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Critique de lunerose
Mes avis sur ce roman sont plus que mitigés.
Je m'y suis penchée suite à la collaboration de David Levithan avec John Green, désireuse de m'intéresser plus à lui bien que je collait bien moins à son style d'écriture qu'à celui du co-auteur (il était trop dramatique, trop exagéré).
C'est ainsi que je me suis plongée dans la lecture de "A comme Aujourd'hui". Je ne peux pas dire que c'était une mauvaise expérience, tout comme je ne peux dire que c'en était une bonne. J'en ai appris beaucoup sur ce qu'il ne faut PAS faire, et aussi sur le fait qu'un roman peut être addictif tout en étant plein d'imperfections.
C'est le narrateur qui pose tous les problèmes. A, qui change de corps tous les jours. L'auteur se laisse trop transparaître à travers ce personnage : ce n'est pas A qui parle parfois, c'est directement lui, ou du moins c'est l'impression qu'on en a. En tant qu'auteur, un point primordial est de se détacher suffisamment de ses personnages pour ne pas passer de message narcissique ; c'est raté ici. On sent que ce sont ses opinions, ses observations, non celles du personnage.
Le narrateur me pose un autre problème : il veut imposer ses opinions comme étant les seules valables. C'est lui qui a raison et les autres qui ont tord, ne comprennent pas. Son avis (qui est donc toujours celui de l'auteur) n'est pas assez nuancé et nous est imposé. On sent que l'auteur essaie inconsciemment de faire changer ou du moins culpabiliser le lecteur. Ajoutant à la fin de ses exposés des "je ne vois pas comment on peut penser autrement". Ce qui est vraiment lourd à la lecture car je ne vais pas changer ainsi mes opinions parce qu'on me le dicte, et en cela le livre échoue. S'il me montrait une nouvelle facette, me laissant la prendre ou la laisser à mon gré comme les bons livres le font, il n'y aurait eu aucun soucis, mais là, on essaie de me faire avaler une "bonne opinion" sans rien pour adoucir. Je donnerai pour exemple la fois où il parle de la sexualité et ne comprends pas comment on peut ne pas tomber amoureux de quelqu'un pour un corps. Ce qui pourrait être logique puisque lui en change chaque jour, mais justement, voilà toute la différence ; pourtant on sent que l'auteur pense réellement ainsi et ne comprends pas ce principe puisqu'il transparaît tant à travers le personnage.
Je pourrai continuer des heures sur pourquoi le personnage est insupportable, et même horrible (il force littéralement une fille à l'aimer lui et pas son petit copain de toutes les manières possibles, il utilise un corps pour profiter des faiblesses du couple et les forcer à rompre...) Mais ce ne serait pas nécessaire, je me suis déjà assez exprimée.
La force de ce livre reste Rhiannon, le love interest de A, qui est la seule à être logique dans ses réactions et ses opinions, et est une pincée de fraîcheur dans cette lecture à la fois légère et lourde.
Si vous appréciez lire une histoire sans trop vous soucier des détails, ce livre est fait pour vous ; si vous êtes du genre à notifier chaque petite erreur, à éviter fortement. Bonne lecture :)
Je m'y suis penchée suite à la collaboration de David Levithan avec John Green, désireuse de m'intéresser plus à lui bien que je collait bien moins à son style d'écriture qu'à celui du co-auteur (il était trop dramatique, trop exagéré).
C'est ainsi que je me suis plongée dans la lecture de "A comme Aujourd'hui". Je ne peux pas dire que c'était une mauvaise expérience, tout comme je ne peux dire que c'en était une bonne. J'en ai appris beaucoup sur ce qu'il ne faut PAS faire, et aussi sur le fait qu'un roman peut être addictif tout en étant plein d'imperfections.
C'est le narrateur qui pose tous les problèmes. A, qui change de corps tous les jours. L'auteur se laisse trop transparaître à travers ce personnage : ce n'est pas A qui parle parfois, c'est directement lui, ou du moins c'est l'impression qu'on en a. En tant qu'auteur, un point primordial est de se détacher suffisamment de ses personnages pour ne pas passer de message narcissique ; c'est raté ici. On sent que ce sont ses opinions, ses observations, non celles du personnage.
Le narrateur me pose un autre problème : il veut imposer ses opinions comme étant les seules valables. C'est lui qui a raison et les autres qui ont tord, ne comprennent pas. Son avis (qui est donc toujours celui de l'auteur) n'est pas assez nuancé et nous est imposé. On sent que l'auteur essaie inconsciemment de faire changer ou du moins culpabiliser le lecteur. Ajoutant à la fin de ses exposés des "je ne vois pas comment on peut penser autrement". Ce qui est vraiment lourd à la lecture car je ne vais pas changer ainsi mes opinions parce qu'on me le dicte, et en cela le livre échoue. S'il me montrait une nouvelle facette, me laissant la prendre ou la laisser à mon gré comme les bons livres le font, il n'y aurait eu aucun soucis, mais là, on essaie de me faire avaler une "bonne opinion" sans rien pour adoucir. Je donnerai pour exemple la fois où il parle de la sexualité et ne comprends pas comment on peut ne pas tomber amoureux de quelqu'un pour un corps. Ce qui pourrait être logique puisque lui en change chaque jour, mais justement, voilà toute la différence ; pourtant on sent que l'auteur pense réellement ainsi et ne comprends pas ce principe puisqu'il transparaît tant à travers le personnage.
Je pourrai continuer des heures sur pourquoi le personnage est insupportable, et même horrible (il force littéralement une fille à l'aimer lui et pas son petit copain de toutes les manières possibles, il utilise un corps pour profiter des faiblesses du couple et les forcer à rompre...) Mais ce ne serait pas nécessaire, je me suis déjà assez exprimée.
La force de ce livre reste Rhiannon, le love interest de A, qui est la seule à être logique dans ses réactions et ses opinions, et est une pincée de fraîcheur dans cette lecture à la fois légère et lourde.
Si vous appréciez lire une histoire sans trop vous soucier des détails, ce livre est fait pour vous ; si vous êtes du genre à notifier chaque petite erreur, à éviter fortement. Bonne lecture :)
