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Critique de Junie


Pire que tout ce qu'on peut imaginer. Pire que les flammes de l'enfer, que la hache du bourreau, que les tortures de l'Inquisition: la déportation au bagne.

Cayenne, capitale de la déchéance humaine. Patrie du désespoir, terre du malheur, imprégnée de la souffrance des milliers d'hommes et de femmes expédiés par bateau pendant des siècles, loin des regards, exilés sur cette terre de désolation.
Cayenne, où comment crever, de faim, de soif, de misère, de chaleur, du paludisme, des parasites, des plaies qui suppurent, de la lèpre, des bêtes qui piquent, qui mordent, de la cruauté des hommes qui "appliquent la loi".
Cayenne, son Ile du Diable, ses travaux forcés, son asile de fous, ses cachots où on dort attaché à une barre de fer, ses déporté, ses relégués, ses libérés vivant comme des esclaves, ses morts jetés à la mer qui finissent dans le ventre des requins.
Cayenne, ce goulag bien de chez nous, restera un lieu de sinistre mémoire.

Le reportage d'Albert Londres, publié dans le Petit Parisien en 1923, se termine par une lettre ouverte adressée au Ministre concerné. le Président Edouard Herriot décidera de la suppression définitive du bagne et du rapatriement de tous les forçats un an après sa publication.












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