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EAN : 9782253009504
342 pages
Le Livre de Poche (01/01/1975)
3.71/5   946 notes
Résumé :
"Le fantôme de l'Opéra a existé. J'avais été frappé dès l'abord que je commençai à compulser les archives de l'Académie nationale de musique par la coïncidence surprenante des phénomènes attribués au fantôme et du plus mystérieux, du plus fantastique des drames, et je devais bientôt être conduit à cette idée que l'on pourrait peut-être rationnellement expliquer celui-ci par celui-là. "
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Critiques, Analyses et Avis (155) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 946 notes
Mon seul repère, avant de lire le roman de Gaston Leroux, était Phantom of the Paradise de Brian de Palma: un classique vu et revu, et une B.O superbe (très 70 quand même!): un compositeur génial manipulé, défiguré, qui erre dans le Paradise pour se venger.

Le Fantôme de l'Opéra est légèrement différent mais tout aussi envoûtant. Tout le monde connaît plus ou moins l'histoire, du moins les grandes lignes: un soi-disant fantôme erre dans les coulisses de l'opéra Garnier et provoque accidents et disparitions lorsqu'on ne satisfait pas ses demandes: pendaison du machiniste, loge n.5 hantée, couacs dans le chant céleste de la cantatrice, chute d'un lustre dans le public, enlèvements et séquestration...

Gaston Leroux prend le parti de narrer cet épisode de l'Opéra Garnier sous forme d'une enquête documentée, preuves à l'appui, notes en bas de page pour en authentifier la véracité. Malgré tout, le récit nous plonge peu à peu dans un univers fantastique et terrifiant, en nous entraînant dans les sous-sols infernaux de l'Opéra. Les descriptions de ces souterrains, le lac, la demeure du fantôme et la chambre des supplices sont si détaillées qu'on y croirait sans peine et il est impossible d'arrêter la lecture une fois qu'on suit les pas de Raoul, à la recherche de sa bien-aimée Christine enlevée par le fantôme.
Christine... parlons-en: douce, innocente, pure, parfait pour les romans et films d'épouvante (dans les films d'horreur des années 70, les victimes portent souvent une longue chemise de nuit blanche, non?). Pourquoi, mais pourquoi retourne-t'elle une dernière fois vers le fantôme??? On voit qu'elle n'a jamais vu de films d'horreur, elle! Je la soupçonne même, d'ailleurs, de souffrir du syndrome de Stockholm (vous savez, les otages qui prennent leur kidnappeur en pitié et les défendent).

Bien sûr, le Fantôme de l'Opéra est un roman d'épouvante, mais l'auteur ne se prive pas de se moquer de ses personnages, tous un peu ridicules par moments, et l'humour est présent tout au long du livre.
Je lis très peu le genre fantastique, mais ce roman a été une très belle découverte, merci Lilo85 pour cette "pioche dans ma Pal"!
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je me suis dit que le fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux, manquait à ma collection de classiques…

-Mytho. T'as vu une citation dans My Little Pony, et après, un docu sur l'opéra Garnier, et tu t'es dit que l'univers te faisait signe de le lire. Comme si le Grand Tout en avait quelque chose à fiche et n'avait pas autre chose à faire de sa vie que « d'envoyer des signes » à un microbe insignifiant !

-… Oui, j'avoue.

Or donc les directeurs de l'opéra Garnier partent et cèdent la place à deux autres : MM. Moncharmin et Richard. Avec les clés, ils reçoivent un cahier des charges dont certaines clauses prévoient l'entretien du fantôme hantant les lieux. Ils s'esclaffent : quelle bonne farce ! Certains rigolent moins en revanche : le machiniste dont on retrouve le cadavre, Christine Daaé, chanteuse de talent, hantée par le Fantôme, et Raoul, jeune homme de bonne famille, amoureux de Christine.

-C'est long ! Mes dieux, que c'est looong ! J'ai trouvé ce bouquin interminable : à chaque fois un flash-back ou une digression ralentissent l'histoire. Ca m'agace, ces procédés, ça m'agace !

