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J'ai été depuis longtemps accompagné par les musiques de films de ce maestro italien. Surtout celles des westerns spaghettis (expression qu'il détesttait car trop réductrice). Notamment de ce fameux cri du coyote recréé pour le bon, la brute et le truand, l'usage des choeurs, le son de l'harmonica, la trompette qui renvoyait vers le Mexique même si l'action se déroulait aux States, l'efficacité des thèmes, les bruitages incongrus et les alliances sonores disparates qui nous faisaient bien vite décoller du quotidien. Mais Morricone n'était pas que l'homme des plaines de l'Ouest, avec talent il savait accompagner les thrillers, les comédies, les histoires d'amour, les drames, les récits d'aventuriers intrépides, l'exotisme. Dans cet ouvrage, truffé de références, on se délecte des entrevues accordées par le prolifique maestro à Jean Lhassa qui a rencontré à Rome au cours de l'autre siècle et qui, le premier, s'est intéressé à l'homme de l'autre côté des studios, à sa manière de composer, d'orchestrer, à ses influences et à ses nombreuses collaborations. Un ouvrage exessivement bien conçu, mais qui s'arrête à l'aube des années 90 !
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Jean Lhassa nous guide à travers les méandres fascinants de la vie et de la carrière du légendaire Ennio Morricone, maestro parmi les maestros de la musique de film. Ce livre est bien plus qu'une simple biographie, il est une plongée profonde dans l'univers créatif de Morricone, dévoilant les secrets et les inspirations qui ont façonné certaines des partitions les plus emblématiques de l'histoire cinématographique. Chaque page est imprégnée de l'admiration de l'auteur pour Morricone, offrant des analyses profondes de ses compositions les plus emblématiques. Des westerns spaghetti aux films de suspense, chaque note devient une pièce essentielle du puzzle narratif que Morricone a tissé tout au long de sa carrière. L'auteur ne se contente pas de brosser le portrait d'un musicien exceptionnel, mais explore également l'impact culturel de celui-ci. Comment ses mélodies ont transcendé le simple accompagnement visuel pour devenir des entités musicales indépendantes, capables d'évoquer des émotions et des souvenirs uniques chez les auditeurs du monde entier ? Au-delà de la musique, cet ouvrage plonge dans la personnalité complexe de l'artiste, révélant ses pensées les plus profondes sur la créativité, l'art, la vie, ses solistes auxquels il fait appel, son chef et ami Bruno Nicolai, son rapport avec les cinéastes. Des anecdotes inédites et des témoignages exclusifs ajoutent une dimension humaine à ce portrait déjà riche en nuances. Comme ce livre a été publié à la fin du XXe siècle, il reste évidemment muet sur les trois décennies de création de Morricone. Il a cependant le mérite d'avoir été le premier sur celui qui a codifié les musiques qu'on entend dans les westerns spaghettis et qui a réussi à être acclamé partout dans le monde.
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Ennio Morricone n'est pas juste le plus grand compositeur de musique de films mais un des plus grands caméleons du XXe siècle, doté d'un mimétisme incroyable au moment de se mettre au service d'un metteur en scène. Comme beaucoup de cinéphiles, je lui dois une partie des meilleurs moments vécus en salle avec des airs tels que ceux entendus dans « Il était une fois dans l'Ouest », « La califfa », « Sacco & Vanzetti ». Je ne vous détaille pas le plaisir que j'ai eu d'avoir trouvé à la Fnac (il y a déjà longtemps) ce livre de Jean Lhassa qui parlait du maestro et qui revenait sur le boulot accumulé depuis une trentaine d'années. A cette époque, il n'existait aucun livre sur Morricone (contrairement à aujourd'hui) et cet ouvrage faisait donc office de référence. Je l'ai lu et relu au point de connaître certains passages par coeur. Un livre que je trouve toujours très précieux dans la mesure où il était le premier.
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Grand compositeur et mélodiste inspiré, Ennio Morricone est évoqué par Jean Lhassa à travers ses travaux pour le cinéma, avec des anecdotes inédites sur ses plus grands succès et sa collaboration avec des solistes de renom. Des partitions devenues cultes et qui font l'objet de réimpressions constantes. Ecrit au début des années 90, cet ouvrage ne couvre fatalement pas toute la carrière du musicien, mais cerne ses plus belles oeuvres. Depuis, d'autres ouvrages ont été écrit sur le maestro. Chapeau bas à monsieur Lhassa. Il a été le premier à s'intéresser à son écriture pour en faire un ouvrage devenu collector depuis trois décennies.
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La renommée internationale du compositeur arrive avec C'era una Volta il West (Il Était une Fois dans l'Ouest – 1968), et son célèbre thème à l'harmonica, qui personnifie à la fois la douleur psychologique et la vengeance du personnage mystérieux interprété par Charles Bronson. Pour avoir cette sonorité plaintive de l'instrument, presque étouffée, Leone avait lui-même serré la gorge du joueur Franco de Gemini, à la limite de l'étranglement. Dans toute la partition, Morricone s'est surpassé en alternant l'humour, le tragique et le lyrisme, en particulier sur l'émouvant thème de Jill, associé à Claudia Cardinale. L'ajout d'une guitare électrique amplifiée et distordue est également un point fort de la bande sonore. Ce film est également le point d'aboutissement des recherches sonores pratiquées par Leone, comme les fameux tirs de pistolets mixés par-dessus la musique de ses génériques. Ici, sur la longue séquence introductive, le réalisateur ne conserve que les sonorités ambiantes. le vent, la goutte d'eau qui tombe sur le chapeau, le bourdonnement d'une mouche ou le couinement d'une vieille éolienne, le tout enregistré comme une véritable partition de musique concrète. Morricone reconnaîtra lui-même avec ironie qu'il s'agissait là de sa meilleure composition ! Ren que pour ces anecdotes le livre des Lhassa mérite d'être relu.
