Ce roman est une suite... mais
Jan Länden écrit de telle manière que le fait de ne pas avoir lu (ce qui est mon cas) le premier roman n'est pas un réel souci. le lecteur est plongé dans le vécu de la brigade criminelle de Genève. Plus spécifiquement,
Leena Fournier, cheffe de gorupe, est au centre de l'action.
Au centre, à double titre. D'une part, parce que son unité va traiter le kidnapping de Maxime Nader, 10 ans, fils et petit-fils de riches banquiers suisses (ce qui est presque un pléonasme...). Et d'autre part, parce que le passé récent de
Leena la rattrape... Pietro Calesi est un mafieux notoire. Il a subi un revers (raconté dans le premier tome) et entend bien se venger en faisant exécuter
Leena. Dans cette lutte,
Leena Fournier va recevoir le soutien inespéré de hackers serbes qui souhaitent en finir avec Calesi.
Pour ce qui est de l'enlèvement de Maxime,
Leena va devoir pactiser avec un parrain corse, dont tout indique qu'il est à l'origine du kidnapping. Mais la mort rôde, et
Leena est une cible de choix. D'autant qu'elle aime faire face à ses ennemis.
Personnage éminemment charismatique et fascinant,
Leena est une femme forte, déterminée, "qui en a" selon l'expression consacrée.
Le tout forme un polar nerveux, dynamique, très documenté et impitoyable. C'est plaisant à lire. Cela ne révolutionne rien, mais comme on dit: à défaut d'inventer la poudre, il faut savoir la faire exploser. Et à ce niveau,
Jan Länden sait faire exploser la poudre. Personnellement, je regrette le volet romance (assez peu développé) et l'aspect un peu trop "moral(isant)" du roman. Mais ce n'est pas désagréable non plus. Ce qui est très chouette, c'est que Länden semble, dans les dernières lignes du roman, préparer le troisième tome...
Une chouette découverte, et un grand merci à Masse Critique Mars 2023, et aux éditions Slatkine pour ce roman.