-Ca ne m'a pas dérangée, au contraire, je me suis bien amusée ! Leroux garde un style fluide qui ne gêne en rien la lecture. J'ai été surprise de découvrir un roman qui mélange les registres : la comédie, le drame, le suspense… il flirte même avec le fantastique ! J'ai adore le côté reconstitution, certaines pages jouent Faites entrer l'accusé avant l'heure. Toudoum, toudoum*…

Et puis, toutes ces digressions sur la musique, l'Art et l'interprétation, quelle merveille ! Tellement démodées, mais je ne peux pas m'empêcher de les trouver savoureuses. Elles m'invitent à rêver.

-Style fluide, tu parles ! Leroux a attrapé la manie d'accumuler les adjectifs, ça me ralentit ! Ensuite, j'ai repéré plein de virgules fautives, ça me sort de l'histoire parce que j'essaie de les remettre à leur place ! Quant à l'histoire d'amour, elle ne me fait pas rêver, non. Une vaste cucul-la-pralinade insupportable, dégoulinante de niaiserie, le perso de Christine m'énerve…

-Oui, mais là encore, la niaiserie m'a fait pencher la tête sur le côté en souriant. Je les trouve choupis, moi, Christine et Raoul, et touchants dans leur désespoir et leur impuissance… Quant au Fantôme, j'ai été surprise de son traitement, je m'attendais à plus d'ambivalence... Je n'en dis pas plus pour ne point divulgâcher !

-Bah si tu veux de l'ambivalence, tu as l'Opéra en lui-même, ma grande.

-C'est pas faux ! le portrait de l'Opéra, aussi bien en tant que lieu qu'en tant qu'institution, se révèle riche et contrasté. Flamboyant et sombre, éclatant et mystérieux, l'Opéra menace autant qu'il protège selon l'usage qu'il en est fait par ses habitants. Et je ne pense pas seulement à Christine, mais aussi aux petits employés, comme Mame Giry ou les vieux machinistes qui y vivent.

Bref, un roman que j'ai eu grand plaisir à découvrir pour son humour et son aventure extraordinaire ! »

*musique introduisant l'émission.
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Pourtant enthousiaste à la perspective de cette lecture, j'ai été un peu refroidie par le début du roman, par la multiplicité des personnages, les noms un peu « anciens », le style suranné de l'auteur qui a publié ce roman en 1910. Ensuite, lorsque le récit se resserre autour du point de vue du vicomte de Chagny, j'ai pu entrer dans cet univers et plaindre ce pauvre Raoul de ses déboires amoureux auprès de Christine Daaé et ensuite, au fur et à mesure que l'histoire du fantôme nous est révélée, je me suis passionnée pour ce curieux personnage.

Mais revenons au début : le spectre qui hante l'opéra est d'emblée le sujet de toutes les conversations. L'intrigue démarre sur les chapeaux de roue avec le suicide supposé du chef machiniste, Joseph Buquet, qui est retrouvé pendu. Après des menaces proférées par le fantôme, le grand lustre s'effondre au milieu d'une représentation. Peu à peu nous sont dévoilées toutes les nuisances causées par ce parasite étrange, évidemment fantomatique à bien des égards mais aussi curieusement humain et à ses heures, assez effrayant. Ainsi, on l'entend parler mais on ne le voit pas, il occupe la loge n°5 pour assister aux représentations mais reste invisible, il se présente parfois comme un squelette en costume avec un nez manquant, transparent ou seulement brillant selon les témoins. Mais il a aussi des attentes bien plus pragmatiques : il exige par exemple que lui soit versée une pension mensuelle, il est sensible au charme de Christine, chanteuse lyrique à la voix « séraphique » et il verse des pourboires à la concierge. le jeune Raoul, amoureux de Christine, ne comprend pas pourquoi celle-ci le repousse. Ce n'est qu'après quelques péripéties qu'il peut obtenir l'explication de sa froideur, liée à la « Voix » qui lui donne des cours de chant et lui a permis de perfectionner son art. Mais la Voix se fait de plus en plus exigeante et ne supporte pas la relation de Raoul et de Christine. Ensuite, dans un long récit de Christine romantique à souhait, on commence peu à peu à percer le mystère de cette voix, mais je n'en dis pas plus...

