Nouvelles îles : c'est en effet la suite des chroniques de
Marco Lodoli dans La Repubblica , décrivant comme des îles des petits morceaux de Rome.
Il y a moins de petites statues ignorées et d'escaliers cachés que dans le premier volume de ce « Guide vagabond de Rome ». Il s'agit plus souvent de rappeler l'origine d'objets ou de d'endroits connus : la statue de l'épouse de Garibaldi sur le Janicule, la première école de
Maria Montessori, la statue équestre de
Marc Aurèle... Il y a surtout des évocations d'écrivains ou de peintres oubliés, et plus encore de l'ambiance de certains coins de ville : une plaque posée par un inconnu, disant qu'il s'est perdu, un arbre, quelques artisans (qui en savent plus sur la réalité de la vie économique que les experts du sujet)...
Tout semble prétexte à Lodoli pour nous donner son humeur du jour : l'effet de la chaleur, le vague à l'âme devant la vue sur la ville, une bibliothèque, une inscription en latin... le résultat est parfois simple : un peu écolo, un peu regrettant les effets du néolibéralisme, beaucoup nostalgique, mais sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Il est tout de même très riche d'information sur des points d'histoire, et sur tout ce qui fait le fond culturel du romain instruit d'aujourd'hui.
Comme la langue de Lodoli et la traduction de
Louise Boudonnat sont toujours aussi précises et poétiques, ce volume aussi est absolument indispensable pour se mettre dans l'ambiance avant un séjour à Rome, ou pour en rêver.
Commenter  J’apprécie         352