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Critique de JIEMDE


Découvert sur le tard avec Pour services rendus, Iain Levison fait partie des auteurs américains dont je remonte l'oeuvre à rebours sans jamais être déçu. Avec Un petit boulot, son premier roman -traduit par Fanchita Gonzalez Batlle-, je confirme : c'est du bon, et même du très bon !

Dans une petite ville du Wisconsin laminée par la crise, Jake Skowran a presque tout perdu : son job dans la grosse usine qui faisait travailler toute la région et qui a fermé, sa femme qui s'est barrée et ses éléments de confort qu'il gage un à un pour survivre. Presque tout perdu, car il lui reste encore de l'enthousiasme, une foi en l'avenir et une part de fatalisme qui lui fait espérer que la roue peut encore tourner.

Une roue qui s'appelle Gardocki, bookmaker local qui l'embarque dans une nouvelle vie de tueur à gages. Les assassinats s'enchaînent, l'argent rentre, les femmes reviennent… Fin de l'histoire amorale.

En plus d'être un bon petit polar aux relents Thompsoniens, Un petit boulot offre un joli regard décalé sur cette Amérique des laissés pour compte, des survivants de la crise, de ceux pour qui le rêve américain est devenu celui de la débrouille quotidienne, de cette société à deux vitesses où les porte-flingues du capitalisme triomphant pressent chaque jour un peu davantage le peu de jus restant chez ceux qui sont déjà à sec.

Chez Levison, dans une épure de mots, tout est juste, tout est dit. L'intrigue est solide, les personnages sont hauts en couleurs et forts en gueules, et la satire sociale est solidement étayée. Un petit boulot peut-être, mais du bon boulot !
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