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Critique de Meygisan


Ce dernier tome tient toutes les promesses annoncées et termine en beauté et passion cette trilogie. Il était prévu une grande guerre qui verrait s'affronter tous les royaumes et cela a été le cas. Pourtant Loevenbruck ne s'arrête pas à cette gigantesque bataille et propose un second dénouement plus intime, qui se déroule en arrière plan et qui ne concerne que ses personnages principaux. En effet l'auteur recentre la dernière action sur Moira et l'ultime ennemi dont on se sait pas grand chose mais on redoute la puissance. le dernier affrontement n'aura pas lieu de la manière attendue, pas d'effusion de sang, pas de combat titanesque, pas d'étalage de magie. de plus, même s'il a réussi à nous transmettre ( ou pas d'ailleurs!) sa passion pour les loups, ceux ci n'obtiennent pas le rôle qu'on pouvait attendre d'eux ni l'importance que l'auteur semblait leur accorder tout au long des deux tomes précédents. Ici ils sont plutôt en arrière plan et n'entrent jamais en jeu dans les événements décisifs. Ils en sont meme les victimes, un peu faciles, qu'il nous faudrait plaindre.
De manière générale, je deviens de plus en plus sceptique quant à ses romans de type fantasy à destination d'un public jeune, adolescent. Surtout lorsqu'il s'agit ( en fait c'est le cas pratiquement tout le temps) d'une histoire clairement initiatique où l'on nous propose les aventures d'un(e) élu(e), toujours jeune (identification oblige), seul(e) capable de sauver le monde dans lequel il évolue. je ne dis pas qu'Henri Loevenbruck écrit mal ou fait mal son boulot mais il est toujours question que cet(te) élu(e) se comporte systématiquement comme un adulte, qu'il a toutes les réponses, qu'il a tous les pouvoirs, et surtout qu'il a oublié de vivre sa jeunesse, son adolescence. A l'heure où notre société voudrait que nos enfants envisagent de plus en plus jeune leur avenir, qu'il programme dès leur plus tendres années, leur vie, leur futur métier et même leur carrière, je trouve que ces histoires véhiculent la même idée et confortent le jeune lectorat dans celle de se préoccuper déjà de leur vie d'adulte au détriment de leur vie d'enfants ou d'ados qu'ils n'ont pas encore terminé ou même à peine entamé. Je pense qu'il est nécessaire de laisser le temps à nos enfants de grandir à leur rythme et la fantasy ne doit pas les conforter ( conditionner!?) dans une autre voie. Attention je n'ai pas dit que tous les auteurs de fantasy écrivaient dans ce sens là mais c'est là uniquement mon sentiment, de plus en plus fort qui ressort.....
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