Et la forêt brûlera sous nos pas

"Le grand roman du réchauffement climatique"! C'est ainsi que le livre est présenté. L'histoire avait effectivement du potentiel pour cela. Au début, elle m'a vraiment transporté. le changement climatique est bien décrit. Les incendies de forêt, les lacs asséchés, les rivières avec beaucoup trop peu d'eau...tout autour, c'est le chaos, et pourtant : il faut planifier les vacances. Il faut de nouveaux vêtements. de préférence du vintage.

Un couple et ses trois enfants décident de passer leurs vacances dans un chalet ou le risque d'incendie est très élevé. Et effectivement, ils seront bientôt entourés par le feu. Alors que la question d'un retour imminent à Stockholm se pose, tout vole en éclats. le couple se déchire, les enfants disparaissent.

Après 150 pages, j'ai su que ça allait très difficile d'aller au bout de ce roman. Malgré un sujet d'actualité et fort intéressant, l'auteur a choisi de ne pas assez l'exploiter, il est traité en toile de fond. D'un autre côté, tous les personnages que j'ai rencontrés dans ce livre m'étaient plus qu'antipathiques. Je n'ai pas du tout aimé Didrik. Il est trop imbu de lui-même et superficiel. J'ai trouvé Mélissa plus que repoussante et j'ai tout simplement eu pitié d'André. Seule Vilja a réussi à m'intéresser un peu. Mais vraiment juste un peu ...

Quant au style, je l'ai trouvé plutôt fouillis. Il y a beaucoup trop des répétitions, de détails non-pertinents dans de longues phrases qui ne m'ont apporté que de l'ennui et certaines scènes à mon avis, manquent de réalisme.

Ce qui me semble être l'ambition de l'auteur, et ce qu'il réussit à faire, c'est de montrer combien la frontière est mince entre la folie et la rationalité chez chaque être humain. Les situations précaires provoquent des comportements étranges et nous poussent à réagir de façon irrationnelle.

Ce thriller au bord de la catastrophe climatique ne m'a pas convaincue. Trop grossier, trop repoussant et souvent vraiment drôle dans le mauvais sens, à la limite de la caricature ...

Il est de ces livres que nous adorons, ou au contraire, détestons.
La thématique et sa façon de la parcourir, à travers plusieurs personnages qui ont chacun leur manière de "réagir" face au pire poussent à prendre possession de ce livre ... Qui semble ne pas vouloir de nous.
En effet, j'ai eu l'impression d 'être sans arrêt repoussée, les personnages antipathiques, le récit fouillis, les détails inutiles, m'ont empêchée de plonger dans ce livre.
A vrai dire, je n'ai rien compris à la majeure partie de l'intrigue. Hors de portée pour moi.

J'avais une grande attente concernant cette lecture, peut-être en référence inconsciente à Lorsque le Dernier Arbre de Mickael Christie qui a été un coup de coeur l'an dernier, et sincèrement ça a bien commencé, malheureusement, j'ai rarement croisé un ensemble de personnages aussi détestables. Finalement, le développement de l'histoire n'a absolument pas pris la tournure que j'attendais, je me suis retrouvée coincée entre un adultère misérable et un fils à papa déprimé, à me demander où était la forêt. Qu'elle brûle c'était clair et rappelé régulièrement, au sens propre comme au figuré d'ailleurs, dans l'esprit "notre maison brûle et nous regardons ailleurs" car les binômes que nous suivions étaient formés d'un climato-anxieux et d'un climatosceptique. En filigrane, les conséquences de l'incendie, du dérèglement climatique, les violences et les pénuries mais le coeur du récit, les discussions, les "petits problèmes" des personnages m'ont lassée au point que je tournais les pages de plus en plus lentement. Ce qui n'est jamais bon signe.

En plein été des incendies se déclarent en Suède. Près de la zone des feux Didrik et sa famille sont emportés par la folie et la panique ambiante.
Chacun gère la situation comme il peut.
Le thème de départ m'a intéressé. Parler de l'urgence climatique dans un roman, faire passer des messages, je trouvais ça intéressant.
Hélas mon attrait s'est arrêté là.
J'ai beaucoup de mal avec mes lectures quand les personnages ne me parlent pas, quand je les trouve antipathiques ou que je n'arrive pas à me projeter sur eux.
Ce fût le cas ici.
Il y a quatre grands chapitres avec un narrateur différent à chaque fois mais à aucun moment je n'ai adhéré aux personnages.
Beaucoup de longueurs ne m'ont pas aidé non plus.
Énormément de digressions et de flashbacks plombent littéralement le récit.
Intéressant pour le propos de fond mais je n'ai pas accroché à la forme.
A vous de juger!!

Quel brûlant échec ! C'est le cas de le dire.
Vendu comme le roman écolo de la rentrée littéraire qui tombait à pic après un été particulièrement caniculaire, dévasté par de terribles feux de forêt et une sécheresse sans précédent, je m'attendais à un roman qui allait bousculer, nous ouvrir enfin les yeux.
J'en ai eu pour mon compte : ce n'est pas du tout ça qui s'est passé.
Dans ce roman, nous nous retrouvons en Suède ravagée par des méga-feux en cette fin du mois d'août et qui provoquent le chaos le plus total dans le pays. Dans cette confusion, quatre personnages plus ou moins liés vont vivre directement ou indirectement ce moment apocalyptique.
Dans les premières pages, nous sommes emballés. L'auteur nous présente un bourgeois moyen pétri de discours écolo, persuadé de se donner bonne conscience en achetant un SUV électrique, mais qui se révèle lors de la catastrophe un égoïste de première, empêtré dans son petit confort et ses contradictions. le masque se fissure et les mauvais choix s'accumulent. On assiste consterné à la tragi-comédie de ce père de famille qui sera plus préoccupé par son image et sa personne que par la catastrophe. Une vraie caricature de lui-même.
Et là, je dis oui : dénoncer de manière bien acide la société suédoise, égratignée son image vertueuse et bien rangée, scandant des slogans écolos tout en continuant à détruire la planète, voilà un parti pris qui me plaisait bien. le faire à travers des anti-héros antipathiques et un brin pathétique, c'était aussi une bonne prise de vue.
Mais au bout d'une centaine de pages, tout s'effondre et on rentre dans un fouillis total, des jérémiades hors sujets, des histoires qui n'ont rien à voir, le propos s'est perdu bien loin ! Deux personnages surtout, l'influenceuse et le fils de la star de tennis, sont parfaitement inutiles et leurs mésaventures sont d'un grotesque sans nom. le message du livre se perd dans des introspections sans intérêt, le propos écolo pointe à peine le bout de son nez dans ce bazar. Je suis restée dubitative et je me suis fortement ennuyée.
Enfin et le pire, je ne sais comment l'expliquer : mais ce livre qui ne présente que des personnages totalement exécrables (c'est même un peu trop), présente une vision de la masculinité franchement dégoûtante. Les trois personnages masculins sont tous problématiques. Et les deux personnages féminins présentés ne relèvent absolument pas le niveau.
En bref, un roman qui part dans toutes les directions, qui nous sert un déballage d'introspections insupportables, et qui perd son propos ! Il ne suffit pas de parler de méga-feux et de catastrophes pour prétendre divulguer un message écolo… Faut revoir la copie !