Tu sais, quand on est amoureuse, on ferait n’importe quoi pour l’autre. Et petit à petit, ces chose-là, on ne les fait plus. Et ça ça me travaille… J’arrête pas de comparer. De me dire qu’avant, j’avais droit à tel regard, telle attention, et que maintenant, c’est fini, et ça ne reviendra plus jamais. Parce que ça appartient au passé et que même si l’amour grandit avec le temps, la passion ne fait que s’étioler.
Devenir parents implique beaucoup de responsabilités : il faut réfléchir à ce qui se passerait si vous vous séparez un jour, si l’une d’entre vous – et particulièrement celle qui portera le bébé – venait à décéder, etc. Pourquoi avoir décidé de procéder à une insémination avec donneur anonyme ?
– C’est aussi un légume ancien, poussin. C’est bon, ça a le goût d’artichaut ou de salsifis, expliqua Estelle en gommant, de ses doigts aux ongles vernis, une trace de cambouis sur le front de sa chérie.
– Hors de question que je bouffe un légume qui a le nom d’une maladie, et puis j’ai horreur des salsifis.
J’ai l’impression que toute notre vie est passée au crible, qu’on juge de ma capacité à être une bonne mère, alors que tous les jours des jeunes femmes – parfois filles – tombent enceintes par pure négligence. Et personne n’est là pour débattre de leur aptitude à élever un enfant qui n’est même pas désiré !
quand on clampe le cordon ombilical immédiatement après la naissance, on prive brutalement le nourrisson d’oxygène, ce qui le force à prendre une grande inspiration. Comme c’est la première fois que de l’air entre dans ses petits poumons, c’est très douloureux et c’est pour ça qu’il crie. En fait, les vaisseaux sanguins du cordon qui alimente le bébé en sang et en oxygène se rétractent naturellement lorsqu’il est à l’air libre. En attendant que le cordon ait cessé de battre pour le clamper, on laisse au bébé le temps de déployer ses alvéoles pulmonaires en douceur, s’habituant à respirer de lui-même petit à petit.
Tu savais que si tout le monde était végétarien, il n’y aurait pas de famine ? Cinquante millions d’êtres humains meurent de faim chaque année, alors que les cultures actuelles suffiraient à les nourrir. Mais plutôt que de consommer les céréales ou les légumineuses, on les donne au bétail. Quatre-vingt-quinze pour cent des cultures de soja servent à produire de la viande, qui, elle, ne profite qu’à dix pour cent de la population mondiale. Une hérésie !