A travers cet ouvrage touffu, on saisit ce qui définissait le style d'Ennio Morricone, à capter sa personnalité, et à relever sa méthode. Il avait toujours souhaité tisser un lien indéfectible entre musique populaire et musique savante, évoquant l'idée d'une convergence entre les deux. Il se définissait comme un artisan. Véritable décryptage de son style et de sa musique, ce livre se veut également une leçon de musique de film. Toutes les grandes questions sont abordées à travers lui. Les exigences de la composition, le rapport avec les metteurs en scène, son amitié avec Bruno Nicolai, ses solistes (Edda Dell'Orso, Franco Gemini, Alessandro Alessandroni…), sa formation à Rome, ses débuts à la radio, ses oeuvres pour le concert, ses orchestrations de chansons, sa peur de l'avion, … L'ouvrage s'arrête en 1988 et annonce quelques productions alors mises en chantier, dont « Casualty of war » de Brian de Palma, concrétisé dans les mois qui ont suivi. Cet essai date de 1989. Une trentaine d'années de création a suivi.
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Ennio Morricone a offert des fleurons au 7e art avec une boulimie incroyable pour un homme qui est resté actif jusqu'à son décès survenu à 91 ans. Et pourtant qui aurait pu imaginer que ce natif de Rome deviendrait un jour un des compositeurs les plus célèbres du cinéma. Certainement pas lui qui se voyait étudier la médecine, mais que son père musicien préféra mettra à la trompette pour devenir musicien d'orchestre. Pas question de 7e art non plus à ses débuts, car le répertoire classique trouvait davantage d'éintérêt à ses yeux. Ennio Morricone, mort certainement, mais une oeuvre qui lui survivra longtemps.
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