal?
Manifestement, rares étaient les prêtres de cette époque qui avaient pris soin d'étudier les morts de près, qui avaient médité sur la terrible vulnérabilité et observé la rigidité de leurs membres,qui les rendait incapables de se défendre et même de dissimuler leur nudité.