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Critique de Meps


Meps
18 décembre 2023
On connait l'histoire de L' Exorciste dont le tournage a été décrit comme maudit du fait du nombre de blessures... mais également de décès chez les proches de l'équipe voire dans le casting même (l'acteur Jack McGorwan décédé peu de temps après avoir tourné ses scènes). On ne peut s'empêcher d'imaginer que les films d'horreur ne peuvent manquer de porter malheur, se pencher de trop près sur le mal absolu ne semble pas sain. le film Rosemary's Baby, adaptation de ce roman par Polanski ne fait pas exception. le décès de la femme du cinéaste assassiné par des adeptes de la secte de Charles Manson, réincarnation autoproclamée du Seigneur, l'année suivant la sortie du film, ne semblait pas pour certains une coïncidence. Et pourtant il semble que Manson ait voulu punir... l'ancien propriétaire de la maison de Polanski... Une macabre erreur...

Heureusement pour lui, il ne semble pas qu'Ira Levin ait eu à se plaindre de son roman, je n'ai pas trouvé trace de malheur survenu pour lui suite à l'écriture de son livre, un an à peine avant son adaptation ciné. Je n'ai pas vu le film, mais les résumés que j'ai pu en lire après ma lecture semblent coller parfaitement au livre. le succès du film doit donc beaucoup au livre puisqu'on a souligné dans le film le talent dans la suggestion de l'horreur, le fantastique surgissant dans la banalité du quotidien... toutes qualités bien présentes dans le roman.

En effet le plaisir de la narration, dans la majeure partie du livre est dans cette description banale du quotidien d'un jeune couple s'installant dans un nouvel immeuble... avec un lecteur qui sait qu'il est en train de lire une histoire d'horreur et qui ne peut s'empêcher de prononcer régulièrement dans sa tête des "oh, oh", dès que surgit un détail inquiétant, troublant... Tout le talent de l'auteur est que ces premiers détails sont balayés ou ignorés par les protagonistes, comme dans un théâtre de Guignol où nous serions les enfants qui crieraient "Attention" de toute la force de leurs poumons sans jamais être entendus par les marionnettes. Et Levin tire admirablement les ficelles puisqu'il instille petit à petit le doute... puis rassure ensuite ses personnages, ce qui nous inquiète d'autant plus. La tension est à son comble et je me suis plusieurs fois laissé prendre au jeu du "j'arrête à la fin du prochain chapitre" et à passer au suivant sans même me rendre compte de ce que je faisais.

De là à penser que j'ai moi aussi subi une malédiction, je ne saurais franchir le pas... En tout cas, après cette lecture, je ne regarderais plus du tout de la même façon quelqu'un qui m'offrira un porte-bonheur... Je vous laisse découvrir pourquoi si vous ne le savez pas déjà...
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