Si le procédé narratif m'a un peu déroutée au début, il permet en fait au lecteur d'avoir divers points de vue sur l'intrigue. En effet, un narrateur anonyme commente l'action, retranscrit certaines scènes, se fait ensuite narrateur omniscient lorsque nous suivons Raoul dans ses tentatives de séduction, puis nous délivre le témoignage écrit du Persan, un personnage qui joue un rôle majeur dans la dernière partie du roman. La présence des deux directeurs de l'Opéra, que je trouvais ridicules et ennuyeux, s'inscrit en contre-point comique d'une intrigue essentiellement tragique.

Bref, il faut que je m'arrête sinon je finirais pas trop en dire, mais ce roman est pour moi un véritable coup de coeur ! C'est un roman vraiment riche en émotions : les sentiments ambivalents de Christine, cousus de compassion, d'attirance, de répulsion, pour Erik, le personnage d'Erik en lui-même, sublime par ses aspirations et son art, méprisable et criminel par ses actes, la musique envoûtante au sens fort du terme, l'orgue, qui évoque aussitôt une atmosphère noire, gothique, le lieu, le lac et sa dimension mythologique, et puis, comment ne pas éprouver de compassion pour ce fantôme certes tyrannique et cruel, mais pourtant terriblement attachant ? En résumé, vous l'avez compris, j'ai adoré et vous en conseille la lecture !
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Messieurs Moncharmin et Richard, vous voilà à la tête de l'opéra Garnier. Plus prestigieux, il n'y a pas ! Vous avez ricané lorsque vous avez découvert dans le cahier des charges cette histoire de loge numéro cinq réservée à celui que l'on nomme le fantôme de l'opéra. Vous vous êtes émus de cette histoire d'enveloppe contenant la rançon due à ce même fantôme, car il s'agit bien là d'une rançon, ou de racket si vous préférez. Mais vous avez refusé de payer ! Pas un instant vous n'y avez cru. Aussi, aujourd'hui, il vous faut en assumer les conséquences. Ce lustre qui s'est écrasé sur les spectateurs, ce n'est pas un accident. C'est la vengeance du fantôme…

Critique :

