AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,44

sur 1123 notes
5
127 avis
4
44 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais entendu parler de cette histoire d'algues vertes en Bretagne, mais jamais imaginé que ça remonte à presque quarante ans. La journaliste Inès Léraud a mené une enquête de grande ampleur, on découvre depuis quand ce sujet fait l'objet d'une omerta, et pour cause ce n'est pas une fierté et il ne faudrait pas effrayer le touriste d'aller en Bretagne, même au péril de sa vie.

Il y a beaucoup d'interlocuteurs différents, entre tous les services administratifs qui ont fermés les yeux, santé, préfecture, ministère, etc… je me suis un peu perdue dans la chronologie des échanges et entre tous ces interlocuteurs, néanmoins l'essentiel est dit, et ce n'est pas en fermant les yeux que les problèmes se règlent.

Il est question de donneurs d'alertes, je trouve le terme assez négatif, peut-être parce que c'est un terme assez nouveau et qui amalgame un trop grand nombre de comportements, pas toujours dénonciateur pour une cause, je pense par exemple à certains qui ne s'interrogent pas trop avant de lancer une alerte, à ceux qui veulent faire le buzz, au détriment de vrais sujets qui devraient interpeler au plus haut point.

Je trouve ça courageux de mener une telle enquête, que l'on sent exhaustive, malheureusement le problème ne semble pas totalement résolu. Cela ne m'empêchera pas d'aller me promener en Bretagne, en revanche si je sens une odeur d'oeuf pourri sur la plage, odeur reconnaissable de l'hydrogène sulfuré, gaz émanant des algues vertes et qui peut s'avérer mortel, je ferai demi-tour illico.
Lien : https://deslivresetmaude.wor..
Commenter  J’apprécie          70
Les algues vertes … selon l'heure où vous vous promenez en Bretagne … vous ne verrez pas le même paysage.
Pas uniquement à cause du lieu envahi ou déserté par la marée mais par les couleurs du sable, vert ou jaune.
Ces algues vertes que l'on ramasse avec un défilé de tracteurs charriant cette m…., changent la vision et l'odeur du lieu.
Ce documentaire graphique nous montre,
La genèse de la prise de conscience du problème, les accidents ayant eu lieu, plus ou moins dissimulés, plus ou moins médiatisés … c'est très bien expliqué,
L'étude de la modification de la politique agricole, avec le remembrement, le développement de la culture et de l'élevage intensifs … c'est passionnant,
MAIS
Pourquoi tant de haine, tout n'est jamais tout blanc ou tout noir … ce n'est pas avec de grandes phrases et de grands coups d'éclat que peut se construire un véritable changement.
Il faut expliquer et réexpliquer et toujours et encore expliquer … le changement ne peut venir qu'avec la collaboration de chacun des acteurs !
Il faut certes modifié le système de production, revoir le système des coopératives qui a peut être été dévoyé mais il n'est pas en lui même responsable de son dévoiement.
Les acteurs locaux doivent se réapproprier leur usage en retrouvant le système de valeur d'origine.
Une BD utile, nécessaire mais qui malheureusement n'apporte pas beaucoup d'espoir !
Commenter  J’apprécie          71
L'ayant vu dans le bureau d'un collègue et n'étant pas étrangère au "milieu" ou du moins au sujet, je lui ai emprunté et je l'ai lu de suite, mais plutôt avec mon regard professionnel. Vaste sujet qu'est celui de l'agriculture, de l'élevage, des algues vertes. Nous (mes collègues et moi-même) utilisons souvent cet exemple dans nos enseignements pour illustrer la complexité de telles problématiques en agriculture, multifactorielles, multi-échelles (des pratiques au territoire) et multi-acteurs.... mais ici n'est pas le lieu de parler "boulot".
J'ai apprécié la génèse de l'alerte autour des algues vertes, toute l'histoire des marées vertes et de leurs conséquences atroces, comment les liens ont été fait et les alertes difficilement lancées. J'ai trouvé cette partie "historique" très intéressante et enrichissante pour ma propre culture personnelle. Mais j'ai été très déçue voir agacée par le chemin que prenait la deuxième partie de la BD, plutôt consacrée à dépeindre - d'un seul point de vue - à charge et sans recul - du monde agricole breton et de l'encadrement (organisme de recherche et cie). Les auteurs ne parlent pas (ou n'ont pas choisi de parler) des changements ayant eu et ayant lieu, de ce qui se passe sur le terrain, pourtant bien plus intéressants que le discours pseudo 'lobby méchant mafia'. Ils ne proposent pas non plus de solutions ou de pistes d'actions.
Cependant, la lecture de cette BD a été source de réflexion, pour ma part, où je me suis surprise à penser à plusieurs reprises à la présentation des faits ou d'un entretien résumé(s) par une image ou quelques bulles, et l'importance du point-de-vue, du montage, ... et doncla nécessaire prise de recul par rapport aux informations transmises ou qu'on veut bien nous transmettre. J'ai trouvé que le média BD était très intéressant pour ceci mais que la nécessaire synthèse des informations rendait les choses encore plus caricaturales ou à charge.
Commenter  J’apprécie          54
Je remercie Babélio et la revue dessinée Delcourt qui m'ont adressé cette BD que j'étais curieuse de découvrir, étant intéressée depuis plusieurs années par le sujet, ayant également signé une pétition , en me disant qu'elle était courageuse, mais dont je n'ai plus entendue parler par la suite ;
de prime abord, on pourrait dire Bravo à la journaliste d'investigation Inès Leraud, d'avoir participé à réaliser cette BD qui décrit par le menu l'invasion et la décomposition de ces algues qualifiées de « vertes » ou « laitue de mer » dont les émanations de couches successives représentent un danger mortel (La croissance anarchique de bactéries toxiques et les marées vertes, appelées « eutrophisation », témoignent d'un dérèglement profond des écosystèmes) , et dénonce dans son livre tout le système politique qui a déséquilibré l'agriculture en France, après la deuxième guerre mondiale, toute les magouilles financières, agricoles, politiques, qui sévissent dans notre societé, et particulièrement dans le nord de la Bretagne. "Une économie hégémonique, sans contre-pouvoirs, où règne l'omerta", affirme-t-elle,
