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Critique de janyCotteron


J'aime beaucoup l'écriture et le monde de Max Lobe, écrivain genevois que j'avais découvert lors d'un Festival de la Correspondance à Grignan puis dans son excellent livre « 39, rue de Berne ». Une écriture nourrie de culture, d'images, de sensations de son pays d'origine mais dans une langue française réinventée, d'une vitalité et d'une sensualité qui touche, émeut, met en joie. On est loin d'une langue épurée, édulcorée, d'une correction carcan. Les personnages dans ce roman, le narrateur Mwana, son compagnon Ruedi, la soeur de Nzambé, Kosambela et leur maman Monga Minga (et tous ceux qui passent dans le livre avec beaucoup de présence) sont des êtres de chair, d'émotions, de sentiments. J'ai souvent souri pendant la lecture à la fois par la saveur des mots, des expressions mais aussi par les réflexions ou réactions des uns et des autres, par les comparaisons et échos que fait Mwana des façons de vivre et de considérer la vie, la culture, les traditions, en « Bantouland » si bien rendues par la maman, un personnage de femme et de mère tellement attachant. Mais sous un humour qui parcourt les pages, il y a aussi les difficultés et les humiliations du jeune Mwana qui, malgré ses diplômes universitaires, ne trouve pas de place malgré toutes ses recherches, non à cause de son profil professionnel mais – et bien sûr, ce n'est jamais dit explicitement!- parce qu'il est Noir, la galère alors pour arriver simplement à survivre, c'est-à-dire à se loger et manger.
Ce que j'ai aussi beaucoup aimé dans ce récit, c'est la façon de rebondir, de retrouver l'espoir et le rire chaque fois par l'autodérision, la douceur et la tendresse.
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