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3,71

sur 3811 notes
Plutôt conquise par cette lecture. Ce livre gisait dans ma Pal depuis des années et je ne sais pourquoi je l'ai plus d'une fois remis à plus tard C'est à l'occasion d'un challenge que je l'ai déterré. Dès les premières lignes, j'ai été séduite par le style . Je suis fan du passé simple . Et j'ai aimé le ton humoristique et le niveau de langue soutenu. Mon répertoire de vocabulaire perso s'en trouve enrichi.
Quant à l'histoire qui se passe pendant la préhistoire, elle tient du conte philosophique, politique et ecologique et est éminemment intemporelle.
Petit bémol pour l'intrigue qui tourne parfois un peu en rond.
Lien : http://lagrandestef.over-blo..
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je n ai pas saisi l'humour que tout le monde a apprécié
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J'ai suivi les péripéties de cette famille préhistorique un brin pas banal avec leurs problèmes quotidiens. Edward, le père, inventeur, a découvert le feu et ses avantages et est toujours prêt à expérimenter de nouvelles choses. Pour lui, le progrès est essentiel pour permettre l'évolution de son espèce contrairement à l'oncle Vania plutôt réfractaire qui ne voit dans tout ça que des problèmes à venir.
Un livre bourré d'anachronisme et décalé, je pense notamment à Edward qui se demande où son espèce se situe dans l'évolution et d'autres bien plus amusants, par exemple, son fils Ernest qui court après sa dulcinée et ce, pendant plusieurs jours. Même le langage peut être soutenu ou familier, bien loin de l'ère préhistorique donc.
Et puis, un livre bien documenté sur la vie pendant l'ère pléistocène (l'art préhistorique, la découverte du feu, son usage en cuisine, la chasse, la taille des silex…) et « Wikipedia » pas trop éloigné de moi car tout un vocabulaire que je ne connaissais pas ! Mais, cette histoire, même si elle se passe à une époque très, très lointaine de nous, elle reste une transcription de notre société actuelle. Bref, un roman sympathique qui fait réfléchir
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Je débutais cette lecture avec quelques à priori. En effet, malgré le titre accrocheur et fort intrigant, j'vais abandonné cette oeuvre au bout de quelques chapitres il y a quelques années de cela. Grossière erreur de ma part! Je suppose que je n'étais pas dans le bon état d'esprit pour l'apprécier à sa juste valeur ou bien que tout simplement je n'avais pas la maturité suffisante. Après ce deuxième essai, je suis pourtant tombée sous son charme.

J'ai adoré l'humour de cette oeuvre avec des personnages assez caricaturaux et poussés à l'extrême. Ils forment une famille assez déjantée, toujours en quête d'évolution avec des expériences qui ne tournent pas toujours comme prévu.

J'ai de plus adoré le petit clin d'oeil fait au titre à la fin du récit. Nous comprenons sa signification et c'est très intéressant.

Plus que cela, l'auteur retrace les différentes étapes de l'évolution de l'Homme et nous montre que la dernière étape pour accéder à ce statut consiste en l'acceptation de la mort: mourir nous rend humains.

