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Critique de deidamie


« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je me suis dit que le fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux, manquait à ma collection de classiques…

-Mytho. T'as vu une citation dans My Little Pony, et après, un docu sur l'opéra Garnier, et tu t'es dit que l'univers te faisait signe de le lire. Comme si le Grand Tout en avait quelque chose à fiche et n'avait pas autre chose à faire de sa vie que « d'envoyer des signes » à un microbe insignifiant !

-… Oui, j'avoue.

Or donc les directeurs de l'opéra Garnier partent et cèdent la place à deux autres : MM. Moncharmin et Richard. Avec les clés, ils reçoivent un cahier des charges dont certaines clauses prévoient l'entretien du fantôme hantant les lieux. Ils s'esclaffent : quelle bonne farce ! Certains rigolent moins en revanche : le machiniste dont on retrouve le cadavre, Christine Daaé, chanteuse de talent, hantée par le Fantôme, et Raoul, jeune homme de bonne famille, amoureux de Christine.

-C'est long ! Mes dieux, que c'est looong ! J'ai trouvé ce bouquin interminable : à chaque fois un flash-back ou une digression ralentissent l'histoire. Ca m'agace, ces procédés, ça m'agace !

-Ca ne m'a pas dérangée, au contraire, je me suis bien amusée ! Leroux garde un style fluide qui ne gêne en rien la lecture. J'ai été surprise de découvrir un roman qui mélange les registres : la comédie, le drame, le suspense… il flirte même avec le fantastique ! J'ai adore le côté reconstitution, certaines pages jouent Faites entrer l'accusé avant l'heure. Toudoum, toudoum*…

Et puis, toutes ces digressions sur la musique, l'Art et l'interprétation, quelle merveille ! Tellement démodées, mais je ne peux pas m'empêcher de les trouver savoureuses. Elles m'invitent à rêver.

-Style fluide, tu parles ! Leroux a attrapé la manie d'accumuler les adjectifs, ça me ralentit ! Ensuite, j'ai repéré plein de virgules fautives, ça me sort de l'histoire parce que j'essaie de les remettre à leur place ! Quant à l'histoire d'amour, elle ne me fait pas rêver, non. Une vaste cucul-la-pralinade insupportable, dégoulinante de niaiserie, le perso de Christine m'énerve…

-Oui, mais là encore, la niaiserie m'a fait pencher la tête sur le côté en souriant. Je les trouve choupis, moi, Christine et Raoul, et touchants dans leur désespoir et leur impuissance… Quant au Fantôme, j'ai été surprise de son traitement, je m'attendais à plus d'ambivalence... Je n'en dis pas plus pour ne point divulgâcher !

-Bah si tu veux de l'ambivalence, tu as l'Opéra en lui-même, ma grande.

-C'est pas faux ! le portrait de l'Opéra, aussi bien en tant que lieu qu'en tant qu'institution, se révèle riche et contrasté. Flamboyant et sombre, éclatant et mystérieux, l'Opéra menace autant qu'il protège selon l'usage qu'il en est fait par ses habitants. Et je ne pense pas seulement à Christine, mais aussi aux petits employés, comme Mame Giry ou les vieux machinistes qui y vivent.

Bref, un roman que j'ai eu grand plaisir à découvrir pour son humour et son aventure extraordinaire ! »

*musique introduisant l'émission.
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