AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ibon


ibon
07 septembre 2016
En 1902, à 26 ans, déjà connu, Jack London, au lieu de s'en aller faire la fête dans les pubs, se donne 90 jours pour mener une enquête sur la pauvreté à l'est de Londres. Dans cette étude, il montre un sacré courage et une grande conscience des problèmes sociaux, politiques et judiciaires de l'époque.
Pour préparer sa "visite", il s'adresse préalablement à l'agence Thomas Cook de Londres (si si elle exixtait en 1902!) mais on le prend pour un fou quand il annonce sa destination et il n'obtient ni renseignement ni adresse. Alors, il lui fauda payer un détective, pour lui trouver un logement pas trop loin de son lieu d'étude, et très cher un cocher pour s'y rendre.
Comme son nom ne l'indique pas, Jack London est américain. Il a déjà pourtant cotôyé des miséreux dans son pays mais, il ne s'attendait pas à rencontrer à Londres une telle misère qui touche autant de monde. Dans la plus puissante nation du monde!
Le logement, le travail. Tout y manque! Avec, comme corollaires, la nourriture et l'hygiène.
A la lumière de ce témoignage plus de cent ans plus tard, on ne peut être que constater et se désoler de retrouver les mêmes conséquences pour les mêmes causes. Jack London dénonce la grande précarité du travailleur et sa mise en concurrence permanente avec un salarié moins cher. Un nivellement vers les bas salaires qui ne peut qu'engendrer une immense précarité.
Cette immersion dans le monde des exclus est une source d'informations de premier choix. Grâce aux nombreux témoignages et aux documents administratifs et judiciaires (ces derniers, tristement répétitifs) qu'il a compilés on peut lire un essai fort complet avec, en plus, la prose, la sensibilité et l'engagement d'un écrivain unique.
Commenter  J’apprécie          664



Ont apprécié cette critique (52)voir plus




{* *}