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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Alors que je flânais parmi les rayonnages de ma médiathèque municipale, mon attention fut attirée par la couverture de ce petit ouvrage, construite sur un jeu très simple mais extrêmement efficace autour du noir et du blanc.
Je n'ai nullement regretté mon choix. Je l'ai ouvert et ne l'ai refermé qu'une fois la dernière page tournée.

À partir d'un fait historique, Julius Lester construit avec sobriété un écrit fictionnel émouvant et relativement original de par sa forme qui oscille entre celle d'un roman et celle d'une pièce de théâtre.

En 1859, en Georgie, Pierce Butler, époux de la comédienne anglaise et abolitionniste Fanny Kemble, croule sous les dettes et se voit contraint de se séparer de plus de 400 esclaves de la plantation de coton dont il est le propriétaire. Ce fut la plus grande vente aux enchères de l'histoire américaine. Elle eut lieu sur deux jours durant lesquels une pluie torrentielle s'abattit sur Savannah ; ce qui lui valut le nom de "Temps des Larmes".

L'auteur choisit de nous présenter cette vente ainsi que le débat qui fut à l'origine de la Guerre de sécession à travers les ressentis, les opinions et les points de vue de différents personnages.
On y fait la connaissance de Maître Butler bien entendu, de son ex-épouse, de ses deux filles, Frances et Sarah ; Sarah qui, comme sa mère et contrairement à sa soeur et son père, condamne l'esclavage ; mais aussi d'Emma, jeune fille de 13 ans vendue sans avoir eu la possibilité de faire ses adieux à Mattie, sa mère ; de George Weems, commissaire-priseur et vendeur d'esclaves ; de Jeremiah Henry, épicier abolitionniste ; de Sampson, Charles et Winnie, esclaves à la plantation Henfield...
On y découvre des personnes de couleur prêtes à affronter tous les dangers pour conquérir leur liberté et d'autres que cette dernière effraie terriblement ; des Nordistes qui considèrent les esclaves comme des êtres inférieurs incapables d'éprouver des émotions semblables aux leurs et des abolitionnistes qui n'hésitent pas à courir des risques considérables pour leur venir en aide.

Un vrai coup de coeur en ce qui me concerne !
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le 2 et 3 mars 1859 a eu lieu la plus grande vente aux enchères d'esclaves de l'histoire américaine, en Georgie et c'est à travers cette tragédie que l'auteur, Julius Lester vient mélanger histoire et fiction. Ce livre est donc basé sur des faits réels plus ou moins romancé puisque là, Les larmes noires visent un jeune publique.
Quand je commence à lire ce petit roman, je suis assez déstabilisée car l'auteur a un style bien particulier. C'est au fil des pages que je me suis laissée bercer par les protagonistes, dont cette jeune esclave de douze ans, Emma, qui grandi avec Sarah et Frances, les filles du Maître. Mais depuis le départ de leur mère totalement opposée à la traite des esclaves donc en désaccord avec son mari, les deux soeurs sont ingérables. Sarah est très, très proche d'Emma au point de la considérer comme une soeur. Quant à Frances, elle rêve de reprendre la plantation de son père plus grande. le monde s''écroule quand le père décide de vendre quelques esclaves de sa plantation pour rembourser ses dettes de jeu, et ça sera bien pire quand il décide également de vendre Emma.
Du coup, différents personnages clés (vendeurs d'esclaves, les esclaves, le maître, les enfants....) interviennent comme une sorte de témoignage dans l'histoire.


Bien que ce livre soit romancé, l'histoire est douloureuse et certains mots choisis sont assez percutants voire affligeants.

On se demande pourquoi tout ça ? de quel droit ?? Pourquoi considérer l'autre, donc ce qui n'est pas blanc pour une sous espèce ; même un animal était mieux traité qu'un noir à cette époque. Les larmes noires a été une lecture assez troublante parfois éprouvante, car ce n'est pas un sujet que l'on aborde souvent dans les livres sur la ségrégation. Par exemple, au moment de la vente, on pouvait payer au prix fort une famille d'esclaves ou une jeune-fille en très bonne santé, très fertile, dans le but d'engendrer des futurs esclaves. Chaque esclave à son prix et cela part du plus petit prix au plus exorbitant.

