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Critique de Bazart



Max Lobe, le narrateur retourne au Cameroun, son pays qu'il a quitté il y a dix ans pour suivre des études à Genève. Diplômé en Management et Politique, écrivain publié, « 39 rue de Berne » et « la Trinité Bantoue » ont trouvé leur public, le jeune homme se pose des questions sur ses racines et l'histoire de son pays. Ma Maliga va lui service de professeur, cette grand-mère est une conteuse née et n'a pas la langue dans sa poche.

Assied-toi Max et écoute, écoute l'histoire de Ma Maliga car sa petite histoire se mêle à la grande. Ecoute, Max, c'est l'Afrique, c'est le Cameroun qui parle par la bouche de la vieille femme. Elle est drôle Ma Maliga même lorsqu'elle raconte les tragédies d'une guerre d'indépendance terrible. Une histoire oubliée, comme on a oublié Um Nyobé, Mpodol, celui qui parle pour les autres, le Gandhi camerounais, assassiné le 13 décembre 1958 par une patrouille française qui l'a traqué pendant des mois.

Ouvre tes oreilles Max car ton histoire, l'histoire de ton pays, est une histoire cousue de fils noirs et de fils blancs tachés de sang.

Formidable récit, formidable écriture, Max Lobe retrouve l'oralité des conteurs africains. le staccato et le chaloupé de la langue de Ma Maliga nous accompagne pour nous raconter, à hauteur de femme, l'Histoire du Cameroun. Retenez bien le nom de Max Lobe, un romancier dans la veine d'Amadou Kourouma ou Alain Mabanckou, ce jeune homme bourré de talent, a beaucoup de choses à nous dire et il les dit formidablement bien.

A noter que Max Lobe tient un blog, Les cahiers bantous, où il publie régulièrement des nouvelles.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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