J'ai beaucoup aimé cette oeuvre pleine d'humour et d'action qui en plus de m'avoir fait passer un excellent moment, m'a également fait mener une réflexion sur la notion d'humanité.
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Rires caverneux
Narguée par le titre et la couverture, ma curiosité m'a poussée à ouvrir ce livre venu du fond des ages.
On avait eu le temps de m'en faire de nombreuses et savoureuses critiques. Je m'attendais donc un peu à retrouver une version préhistorique de la Grande Entourloupe de Roald Dahl. J'étais prête à dégainer mes excuses les plus plates auprès de mes voisins de métro, pour les fous-rires dès la 1ere page.
Et non. Petit sourire en coin, amusement mais pas de larmes aux yeux.
Pourtant ce fut plaisant. L'auteur a décrit la préhistoire avec un vocabulaire du XXè siècle. de ce côté là il a plutôt très bien réussi, créant ainsi une empathie improbable entre nous les modernes et eux les anciens.
Alors faut-il le lire ? Oui, bonne détente. Mais ne vous attendez pas à des fous-rires, juste à des sourires.
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Ce qui est réellement surprenant au premier abord, c'est ce langage très contemporain qui vient contrebalancer le grand retour en arrière et ajouter une dose comique : l'homme arriéré, pas encore construit, qui parle de manière aristocrate, diplomatique, posée et philosophique, alors même qu'il en est aux rudiments de la connaissance et du savoir. Ensuite, on découvre petit à petit que l'auteur nous fait une critique acérée de la société actuelle par le biais de l'évolution de l'homme, qui semble n'avoir pas tant changé que ça, puisqu'on y découvre déjà le racisme, la course à la domination et au pouvoir, la fragilité des liens familiaux, la façon dont l'homme peut parfois préférer rester dans le confort de ce qu'il connaît plutôt que de chercher à améliorer, réinventer, construire autre chose. Bref, c'est ludique et - presque - instructif, et on peut se le repasser dans toute la famille, on peut le refiler à tous ses copains. Génial quoi.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Avec l'approche imminente de la sortie au cinéma de ce livre, je n'ai pas pu attendre de savoir que cachait cette histoire au titre aussi bizarre.
Me voilà donc affublé du nom d'Ernest vivant parmi ma famille d'homme préhistorique toujours à l'affût d'innovations régit par la patriarche Edouard .
Le récit est prenant, drôle, nous fais parfois voir certaine évolution sous un angle nouveau.
Ainsi, d'inventions en inventions ils arrivent à améliorer la chasse, la cuisine...
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Pourquoi j'ai mangé mon père, c'est l'histoire de l'évolution du point de vue d'un évolutionniste. Mais pas n'importe lequel ! Un homme de terrain. Ou, plutôt, un subhomme de terrain. En effet, cette fiction décalée, intelligente et délirante, suit une horde d'homo erectus à l'époque où, à peine "erectus", péniblement "homo", l'homme en a tout juste fini d'être un singe. Et tout le monde n'est pas raccord sur la route à prendre.

-Back to the trees ! s'écrit régulièrement le vieil oncle Vania, le réac de service que toutes les nouveautés consternent. Marcher, soit. Manger de la viande, enfin ! Son estomac fragile se révolte contre cette nouvelle mode contre-nature : il digérait mieux les fruits et les baies, et passer son temps à mastiquer, merci bien. Quant au feu ! D'ici à ce qu'on crame toute la forêt, il n'y a qu'un pas. Il grogne et tempête comme le pépé bougon qu'il est, venant tout de même se réchauffer les patounes autour du foyer familial.

C'est Edouard, le chef de horde, père du narrateur Ernest, et inventeur de génie, qui mène avec enthousiasme son petit monde vers un futur étincelant. Progrès technique, progrès social, progrès intellectuel ! Son programme est vaste, ses exigences lourdes, et la horde traine souvent des pieds — bien qu'elle s'habitue avec une facilité déconcertante aux conforts du quotidien que lui apportent les inventions d'Edouard…

Un roman drôle et étonnant : la narration est celle de scientifiques d'aujourd'hui, et nos hommes et femmes des cavernes sont très bien informés sur ce qui précède et suit leur bref passage sur cette terre ; ainsi Edouard, un pithécanthrope vivant au pléistocène moyen (ses mots) est-il dévasté lorsqu'il découvre qu'il existe encore des hypparions : il pensait qu'on en était plus avancé dans l'évolution.

Une lecture légère et instructive, pleine de second-degré ; on rit pas mal.