Le départ d'Emma va énormément bouleverser Sarah au point de ressentir que de la haine envers son père et ce, jusqu'à sa mort.
Libre. Mais c'est quoi être libre ? Qu'est ce qu'il y a l'autre côté de la rive. Alors, il faut subir pour le moment les humiliations, les coups de fouet etc jusqu'à l'Abolition de l'esclavage ; tandis que d'autres préfèrent ne pas se prendre la tête. Il est clair que ce n'était pas du tout évident d'être noir et libre à cette époque.
Pour ma part, c'est une très bonne lecture avec une écriture fluide et agréable que je recommande à tout le monde, surtout à la jeunesse. J'ai trouvé que le thème était très bien abordé.
Lire pour mieux comprendre.
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les 2 et 3 mars 1859, eut lieu la plus grande vente aux enchères des esclaves. Plus de 400 esclaves de la propriété de Pièrce Butler sont vendus pour rembourser ses dettes de jeu.
Julius Lester s'est inspiré de ce fait pour écrire "les larmes noires". On retrouvera le parcours de Emma vendue à l'âge de 13 ans ainsi celui des quelques autres esclaves vendus pendant ces deux jours.
Une histoire remplie d'émotions, de cruauté mais tellement vraie.
Un coup de coeur pour ce livre.
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Ce livre a été un véritable coup de coeur pour moi. Quand il s'agit d'un sujet sensible comme l'esclavagisme, je ne résiste jamais. Et ce que j'ai grandement apprécié dans ce cours roman, c'est l'accessibilité pour la jeunesse. C'est un livre qui explique avec des mots simples dans une sorte de mise en scène (un peu comme au théâtre) des faits importants que tout individu se doit de savoir.

On croise dans cette histoire, un sacré nombre de personnages mais qui auront tous un rôle important à jouer dans la vie de la petit Emma, une jeune esclave noire employée dans l'une des familles blanches qui a la réputation d'avoir du respect pour leurs employés.

Un jour, Maître Butler n'a d'autre choix que de vendre une grande partie de ses employés pour éponger des dettes de jeu. Évidemment, cela mets tout le monde mal à l'aise. Se déroule alors en 1859 la plus grande vente d'esclaves jamais réalisée. Autrement dit, du jamais vu. Mais ce jour là, Maître Butler va commettre la plus terrible des actions en vendant Emma. Celle qui d'une part n'était pas préparée à la vente et d'autre part qui sera séparée à jamais de ses parents pour une question d'argent.

L'histoire même de l'esclavage n'est certes pas développée, elle n'est ici racontée que dans ses grandes lignes, elle n'en reste pas moins triste et absolument difficile à lire. Mais ce qui est important de noter, c'est la parole donner aux protagonistes de l'histoire plusieurs années après les faits. En tout cas, il est juste impossible de ne pas s'attacher à cette petite fille que le sort n'aura pas épargné. Même si la fin de l'histoire lui laissera un certain goût de liberté…
Lien : http://leslecturesdefifi.blo..
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« Puisse la mort m'offrir la paix que ne m'a jamais donnée la vie. » Pour donner une voix au murmure du proscrit, à sa peine, son tourment, où l'esclavage au coeur de l'Amérique sudiste était tout aussi banal que d'aller danser, tout aussi anodin pour tous ces bonzes que d'aller couler un bronze, s'assurant à la fois de réduire à néant ces êtres déportés, déracinés, déchirés, là même où liberté n'était que mépris, l'utopie. De la même trempe que « le garçon en pyjama rayé » de John Boyne, « Les larmes noires » de Julius Lester l'est tout autant, ma foi, déroutant.
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Un livre bouleversant, tiré d'une histoire vraie et présenté un peu à la manière d'une pièce de théâtre. le roman est court, on le dévore en un jour. C'est l'histoire d'Emma, une petite esclave qui est un jour vendue par son maître et séparée de ses parents. Ce livre retrace son combat pour la liberté. Je le recommande vivement à tous ceux qui sont intéressé par cette période sombre de l'Histoire.
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'ai pris ce petit livre sur les étagères du CDI parce que la couverture est juste sublime je trouve !

Première surprise en ouvrant ce livre : il s'agit d'une pièce de théâtre ! Ca commence donc par une liste de 3 pages qui répertorient les personnages et leur fonction, autant dire que j'était complètement perdue et que je me suis dit que cette lecture allait être compliquée ! Et puis je me suis lancée dans la lecture sans plus m'occuper des personnages, et comme pour un roman, on comprend très vite qui est qui !

D'ailleurs cette pièce de théâtre se lit tout à fait comme un roman (au début je me suis dit qu'il allait falloir changer son emplacement au CDI, de roman à théâtre, mais finalement je pense que je vais le laisser dans les romans).

