AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JIEMDE


« Quant à moi, j'ai des choses à faire en ce monde… »

Le coût de la vie est le deuxième tome des mémoires ou plutôt je préfère, du carnet de souvenirs de Deborah Levy – traduit par Céline Leroy -, lu après Ce que je ne veux pas savoir et tout autant apprécié pour la justesse et la profondeur de ce chemin de vie.

Si les lieux rythmaient le précédent, c'est ici le parcours qui fait sens. Celui d'une femme déracinée ayant un jour choisi de rompre avec le modèle patriarcal tracé, ayant choisi de l'assumer, en ayant parfois – souvent – payé le prix, mais ne regrettant rien de ces choix de liberté.

C'est probablement cette fierté du parcours assumé qui fait de ce livre un recueil empreint d'une nostalgie joyeuse, où la fulgurance d'un détail revenu en mémoire déclenche la larme ou le sourire. Car oui, on sourit avec Déborah qui affronte seule le monde et la brume anglaise perchée sur son vélo, et se bat pour être tout sauf la femme qu'on attend qu'elle soit.

Et dans ce combat féministe, elle n'est pas seule : Marguerite, Émily, Simone, Virignia et tant d'autres, sans oublier la bienveillance planante de sa mère disparue, lui donnent la force et le courage d'emprunter l'autre chemin de vie, le plus ardu.

À travers ces deux petits recueils et dans un style d'une grande élégance, Deborah Levy inspirera ou confortera tous celles et ceux qui s'interrogent sur leurs choix de liberté. Nous tous donc.
Commenter  J’apprécie          350



Ont apprécié cette critique (33)voir plus




{* *}