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Critique de Bibliophile102


Bravo. Il y a dans ce recueil du Maupassant, du Poe, du Borgès, du Flaubert... je l'ai trouvé très prenant. Maturité d'écriture, profondeur des idées et sentiments... Dommage, cet auteur n'a écrit que deux ou trois ouvrages ("La carte et le territoire", notamment... bien avant Houellebecq !).

Le premier récit, « Tous les jours au matin, baigne ton visage », éclaire les suivants. le thème est l'être humain, ses rapports avec lui-même et ses semblables. L'histoire d'Aaron peut être lue au premier degré, mais aussi comme une parabole de notre propre nature : animale mais aussi spirituelle et aspiration à ce que nous avons de meilleur. Ainsi, sa maladie n'en est pas une, il souffre de devoir composer tant bien que mal avec son être même, son enveloppe de chair. La légende du Golem - cette poignée de glaise qui devient homme grâce à quelques mots de sagesse, est une image de nos vies. La lettre du rabbin, en conclusion, lui servira de viatique : il doit s'efforcer de dépasser son origine animale, de devenir meilleur, pleinement humain. Les autres textes, lus sous ce éclairage, prennent du relief et révèlent tout leur sens. Ce policier tourmenté par l'idée de la justice, ce bûcheron qui se consacre obscurément au travail, ce vieil homme qui cherche l'origine de son malheur et le trouve en lui-même, ce géographe rencontrant un peuple qui ne vit que de l'instant présent... tous partagent tant bien que mal ce destin « du genre humain » qui est le nôtre.
J'ai trouvé ces personnages tellement touchants.

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