Le début du roman est vraiment très dur. le maître de la plantation a très mal géré son héritage et tous ses esclaves, il est ruiné et doit vendre ses centaines d'esclaves lors d'une vente aux enchères qui attirent des esclavagistes de toutes les régions. La mère d'Emma travaille à la cuisine du maître, alors qu'elle-même s'occupe de ses filles, un peu plus jeunes qu'elle. le maître a promis qu'il garderait toute la famille à son service. Mais face à l'appât du gain, il décide sur un coup de tête de vendre Emma, qui n'a même pas l'occasion de dire au revoir à sa famille et aux jeunes filles qu'elle garde et auxquelles elle est attachée. J'ai trouvé cette première partie vraiment très difficile ! Emma est amenée dans une nouvelle plantation dans laquelle elle doit travailler à la cuisine, elle y est avec Joe, un autre esclave qui était dans la même plantation qu'elle avant. Tous les deux décident de se marier, puis de s'évader.

Il y a des interludes qui présentent certains personnages dans le futur et racontent comment ils ont vécus certains passages de l'histoire. Ca apporte un aspect réel, qui casse la fiction et nous rappelle sans cesse que cela a réellement existé malgré les atrocités que l'on peut lire.

Ce qui est également intéressant ici, c'est le discours de certains Blancs auxquels on donne la parole, et notamme Sarah, la jeune fille dont s'occupait Emma. Celle-ci en veut énormément à son père et partage un discours anti-esclavagiste.

C'est un petit roman vite lu mais très intéressant sur le sujet de l'esclavage.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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1859. Pierce Butler, propriétaire d'une vaste plantation de coton en Géorgie, dans le sud des États-Unis, a décidé de se séparer de ses esclaves, pour rembourser les dettes qu'il a accumulées au jeu. Plus de quatre cents hommes, femmes et enfants noirs se retrouvent ainsi parqués dans des boxes à chevaux, en attendant d'être vendus aux enchères, par lots numérotés. Emma, jeune esclave de treize ans, assiste en témoin à ces jours tragiques, ces jours durant lesquels la pluie ne cessera de tomber, "dure comme le chagrin". Autrefois, le père d'Emma, Will, a sauvé le Maître de la noyade. Et Sarah, la fille du Maître, est très attachée à Emma, qui est donc convaincue qu'on la gardera, et qu'elle pourra rester à la plantation avec ses parents. Mais, lorsqu'on est esclave, peut-on jamais être vraiment sûr de son destin ?

L'avis d'Aurélie, 16 ans : Entre théâtre et roman, ce livre humaniste est sûrement l'un des plus touchants que j'ai lu.

L'avis de la rédaction : En s'inspirant d'un fait attesté (la vente aux enchères de plusieurs centaines d'esclaves, qui eut lieu en Géorgie les 2 et 3 mars 1859), Julius Lester mélange histoire et fiction, personnages ayant vraiment existé (Pierce Butler et ses filles) et personnages imaginaires, créés à partir de divers témoignages et documents de l'époque. Ce livre atypique entremêle monologues et scènes de théâtre. L'émotion est présente de la première à la dernière ligne, et cela tient autant à l'histoire racontée qu'à l'écriture très sobre et factuelle : de sous-entendus tragiques en non-dits bouleversants, elle se cache entre chaque mot, chaque geste, chaque silence.
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Nous sommes en 1859, Pierce Butter se voit contraint de vendre la plupart de ses esclaves pour payer ses dettes de jeux. C'est l'effervescence dans la plantation de coton : si le commissaire-priseur et le maitre se frottent les mains à l'idée de cette vente, les familles noires, elles s'inquiètent de leur sort. Elles savent que la vente signifie la séparation des familles, la fin des couples et des promesses d'amour, des bons traitements aussi car tous les maitres ne se valent pas .Le récit est construit comme une pièce de théâtre et donne la parole à tous , à plusieurs années d'intervalles parfois : Les membres de plusieurs familles, blanches et noires, les pro et les anti-esclavagistes vont évoquer tour à tour un épisode qui a marqué leur vie : la plus grande vente aux esclaves qui n'a jamais eu lieu aux états-Unis. Ce livre est inspiré de faits réels . L'auteur a inséré aux faits réels ( la vente Butter) l'histoire de la petite Emma, 13 ans et de sa famille.
Lien : http://follepicarde.canalblo..
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Critique de Lorie :
Ce livre mené en pièce de théâtre, est émouvant, triste et poignant ; car il évoque l'histoire des esclaves dans les différentes plantations. En effet la descriptions de chacun des personnages est très captivante mais également dure a encaisser, parce que les sentiments éprouvés par les Blancs et les "Nègres", comme ici appelés, sont très forts, de plus la méchanceté de certains Hommes fait mal. Mais c'est encore plus marquant de savoir que cette histoire a surement eu lieu un jour. A travers ce livre, on découvre la réalité d'un contexte historique. C'est pourquoi je le trouve intéressant et captivant. J'ai trouvé ce livre facile à lire malgré le fait qu'il soit écrit en pièce de théâtre, mais, au delà de cela il m'as énormément touché
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