Que dire de cet incroyable histoire imaginée par Gaston Leroux publiée en 1910. Roman policier ? Oui, mais mâtiné de fantastique et enrobé d'une romance.
Le langage choisi ne nous est plus très familier tout en restant parfaitement compréhensible. C'est celui d'une bourgeoisie ou d'une noblesse qui dispose de suffisamment de richesse que pour s'offrir beaucoup de temps de loisirs pour profiter de spectacles qui ne sont pas à la portée des bourses de l'immense majorité de la population qui peut, au mieux, se contenter de découvrir un lieu tel que l'opéra Garnier au travers de feuilletons paraissant dans la presse, et qui sont pour celle-ci un très bon argument de vente.
Alors pourquoi un Gaston Leroux se refuserait-il ce cadre de rêve pour y dérouler avec maestria son savoir-faire de romancier ? D'autant que de nombreuses galeries ont été creusées sous Paris, pensez notamment aux catacombes, des souterrains propices aux histoires les plus folles. Et pourquoi pas un fantôme ? Oh, pas un de ceux qui se revêtent de draps blancs et qui traînent des chaînes accrochées à un boulet ! Non ! Un fantôme richement vêtu ! Il en a les moyens grâce à la rente qu'il s'offre aux frais de l'opéra. Un fantôme diabolique, invisible… sauf pour cette cantatrice dont il est éperdument amoureux, et qui elle, en aime un autre, tout aussi follement amoureux d'elle.
Alors, ce fantôme, est-ce un esprit venu d'une autre dimension ? Ou un simple mortel particulièrement retors ?
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Il y a des histoires qui marquent particulièrement notre imaginaire lorsque nous sommes enfants, et le Fantôme de l'Opéra, dont j'avais vu à la télévision une de ses versions cinématographiques, fait pour moi partie de celles-là. Cela explique peut-être que j'aie mis tant de temps à la lire, l'ayant même commencée il y a quatre ou cinq ans sans cependant y donner suite, alors que pourtant ce que je lisais me plaisait beaucoup. Encouragée par un challenge de lecture je m'y suis remise, et j'ai adoré le temps passé dans ce lieu mythique qu'est l'Opéra Garnier, tel que décrit de façon si marquante par Gaston Leroux. J'ai beaucoup aimé le procédé narratif – le narrateur nous fait part de l'enquête qu'il a menée, fondée sur des Mémoires et des témoignages qu'il a pu obtenir quant à l'existence dont il se dit convaincu du Fantôme de l'Opéra -, la description fouillée de lieux sombres à souhait qui fait qu'on croirait y être aux côtés des personnages, l'histoire d'amour entre Raoul et Christine délicieusement surannée sans jamais verser dans le ridicule, et la manière dont l'auteur joue du fantastique, effrayant presque autant son lectorat que ses personnages. le mythe est sauf, et je m'en vais de ce pas écouter Faust de Gounod.
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critiques presse (1)
Lexpress
25 novembre 2011
Le Fantôme de l'Opéra, une des grandes oeuvres de Gaston Leroux, réédité dans un format poche à l'allure luxueuse.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (111) Voir plus Ajouter une citation
"Alors, elle dit : Allons nous promener, mon ami, l'air nous fera du bien.
Raoul crut qu'elle allait lui proposer quelque partie de campagne, loin de ce monument, qu'il détestait comme une prison et dont il sentait rageusement le geôlier se promener dans les murs... le geôlier Erik... Mais elle le conduisit sur la scène, et le fit asseoir sur la margelle de bois d'une fontaine, dans la paix et la fraîcheur douteuse d'un premier décor planté pour le prochain spectacle ; un autre jour, elle erra avec lui, le tenant par la main dans les allées abandonnées d'un jardin dont les plantes grimpantes avaient été découpées par les mains habiles d'un décorateur, comme si les vrais cieux, les vraies fleurs, la vraie terre lui étaient à jamais défendus et qu'elle fût condamnée à ne plus respirer d'autre atmosphère que celle du théâtre ! Le jeune homme hésitait à lui poser la moindre question, car, comme il lui apparaissait tout de suite qu'elle n'y pouvait répondre, il redoutait de la faire inutilement souffrir. De temps en temps un pompier passait, qui veillait de loin sur leur idylle mélancolique. Parfois, elle essayait courageusement de se tromper et de le tromper sur la beauté mensongère de ce cadre inventé pour l'illusion des hommes. Son imagination toujours vive le parait des plus éclatantes couleurs et telles, disait-elle, que la nature n'en pouvait fournir de comparables. Elle s'exaltait, cependant que Raoul, lentement, pressait sa main fiévreuse. Elle disait : Voyez, Raoul, ces murailles, ces bois, ces berceaux, ces images de toile peinte, tout cela a vu les plus sublimes amours, car ici elles ont été inventées par les poètes, qui dépassent de cent coudées la taille des hommes. Dites-moi donc que notre amour se trouve bien là, mon Raoul, puisque lui aussi a été inventé, et qu'il n'est, lui aussi, hélas ! qu'une illusion !
Désolé, il ne répondait pas. Alors :
Notre amour est trop triste sur la terre, promenons-le dans le ciel !... Voyez comme c'est facile ici !"
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Je criai. Ma voix seule emplissait les murs, car le chant et les violons s'étaient tus. Et voilà que soudain, dans le noir, une main se posait sur la mienne... ou plutôt quelque chose d'osseux et de glacé qui m'emprisonna le poignet et ne me lâcha plus. Je criai. Un bras m'emprisonna la taille et je fus soulevée... Je me débattis un instant dans de l'horreur; mes doigts glissèrent au long des pierres humides, où ils ne s'accrochèrent point. Et puis, je ne remuai plus, j'ai cru que j'allais mourir d'épouvante. On m'emportait vers la petite lueur rouge; nous entrâmes dans cette lueur et alors je vis que j'étais entre les mains d'un homme enveloppé d'un grand manteau noir et qui avait un masque qui lui cachait tout le visage... Je tentai un effort suprême: mes membres se raidirent, ma bouche s'ouvrit encore pour hurler mon effroi, mais une main la ferma, une main que je sentis sur mes lèvres, sur ma chair... et qui sentait la mort! Je m'évanouis.
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Raoul vit alors son visage et ne put retenir une exclamation de surprise et d'effroi. Les fraîches couleurs d'autrefois avaient disparu. Une pâleur mortelle s'étendait sur ces traits qu'il avait connus si charmants et si doux, reflets de la grâce paisible et de la conscience sans combat. Comme ils étaient tourmentés maintenant! Le sillon de la douleur avait impitoyablement creusés et les beaux yeux clairs de Christine, autrefois limpides comme les lacs qui servaient d'yeux à la petite Lotte, apparaissaient ce soir d'une profondeur obscure, mystérieuse et insondable, et tout cernés d'une ombre effroyablement triste.
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Le fantôme de l’Opéra a existé. Ce ne fut point, comme on l’a cru longtemps, une inspiration d’artistes, une superstition de directeurs, la création falote des cervelles excitées de ces demoiselles du corps de ballet, de leurs mères, des ouvreuses, des employés du vestiaire et de la concierge.