Elle a enquêté pendant plusieurs années sur ce sujet « sensible », où l'on a dissimulé ou délaissé des preuves... En utilisant des dessins, photos, des textes, des relations des interviews par téléphone, c'est tout un travail pensé pour susciter un maximum d'impact dans le débat public. Des victimes de l'algue verte démunies face à l'omerta, au déni (et à l'ignorance) de la grande famille des agriculteurs, des politiques, des banques, des profiteurs et usurpateurs de tout poil, avec soupçons de manipulation de la justice, le constat de l'engorgement des tribunaux et des délais souvent trop longs… Tout ça laisse à penser que la justice ne fait pas son travail, qu'elle est corrompue, lente, incompréhensible, déshumanisée, élitiste, complaisante, inégalitaire, et conforte, à elle toute seule, la défiance des français à son égard
Puisque le monde de la médecine ne peut se faire entendre face à l'agglomérat immonde des politiques corrompus, des lobbies qui s'agglutinent pour s'en mettre plein les fouilles, puisque les gouvernements successifs qui sont censés protéger les citoyens et qui ont tous fait faillite par péché de pouvoir et de gourmandise, le citoyen français va-t-il devoir se payer sa propre justice en payant, par des dons, des journalistes indépendants donc, s'il en est, qui ne sont payés par aucun « malfrat » de la presse traditionnelle française ? des journalistes indépendants qui ont comme ligne de conduite, comme pour toute la profession des journalistes, cette citation d'Albert Londres, « Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus que de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie » Mais qui pourraient avoir grande tendance à se présenter en justiciers, à la place de la Justice, et redresseurs de tors, mais ne serait-il pas grand temps que de plus en plus de citoyens « indépendants » se lèvent pour dénoncer toute la corruption de la planète, nous attendons ce moment avec impatience !
En Bretagne les algues, la laitue de mer, le kombu, la dulce, on les mange, on en fait des desserts, des cosmétiques, des engrais, même des restaurateurs en mettent à leur carte, et plein d'autres choses dans une branche florissante de recherches intéressantes, (Les algues alimentaires sont récoltées par fort coefficient de marée, pendant la période s'écoulant d'avril à décembre. Elles sont cueillies de façon artisanale, à la main, en bateau ou en plongée ; en effet, les spécialistes en récolte sous marine vont jusqu'à 15 mètres de profondeur pour aller recueillir certaines espèces.)
Et là, dans le Haut-Léon et le nord des côtes d'Armor, ce sont des algues tueuses qui s'échouent sur les plages!! Pourquoi seulement dans cette région de Bretagne ? Parce que cette algue verte là elle se développe au contact des nitrates et des phosphates d'origines domestiques (les lessives et autres agents nettoyants) et agricoles : parce que quand même, tous ces porcs, ces volailles, les vaches laitières, agglutinés au même endroit sur une si petite surface et qui font tous pipi et dont le lisier et les déjections se répandent dans les sous-sols, dans les rivières costarmoricaines qui se rejettent dans la mer et, qui pollue les jolies côtes bretonnes sinistrées, où le tourisme est en fuite et les habitants locaux privés de leur littoral ? le ramassage de ces algues coûte cher ! et il est payé pour moitié par le contribuable et l'Union Européenne s'en mêle !
On pourrait penser que depuis 1969, avec la création de l'association « Eaux et rivières », on aurait pu quand même trouver la solution chimique du tueur H2S qui est à l'origine de cette polémique : « qui a tuer le cheval blanc des Côtes-d'Armor ? »
on aimerait à travers ce livre en savoir plus, notamment sur un plan scientifique, et on pense que cette BD est sortie pour nous donner une réponse au problème, mais non hélas, on n'en apprend rien de plus que ce que tous les médias traditionnels avaient traité comme informations auparavant , ce ne sont que des redites , des photocopies de journaux accusés de pactiser avec la « Mafia » Bretonne, mises en dessins froids et austères au trait à mon goût grossier , qui donnent de la pesanteur au sujet qui est déjà lourd à assimiler (des visages inexpressifs, sans regards et sans vie), autant par le trait que par la couleur verte et jaune, parfois violents , et les dessins des pages 91 à 97 font penser à une vaste caricature entre tous politiques, banquiers, agriculteurs puissants, grandes fortunes bretonnes, hommes d'affaires de grandes distributions, Hobbies divers et variés, droite, gauche confondues, hommes et femmes, tous mélangés…..
Malgré un travail fourni en documents de toute sorte, où on apprend que le décès de l'ouvrier des algues vertes a été reconnu en 2018, neuf ans après les faits, comme accident du travail par le tribunal des Affaires de Sécurité sociale de Saint Brieuc, même là, après avoir mis les dirigeants de la grande distribution, les politiques avec leur commissions d'enquête bidons et perdues en chemin, les bonnets rouges et les banques pourries, tous dans le même panier d'oeufs qui sentent le pourri, et bien la journaliste ne nous donne rien à nous mettre sous la dent, aucun grain à moudre, en cette fin d'année 2019.
Je ne suis ni scientifique, ni politique, ni journaliste, ni,ni,ni….Seulement Citoyenne Française…qui veut comprendre. Cependant ce livre me parait un mauvais procès à charge, (une orientation politique ?) un sujet qui fait « flopp », sans que nous n'apprenions rien de plus sur cette polémique qui dure depuis 1989 et qui détruit les rapports dans les familles et dans le groupe social rural dans lequel les citoyens se déchirent ! « Aujourd'hui la commune est toujours divisée autour de cette affaire. On n'a pas cherché la vérité à temps et les esprits sont embrouillés »
Chaque journaliste, d'investigation ou pas, traitant le sujet avec impuissance, sans rien apporter de nouveau à part des accusations « invérifiées », sans respect de la présomption d'innocence et de l'intimité due à chaque citoyen (.yenne) qui a encore cours dans notre société, mais aussi sans respect et empathie pour les Paysans et les Locaux qui sont tous malmenés sans que quiconque n'apporte de l'eau à leur moulin et qui en ont plein le dos de toutes ces algues putrides sur et sous les pieds!
Cette BD, qui a certes le mérite d'exister, va-t-elle elle aussi, mettre une énième fois, de l'huile sur le feu, là, sans faire évoluer le problème : « qui est ce tueur H2S qui paralyse la région Costarmoricaine et comment l'éradiquer » ?
Cette affaire à rallonge en rappelle d'autres dans d'autres régions, si sinistrement connues…mais à chacun de découvrir cette BD et de se faire sa propre idée sur le sujet. Bonne lecture.

