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Citations sur Chimères (19)

Le notaire les observa de ses yeux bleus perçants. Il esquissa un indéchiffrable sourire taquin.
Alors il les fit lambiner par jeu, par envie et puis surtout par sadisme. Le fait de détenir au creux de sa paume le destin de centaines de personnes et de les voir se tordre d’angoisse était tout simplement jouissif. Un spectacle récurrent qui égayait sa routine.
Bien moins agréable, d’un coup, ce notaire, n’est-ce pas ? On ne sait jamais ce qui se cache dans le cerveau tordu des gens. Et heureusement. Mais je n’exagère pas la chose, je vous l’assure.
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Ce n’est pas le manque d’amour qui fait mal, c’est la trahison qui blesse.
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Blanche, tu n'es pas sans savoir que quatre-vingt-cinq pour cent de ceux qui lisent des thrillers
sont des lectrices. Cela ne fait pourtant pas d'elles des vieilles perverses.
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On parle du courage d’un condamné à mort qui marche jusqu’au lieu de l’exécution : il en faut parfois autant pour garder une façade acceptable en allant au-devant de la souffrance quotidienne. (Graham Greene Le fond du problème)
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Le temps est une éponge dégueulasse emprisonnant les odeurs pourries sans qu’on puisse l’essorer.
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La mort, nous privant de toute possibilité de souffrance, doit être attendue comme une béatitude. (Eric-Emmanuel Schmitt. L’Evangile selon Pilate)
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L’imitateur mit un point d’orgue, puisqu’ils étaient dans une voiture, à revisiter le célèbre passage du permis de conduire au côté de Philippe Castelli. Justine n’avait vu le film qu’une fois. Mais cela avait suffi pour faire surgir des souvenirs mélancoliques. Elle se souvint avoir vu le film sur les genoux de son père.
Or, elle détestait son père.
Pour une raison objective : il pratiquait un sport de combat assez violent. Le déglinguage de sa mère à coups de ceinturon.
Elle en était morte.
Il n’avait croupi que quelques mois en prison.
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Je vous imagine lisant ces lignes et je vois vos sens aguichés à l’idée d’une lecture parsemée de tortures sanglantes et de morts atroces saupoudrées d’abominables cris d’effroi. Inutile de nier.
Cela étant dit, je n’ai qu’une question.
Pourquoi lisez-vous ce thriller?
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– Dans tous les jeux, le joueur meurt. C’est le principe immuable de tout jeu. Sans cela, aucun intérêt à se lancer dans une partie. Mais cela entraîne différentes conséquences. Lorsqu’il meurt, le Gamer peut redémarrer à zéro, c’est-à-dire au début de la partie. C’est en général assez frustrant et dans le cas de jeux très longs et avec des scénarii complexes, inenvisageable. Le respawn, c’est le simple fait de rentrer de nouveau dans le jeu après être mort.
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Chapitre II. Présentations





Souffrir !

Quel joli verbe, n'est-ce pas ?

Il est puissant, il est marqué. Presque viril. Je dois reconnaître qu'il me passionne. J'oserais même timidement dire qu'il me fascine. Lui et son substantif : la souffrance.

Autant vous arrêter tout de suite !

L’évocation du terme ne fait pas de moi un être sadique ! Et je ne tire aucune jouissance à faire mal. Mais la souffrance, j’en connais un rayon.

Je vous explique.

Tout d’abord, il me paraît opportun de situer mon propos. Je fus témoin, privilégié et malgré moi, de la sombre affaire du violeur des bois.

J'ai pu rencontrer, questionner et écouter toutes les parties prenantes et je vous livre ici l'intégralité de cette histoire. Elle le mérite à plus d’un titre. Je vous laisse en découvrir progressivement les limites. Je vais m'attacher à ne pas omettre de détails pour que vous puissiez en avoir une perception et un ressenti au plus proche de la réalité des protagonistes.

J'ai tellement travaillé sur ce dossier ainsi que sur sa narration que j’ai du mal à séparer le réel du fictif. Je m'interroge souvent sur la confiance toute relative que je peux avoir en ma mémoire, ma conscience et mon subconscient.

Penser qu’il s’agit d’une histoire vraie et non virtuelle me terrasse.
Je reformule : mon cerveau refusant la possibilité que ce soit un fait divers, préfère affirmer qu'il s'agit là d'une fiction. Enfin, je l'espère. A moins que ce ne soit le contraire.

Une chose est certaine, cette histoire sordide m'a permis de tutoyer de près la définition de notre verbe et de son nom commun.

Je ne parle évidemment pas de celle incluse dans le Larousse, ni de celle qui se cache derrière les mots des poètes évoquant les amours perdues. Et surtout pas de celle qui se dissimule derrière des métaphores romanesques.

Non, je fais référence ici à la seule et unique qui soit digne d'intérêt. Celle ressentie au plus profond des tripes !

Je vous imagine lisant ces lignes et je vois vos sens aguichés à l'idée d'une lecture parsemée de tortures sanglantes et de morts atroces saupoudrées d’abominables cris d'effroi.

Inutile de nier.

Cela étant dit, je n'ai qu'une question. Pourquoi lisez-vous ce thriller ?

Les présentations étant faites, je reviens à mon sujet de prédilection, quid de la souffrance ?

On peut immédiatement penser à une fin de vie violente, brutale et chargée d'hémoglobine. Mais en réalité, les morts assorties d'une Charade ou saupoudrées d'un soupçon de Cyanure ne présentent finalement que peu d'attrait vis-à-vis de la souffrance.

Le décès intervient rapidement, et même si dans certains cas la douleur infligée est fulgurante, voire flamboyante, il n'en reste pas moins qu'elle est beaucoup trop éphémère pour susciter un intérêt concret.

Je crois avoir capté votre attention.

En second, on peut aisément envisager la séquestration assortie de tortures régulières. Nous entrons cette fois dans le champ d'une souffrance plus calibrée, plus jouissive pour le bourreau, car elle s'étire et se prolonge indéfiniment si l’on sait s’y prendre.
En revanche, elle présente un inconvénient majeur : elle est assortie d'une privation de liberté de la victime. Malheureusement pour le bourreau, la pauvre fille qui se fait violer quotidiennement, taper dessus par jeu, par désobéissance ou encore par ennui, finit par s'habituer aux coups. La souffrance perd de son intensité et le temps qui était son principal atout devient son inconvénient majeur.

Heureusement, le criminel peut jouer de la variation des ustensiles afin de maintenir un certain volume de décibels.

Les accents monstrueux de cette phrase ont de quoi faire dresser les cheveux sur la tête. Enfin, il y a – et c'est la cerise sur le gâteau – une souffrance, comment dire...

Mais non. Je ne vais pas vous la livrer ainsi, sans préparation, sans introduction formelle.

Comment pourriez-vous la ressentir et l'apprécier à sa juste valeur ?

Pour cela, il m'est nécessaire de vous faire vivre les évènements de l'intérieur. Je vais donc vous restituer les propos échangés. J’ai évidemment ajouté quelques réflexions, supputations ou sentiments perçus qu'un dialogue ne restitue pas nécessairement.

Bonne lecture.
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