Anachroniquement vôtre,
Bonne lecture.
Lien : http://allezvousfairelire.co..
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Soudain, surgissant des ténèbres où campent les fauves affamés, un homme et un tison brûlant viennent porter secours à une humble tribu et, plus encore, à toute l'humanité. Voilà la scène dans laquelle apparaît au lecteur, dans toute sa dimension créatrice, le Prométhée pléistocénien, voleur du feu non pas aux dieux mais aux volcans, le dénommé Édouard. Homo erectus de son état, Édouard dirige sa vie comme sa vaste famille, guidé par la seule nécessité de la survie, survie qui concerne l'ensemble des pithécanthropes présents et à venir. Inventeur de toutes choses et de tous concepts, Édouard est la personnification du génie humain, apte en tout et dont l'intellect représente l'arme ultime, celle qui va conduire, bien que ce ne soit pas inexorable, à la domination absolue de l'espèce humaine sur tous les autres espèces animales de ce vaste monde. Pourquoi j'ai mangé mon père est, de prime abord, le court mais grand roman des débuts de l'histoire humaine. Mais, gagnant le droit de régir le monde, les espèces qui le peuplent et les ressources qui y abondent, l'homme paraît se détacher de la nature ; se pose donc la question de la place de l'homme dans celle-ci, question à laquelle les hommes du Pléistocène, pas plus que nous, n'ont de réponse définitive.

Pourquoi j'ai mangé mon père est d'abord un formidable roman didactique pour comprendre, et se rendre compte de l'incroyable destinée de l'humanité. Évidemment, on ne saurait reprocher au roman de Roy Lewis l'accélération du temps ou encore la simplification des grandes lignes de l'évolution des hominidés, voire la certitude avec laquelle l'auteur traite tel ou tel thème et pour chacun desquels les paléoanthropologues émettent encore prudemment leurs hypothèses. Tout se déroule au sein d'une même famille, et sur la temporalité d'une vie humaine ; là encore, on ne saurait considérer sérieusement la proposition d'une succession d'événements uniques, marqués et identifiables dans le temps, qui auraient conditionné l'histoire humaine. Cependant conviendrons-nous du dynamisme de cette proposition et de sa commodité narrative. Là, d'ailleurs, n'est pas le sujet. le sujet est bien l'illustration, accélérée, contemporanéisée et donc didactique des débuts de l'histoire de l'humanité, ou la personnification de progrès qui mirent des centaines voire des milliers d'année à se concrétiser, et qui donnèrent à l'homme sa place dominante dans le monde. Ainsi les débuts du roman dépeignent l'homme comme un cousin du singe, bipède certes, mais guère armé physiquement pour faire face aux fauves ou aux grands mammifères, auxquels il doit bien, régulièrement, concéder quelques pertes. Fils et filles, frères et soeurs sont ainsi dévorés, encornés, écrasés par les forces vives de la savane, tandis que le reste de la tribu trouve refuge dans les branches des arbres. Back to the trees, clame Vania, le frère d'Édouard, auquel il oppose un conservatisme aux allures, parfois, de sagesse. Mais c'est bien en constatant l'effroi que provoque la foudre, et le feu qu'elle fait naître, sur tous les animaux, y compris les grands prédateurs, qu'Édouard comprend que la maîtrise du feu signifiera la sécurité pour son espèce. Roy Lewis fait de ce personnage une sorte de génie préhistorique dont le cerveau imagine sans cesse de nouveau axes de développement pour les pithécanthropes, n'oubliant jamais de philosopher sur, par exemple, la spécification des espèces - et l'incidence de celle-ci sur leur survie - ou de sa propre situation dans le temps long de la préhistoire.