Commenter  J’apprécie          55
Je commence par un point négatif : je n'aime pas les dessins, trop enfantins. J'aurais préféré des dessins banals, sans recherche de modernité ou d'originalité, genre École belge.

En revanche le contenu est intéressant, On y voit apparaître un personnage que j'ai croisé professionnellement et qui s'est fait une spécialité d'être contre la majorité des scientifiques sur les grands sujets d'actualité (les nitrates, le réchauffement climatique…) en mettant en avant son passé de chercheur à l'INRA et en s'appropriant LE raisonnement scientifique.
Je ne mets que trois étoiles à cause des dessins.
Commenter  J’apprécie          20
Algues Vertes, l'histoire interdite, de Inès Léraud et Pierre van hove est un roman graphique orienté enquête. L'ouvrage est très documenté. On est ici sur un récit chronologique de l'affaire des algues vertes en Bretagne avec pas mal d'interviews.
Ce qui étonne dans ce roman c'est le fait qu'un groupe de personnes puisse délibérément cacher, retarder ou transformer la vérité aussi longtemps.
J'ai apprécié le sujet même si parfois le rythme était lent et même si pas mal de personnes sont pointées du doigt.
C'était une lecture un peu moins récréative mais beaucoup plus informative.
Commenter  J’apprécie          10

Lecteurs (1951) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5239 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}