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Critique de Mimeko


Martin Eden, un marin de vingt ans, issu d'un milieu pauvre mais aimant la poésie est accueilli par la famille Morse après avoir sauvé Norman, le fils de la famille d'une agression. Cette rencontre avec une famille bourgeoise et bien éduquée va changer son destin...La jeune fille Ruth, étudiante en lettres, subjugue le jeune homme, qui, à force de privations et d'abnégation, se lance dans les études pour acquérir les connaissances qui lui permettrait d'être au niveau de cette famille qu'il admire tant et devenir écrivain pour mériter l'amour de Ruth. Mais au fur et à mesure de son ascension intellectuelle, de sa compréhension du monde, de la fréquentation de la famille Morse et malgré son amour pour Ruth - le désenchantement va être à la mesure de son immense espérance.

Martin Eden, c'est le récit en partie autobiographique de la vie de Jack London, en particulier, sa recherche de connaissances et d'instruction et sa volonté d'ascension sociale. C'est surtout le franchissement du plafond de verre par un jeune homme pauvre, pétri d'illusions sur ce que représente une famille de la haute société californienne, et qui va, à force de travail et d'effort dominer les sujets étudiés, bien mieux que ses mentors... Il va alors comprendre la médiocrité de ce milieu, prendre conscience des sentiments creux et conformistes de la jeune Ruth, se heurter au milieu littéraire et journalistique qui l'a rejeté, puis encensé après le succès phénoménal d'un de ses récits, voir la publication de ses oeuvres au préalable refusées, une prise de conscience qui va lui laisser un goût amer et cruel.
Martin Eden est un roman d'apprentissage, de volonté d'ascension intellectuelle, de dépassement de soi, de recherche d'amour romantique et de sentiments nobles mais c'est également le roman des désillusions et des désenchantements et une critique de la société des élites que Jack London analyse brillamment.
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