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Critique de michfred


Suite de l'autobiographie de Deborah Levy. ..

Anutant Ce que je ne veux pas savoir m'avait paru peu attachant et dénué d'intérêt , autant le coût de la vie, malgré son titre désastreux, m'a touchée et motivée.

Une vision très personnelle et féministe de l'accession à l'independance, à travers cette" chambre à soi" où l'écrivain s'installe apres avoir quitté sa terre natale pour aller vivre en Angleterre. Deborah Levy troque son statut de femme mariée et de mère de famille pour celui d'écrivain célibataire, et se consacre à la création et à l'écriture ce qui n'est pas un boulot de tout repos..

Toujours ce part pris de privilégier, au récit construit et circonstancié, l'anecdote mineure qui prend un relief particulier d'avoir été ainsi montée en épingle et qui éclaire singulièrement un parcours volontairement elliptique. Mais cette fois le procédé ne m'a pas gênée ! J'y étais habituée ou il était moins artificiel, je ne sais.

J'ai été particulièrement touchée par les pages consacrées aux relations de l'écrivain avec sa mère, si différente d'elle, avec laquelle elle semblait avoir de vraies divergences intellectuelles et affectives, et dont elle se rapproche à l'occasion de la maladie qui va l'emporter.

Cette autobiographie pose assez justement - et avec une fine ironie- le problème de l'autonomie matérielle et pratique de ces amazones qui veulent assumer leur indépendance vis à vis de la gent masculine .. .et qui ne savent pas déboucher un évier ou percer une cloison.. (J'en fais la cuisante expérience même si je SAIS maintenant déboucher un évier! Mais je passerais volontiers un stage de formation au bricolage "outillé" qui me jette dans des abîmes de perplexité et d'effroi!)

Pas la révélation littéraire qu'elle semble avoir été pour certains , mais finalement une autobiographie courte, pertinente, alerte.

À mon humble avis, mieux vaut commencer par le tome deux que voici , moins déconcertant et décousu que le premier...

Ou peut-être, comme Jack Palmer devant son pilier de parking enfumé de cannabis, est-ce une simple question d'accoutumance...
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