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A travers cet ouvrage touffu, on saisit ce qui définissait le style d'Ennio Morricone, à capter sa personnalité, et à relever sa méthode. Il avait toujours souhaité tisser un lien indéfectible entre musique populaire et musique savante, évoquant l'idée d'une convergence entre les deux. Il se définissait comme un artisan. Véritable décryptage de son style et de sa musique, ce livre se veut également une leçon de musique de film. Toutes les grandes questions sont abordées à travers lui. Les exigences de la composition, le rapport avec les metteurs en scène, son amitié avec Bruno Nicolai, ses solistes (Edda Dell'Orso, Franco Gemini, Alessandro Alessandroni…), sa formation à Rome, ses débuts à la radio, ses oeuvres pour le concert, ses orchestrations de chansons, sa peur de l'avion, … L'ouvrage s'arrête en 1988 et annonce quelques productions alors mises en chantier, dont « Casualty of war » de Brian de Palma, concrétisé dans les mois qui ont suivi. Cet essai date de 1989. Une trentaine d'années de création a suivi.
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Ce livre résulte d'une rencontre à Rome à la fin des années 80 entre le maestro Morricone et Jean Lhassa. Un dialogue sans tabous qui traite de rapport au cinéma, de l'inspiration qui vient des images, des rencontres d'une vie, de partitions classiques, de formation musicale et d'amitiés sincères. Au fil des pages, on apprend que le compositeur était destiné au jeu d'orchestre par son père alors qu'il se voulait médecin, qu'il a beaucoup appris au conservatoire, que ses débuts se sont articulés auprès des professionnels de la Radio Corporation of America (RCA) où il a arrangé de nombreuses chansons à succès qui l'ont fait remarquer par de jeunes réalisateurs italiens, avant d'être amené à travailler avec des créateurs étrangers de premier plan. L'occasion de découvrir ce qu'être un maillon du septième art signifie pour lui, quelle relation mystérieuse et ambivalente entretiennent la musique et les images des films, mais aussi l'urgence créatrice qui sous-tend ses expériences musicales pures, au-delà de son travail pour le cinéma.
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A la différence de ses comparses, il a réussi à mettre en musique la vitalité du 7ème art, et incarner la fureur de vivre qu'a connu l'Italie des années 60/70. Lui qui au tout début de sa carrière utilisait des noms de scène aux consonances anglo-saxonnes pour trouver du travail, Ennio Morricone a finalement réussi à faire de cette manière d'être musicale un atout. Il a en effet importé le lyrisme de la tradition musicale italienne dans la musique de film. Il amenait par touches des références à la musique symphonique, ou à l'opéra, sans que cela ne l'empêche d'être tout aussi à l'aise avec des musiques plus pop, jazz ou électroniques. Ennio Morricone s'était ainsi fait passeur musical, effaçant les barrières entre musique savante et musique populaire, musique de film et musique de scène. Il n'y avait plus que sa musique, et l'image sur laquelle elle se déroulait. Jean Lhassa a été ici secondé par sa compagne Anne Lhassa pour offrir un livre oublié et, très cher, sur les sites de seconde mains. Une date dans la mesure où il a été le premier sur le célèbre compositeur romain.
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Ennio Morricone composait dans un bureau aux allures de capharnaüm. Amoureux de musique classique, mais aussi de bruits et de sons, le génie de l'artiste résidait en partie dans ses trouvailles décalées. Il a inventé pour Sergio Leone un thème à partir du cri du coyote, se plaisait-il à raconter à la cantonnade. Quelques notes suffisaient à identifier son art : l'harmonica de « ll était une fois dans l'Ouest », le sifflement de « Peur sur la ville » ou encore la guimbarde du « Clan des Siciliens ». Créées pour surprendre ou étonner, ses musiques finissaient toujours par faire corps avec le film. Il était également un phénomène de hit-parade. On lui doit notamment « Here's To You » chanté par Joan Baez dans un drame italien ou le fameux « Chi mai » réemployé dans « le professionnel ». Ennio Morricone était un travailleur insatiable de la partition, du crayon et de la gomme. Celui qui a composé plus de 500 musiques de films s'imposait une rigueur jusque dans sa condition physique. Un génie, qui forçait l'admiration des plus grands du cinéma. Jean Lhassa a été le premier a l'interviewer pour un livre qui fait référence. A une époque où Internet n'existait et où les fans ne parvenaient pas à discuter de leur passion, parce que disséminés sans avoir la possibilité d'échanger leurs avis, ce livre a été une bénédiction, révélant enfin la technique de composition du maestro, ses trucs et astuces, tout en revenant sur sa carrière. Depuis, plusieurs livres ont été écrit sur lui. Celui de Jean Lhassa se targue toutefois d'être le premier !
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Ennio Morricone a offert des fleurons au 7e art avec une boulimie incroyable pour un homme qui est resté actif jusqu'à son décès survenu à 91 ans. Et pourtant qui aurait pu imaginer que ce natif de Rome deviendrait un jour un des compositeurs les plus célèbres du cinéma. Certainement pas lui qui se voyait étudier la médecine, mais que son père musicien préféra mettra à la trompette pour devenir musicien d'orchestre. Pas question de 7e art non plus à ses débuts, car le répertoire classique trouvait davantage d'éintérêt à ses yeux. Ennio Morricone, mort certainement, mais une oeuvre qui lui survivra longtemps.
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