Oui, il a existé, en chair et en os, bien qu’il se donnât toutes les apparences d’un vrai fantôme, c’est-à-dire d’une ombre
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Il avait peur de la perdre, après l'avoir si étrangement retrouvée. Il ne sentait plus de haine contre elle. Il ne doutait même plus qu'elle dût "n'avoir rien à se reprocher", si bizarre et inexplicable qu'apparût sa conduite. Il était prêt à toutes les mansuétudes, à tous les pardons, à toutes les lâchetés. Il aimait.
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Vidéo de Gaston Leroux
Gaston Leroux : Le Fantôme de l’Opéra (1964 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 3 octobre 1964. “Le Fantôme de l'Opéra” est un film radiophonique de Jean-François Hauduroy adapté, en 1964, du roman éponyme de Gaston Leroux écrit en 1910. Ce fantôme, qui hante les sous-sols de l'Opéra Garnier, n'en est pas vraiment un. Il nous effraie et nous terrifie car c'est un personnage de chair et de sang. Erik, le “fantôme” de l’Opéra, personnage tout à fait extraordinaire, dont le rôle est tenu ici par un acteur non moins extraordinaire, Alain Cuny, avec également Danièle Ajoret, René Farabet et Jean-Roger Caussimon dans le rôle du Persan.
Résumé :
Des événements étranges ont lieu à l'Opéra : le grand lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. La direction doit se rendre à l'évidence : un fantôme ou un homme machiavélique nommé Erik hante le théâtre. Certains affirment avoir vu le visage déformé de cet être qui ne semblerait pas être humain. Peu après, les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée. Au même moment, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, est appelée à remplacer une diva malade, la Carlotta. Elle incarne une Marguerite éblouissante dans “Faust” de Gounod. Or, elle est effrayée. Au vicomte Raoul de Chagny, qui est secrètement amoureux d'elle, elle confesse une incroyable histoire. La nuit, une voix mélodieuse l'appelle : elle entend son nom et cela lui suffit pour inspirer son chant. En outre, l'ange de la musique visite fréquemment sa loge. Elle affirme avoir entrevu l'être qui l'accompagne dans son art. Mais Raoul et Christine ne tardent pas à découvrir que cette voix est celle du fameux fantôme nommé Erik, un être au visage hideux. Ancien prestidigitateur, il s'est réfugié dans son royaume souterrain, sous l'Opéra, pour y composer une œuvre lyrique. Passionnément épris de la jeune Christine, il l'enlève et l'emprisonne dans son repaire des sombres profondeurs. Raoul de Chagny, aidé d'un mystérieux Persan, se lance à la recherche de la jeune femme. Il doit alors affronter une série de pièges diaboliques conçus par le fantôme, grand maître des illusions. Mais la persévérance du jeune Raoul et le courage de Christine, prête à sacrifier sa vie pour sauver le jeune homme, dont elle aussi est éprise, poussent Erik, le fantôme de l'Opéra, au repentir.
Interprétation : Danièle Ajoret (de la Comédie Française, Christine Daaé), Alain Cuny (Erik), René Farabet (Georges / Raoul de Chagny), Jean-Roger Caussimon (Le Persan), Christian Lude (Firmin Richard, le nouveau directeur), Hubert Deschamps (Armand Monchardin, le nouveau directeur), Jeanne Frédérique (Madame Giry).
Avec le concours de René-Jacques Chauffard, Raymond Pélissier, Raymond Jourdan, Micheline Bona, Dominique Jayr, Pierre Decazes et René Renot.
Bruitages : Robert Maufras Réalisation : Claude Roland-Manuel
Sources : France Culture et Wikipédia
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