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Critique de Francispetiot
Il y a une jouissance certaine à lire Iain Levison. Iain Levison, l'auteur d'« Un petit boulot » et d'« Arrêtez-moi là », parmi les plus fameux. Tout est bon chez lui, et à ceux ou celles qui ne connaîtraient pas cet auteur je conseille de tout lire, de partir à la découverte de son univers, du regard désabusé, corrosif et tragiquement amusé – voire peut-être incrédule – qu'il jette sur le monde.
Dans un "Un voisin trop discret », tout comme dans le reste de son oeuvre, les personnages sont cantonnés en bas de l'échelle sociale, ravalés au rang de ploucs au fin fond de l'Amérique profonde. S'en sortir n'a rien d'une sinécure. En France non plus me direz-vous. Mais c'est de l'Amérique dont nous parle Iain Levison, de l'Amérique du peuple, des sans-grades, des petites gens, de ceux et celles qui se débrouillent comme ils peuvent, qui commettent des forfaits ou bien s'accommodent d'arrangements plus ou moins foireux tout en priant pour que la vie ne leur réserve pas trop d'emmerdements. Et il le fait avec une jouissance certaine, transmise au lecteur avec gourmandise, en plaçant ses personnages dans des situations impossibles. Voilà ce qu'il fait, ce qu'il fait depuis toujours. Avec le même regard corrosif, avec le même humour désabusé, la même ironie, la même tentation pour l'absurde, même si par ailleurs le décor est actualisé et qu'on y côtoie cette fois-ci un chauffeur Uber et des militaires en Afghanistan. Entre autres choses. Oui, il y a une jouissance certaine à le lire, sans même éprouver la crainte d'être pour une fois déçu tant la confiance est forte, et cela n'arrive pas, pas encore, pas avec « Un voisin trop discret » d'autant qu'encore une fois l'auteur nous mène par le bout du nez grâce à une mécanique de précision et qu'on ne voit pas arriver le dénouement. Chapeau l'artiste, et merci.
Dans un "Un voisin trop discret », tout comme dans le reste de son oeuvre, les personnages sont cantonnés en bas de l'échelle sociale, ravalés au rang de ploucs au fin fond de l'Amérique profonde. S'en sortir n'a rien d'une sinécure. En France non plus me direz-vous. Mais c'est de l'Amérique dont nous parle Iain Levison, de l'Amérique du peuple, des sans-grades, des petites gens, de ceux et celles qui se débrouillent comme ils peuvent, qui commettent des forfaits ou bien s'accommodent d'arrangements plus ou moins foireux tout en priant pour que la vie ne leur réserve pas trop d'emmerdements. Et il le fait avec une jouissance certaine, transmise au lecteur avec gourmandise, en plaçant ses personnages dans des situations impossibles. Voilà ce qu'il fait, ce qu'il fait depuis toujours. Avec le même regard corrosif, avec le même humour désabusé, la même ironie, la même tentation pour l'absurde, même si par ailleurs le décor est actualisé et qu'on y côtoie cette fois-ci un chauffeur Uber et des militaires en Afghanistan. Entre autres choses. Oui, il y a une jouissance certaine à le lire, sans même éprouver la crainte d'être pour une fois déçu tant la confiance est forte, et cela n'arrive pas, pas encore, pas avec « Un voisin trop discret » d'autant qu'encore une fois l'auteur nous mène par le bout du nez grâce à une mécanique de précision et qu'on ne voit pas arriver le dénouement. Chapeau l'artiste, et merci.
