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Critique de Luniver


Les colloques internationaux de littérature anglaise moderne forment un tout petit monde. Quand un sujet devient très spécialisé, que la réunion soit organisée à Londres, à New York, à Tokyo ou à Athènes, ce sont toujours les mêmes têtes que l'on croise, et qui disent toujours les mêmes choses. Et qui dit cercle clos dit guerres d'ego et guerres de clan, coups de poignard dans le dos et flagorneries éhontées dans le but d'obtenir la meilleure chaire, népotisme pour placer ses poulains, ainsi que romances et infidélités.

L'introduction d'Umberto Eco résume parfaitement le livre : que vous connaissez le monde universitaire ou non, à la fin du roman, vous avez l'impression d'avoir toujours vécu dedans. Tout semblera familier : les mille et une mesquineries que l'on peut se faire entre collègues, les petites vexations éternellement rabâchées, la riche héritière qui se proclame marxiste, le professeur qui voit des symboles phalliques partout, celui qui a eu une seule bonne idée au début de sa carrière et la met à toutes les sauces depuis, …

La première partie du roman m'a particulièrement plu : un colloque est organisé au fin fond de l'Angleterre. Censé redorer le blason de l'université organisatrice, rien ne se passe comme prévu : la nourriture est mauvaise, les invités logent dans les chambres d'étudiants désertées pour les vacances d'été, les activités proposées se révèlent toutes plus minables les unes que les autres… Au vu de tous ces désagréments, personne ne viendra même à se poser la question de la qualité des conférences.

La suite est plus monotone : après la découverte de ce premier colloque raté, on passe à des intrigues un peu plus travaillées avec les mêmes protagonistes, mais qui n'apportent plus vraiment grand-chose de neuf au propos du livre. Seul le personnage de Persse, jeune professeur novice dans ce milieu et découvrant tout avec des yeux innocents, m'a sauvé de la lassitude avant la fin du roman.

Un bon moment de lecture quand même, mais un brin trop long à mon goût.
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