La maîtrise du feu est un évènement fondateur : il garantit la sécurité aux hominidés, favorise la solidité de leurs outils de chasse, réchauffe les cavernes dont les hommes ont chassé les ours, permet la cuisson des aliments, laquelle dégage pour la création artistique et la réflexion intellectuelle le temps passé autrefois à l'unique mastication. Page après page, sautant en quelques lignes des milliers d'année d'évolution, le lecteur voit défiler les avancées technologiques, les sauts intellectuels (ainsi de l'ombre dessinée d'Alexandre, qui annonce, comme les peintures d'animaux qu'il a faites, le pouvoir magique conféré à l'art). le progrès permet non seulement de sauvegarder les vies - combien de soeurs et de frères capturés par les fauves ? -, mais aussi de détacher l'homme de ses fonctions purement liées à la survie : l'homme ne s'élève plus seulement en groupant dans les arbres pour sauver sa vie, mais il s'élève intellectuellement pour la rendre plus douce. Et, ouvrant ainsi une porte, sa vivacité intellectuelle s'alliant à une habileté manuelle et à de la curiosité, l'homme entrevoit pléthore de territoires physiques et savants à découvrir. Ainsi de la sociologie, lorsque Édouard, au désespoir de voir son espèce stagner - cela signifiant la mort -, force ses fils à une exogamie devant laquelle ils protestent, voyant désormais de supposés insurmontables murs s'opposer à leur reproduction sexuée. Sans faire oeuvre de paléoanthropologue, Roy Lewis pose toutefois, chez son lecteur, les jalons dune curiosité intellectuelle pour cette période si vaste et si pleine de progrès que nous nommons indistinctement préhistoire. Plus encore, il évoque, par la bouche de son infatigable Édouard, les questionnements de ces hommes - et les nôtres, de la même façon - desquels nous descendons. Par exemple, lorsque Édouard pressent le caractère magique de la peinture, qui fera bientôt de l'homme le principal récipiendaire du message de Dieu, l'homme pouvant, par des usages, des rites, communiquer avec des forces invisibles et surnaturelles. Ou encore lorsque Édouard, interrogeant son frère revenu d'un voyage réellement planétaire, s'inquiète de ces autres espèces hominidées - l'homme de Pékin, l'homme de Neandertal - vouées, toutes, à laisser leur place à Sapiens Sapiens, dont quelques représentants tiennent le roman ou lisent cette critique.

S'élevant donc au-dessus de la mêlée animale, Édouard et ses fils commencent à éprouver la question existentielle qui taraudera et taraude encore bon nombre de leurs descendants : quelle place l'homme détient-il en ce monde ? Y a-t-il pour cette espèce aux origines simiesques une destinée manifeste à gouverner ce qui se trouve en ce bas monde ? Ou encore : l'homme est-il destiné à rester homme, ou peut-il devenir dieu ? le lion a ses griffes, l'hippopotame sa masse écrasante, la hyène sa rapacité ; l'homme a son cerveau. Avec cet outil, et le langage qui permet à l'homme de communiquer mais aussi d'appréhender son environnement, l'homme se détacher des autres espèces animales, jusqu'à posséder, potentiellement, un pouvoir sur le devenir du monde. C'est cette évolution, extra naturelle dirons-nous, qui inquiète Vania, le frère d'Édouard. le monde se plie à la volonté humaine dès lors que l'homme en maîtrise les lois. Légitimé par la survie, le progrès, par essence, ne peut être arrêté. C'est cette dimension réflexive qui parle d'ailleurs le plus au lecteur contemporain. Que ce soit les contemporains de la publication du livre, dans les années 1960, avec le danger atomique, ou nous autres dans un vingt-et-unième siècle avancé de deux décennies et inquiet de l'influence de l'homme sur le changement climatique, la question est la même : l'homme saura-t-il s'arrêter de lui-même avant que le monde ne s'effondre sous le poids du sacro-saint progrès ? L'optimisme d'Édouard, explicable par la satisfaction d'une perpétuation de l'espèce hominidée quasi assuré rappelle celui, plus béat, de certains de nos contemporains, assurés que le progrès nous sauvera à nouveau. On aimerait les croire. A défaut d'en être sûrs, du moins pouvons relire Pourquoi j'ai mangé mon père pour mesurer le chemin parcouru et se dire que, avec un peu de sagesse et d'intelligence, nous pourrions y parvenir.
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Malgré une histoire riche en allégorie et forte dans son approches des problèmes modernes par le biais de son univers préhistorique, ce livre ne m'a pas accroché.

J'ai trouvé que son humour tombait souvent à plat. On s'habitue rapidement au décalage entre l'intelligence des personnages et le contexte historique dans lequel ils sont placé de sorte que la blague vieillit rapidement. L'humour du roman se fiant presque entièrement à cette absurdité, on fini par s'ennuyer.

Ce qui m'a accroché malgré tout est l'originalité des personnages. Hauts en couleurs et plein d'une vitalité contagieuse, ils vont de pair avec le rythme du roman qui rend l'expérience moins pénible qu'elle ne l'aurait été si l'auteur n'avait pas fait
preuve d'une telle concision.

Bien que je n'ai pas accroché à l'humour du roman, j'en reconnais ses grandes forces. Ce n'est simplement pas fait pour moi.


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