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sur 655 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans une petite ville de grande banlieue, trop verte pour être un "quartier" et trop goudronnée pour ressembler à la campagne, Jonas, Poto, Ixe, Miskine, Untel, Habib et Lahuiss tuent le temps en fumant de gros spliffs et en jouant aux cartes. Jonas se sent bien avec sa bande de potes, même s'ils ne font pas grand-chose. Ce qu'il veut, lui, c'est être tranquille, pouvoir s'entraîner à la boxe et préparer son prochain combat. Et continuer de temps en temps à fréquenter Wanda.

Un portrait de tout jeunes adultes un peu perdus, désoeuvrés, qui cherchent un sens à une existence sans grande ambition. le choix d'une langue très orale et actuelle – tchek de l'épaule, vas-y bien ou quoi, wesh gros on joue ou quoi ? – peut rebuter certains lecteurs, mais ce récit qui sonne fort juste est très bien construit. Et ce n'est pas parce que le récit est écrit dans l'argot des banlieues que l'auteur n'a pas de références littéraires, en témoigne un passage désopilant où Lahuiss, le seul à faire des études, entreprend de faire faire une dictée d'un extrait de Voyage au bout de la nuit à la bande. L'ensemble est très réussi et vivant, et empreint, dans son dénouement, d'une jolie dimension poétique.

Roman lu dans le cadre des "68 premières fois".
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David Lopez : »Fief »

David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes







David Lopez : »Fief »

David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes









David Lopez : »Fief »

David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes





David Lopez : »Fief »

David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes








David Lopez : »Fief »

David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
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David nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes









David Lopez nous raconte la vie d'une bande de jeunes vivant dans une ville coincée entre la banlieue et la campagne. Ils sont neuf garçons qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ils vivotent entre jeux de cartes, drogues, alcool, boxe pour certains sans envisager d'avenir. Ils rêvent bien mais sont incapables de concrétiser tout projet durable et solide.
Tous ensembles, ils préfèrent traîner, ils se satisfont de la routine quotidienne. On ressent la peur de l'ailleurs, des autres , de quitter leur quartier ( leur fief), de fuir leur enfance.
C'est un roman sans intrigue précise mais une succession de chapitres relatant le quotidien de ces garçons. C'est Jonas , jeune boxeur talentueux qui est le narrateur. Il représente le véritable looser malgré son potentiel sportif. Son entraîneur lui promet une belle carrière mais Jonas la saborde en continuant à fumer de l'herbe, boire, sortir. Il n'a pas la volonté de choisir sa voie , il préfère vivre au jour le jour. On ressent cet abandon dans sa relation amoureuse avec Wanda, jeune fille habitant les quartiers bourgeois de la ville : il n'a de cesse de se sentir inférieur, de la considérer comme un fantasme sans aucun avenir. Il reste fidèle à sa condition sociale comme ses parents ; sa vie défile devant ses yeux sans qu'il intervienne, il n'en est que simple spectateur.
Ce personnage devient très attachant au fil des pages, il décrit précisément son désarroi, ses joies, sa profonde amitié envers ses copains du quartier. A travers son regard, on perçoit les atmosphères, les ambiances, les odeurs.
Jonas nous fait rencontrer le monde de la boxe amateur ; en effet le texte commence par un combat perdu et finit par une éventuelle revanche. On suit ses nombreux entraînements avec un vocabulaire technique , parfois difficile à décrypter , mais empli de scènes fortes en émotions, en tensions, en peurs et angoisse . L'auteur, lui-même boxeur, retransmet bien les sensations physiques et psychologiques de ce sport difficile.
C'est un livre sur l'ennui d'un groupe de jeunes ou l'amitié n'est pas un vain mot ; ces 9 jeunes sont unis entre eux , leur fidélité est entière et sans jugement.
Ce qui surprend , dans ce livre, c'est l'écriture qui est vive, crue et poétique à la fois, avec un parler de jeunes ; elle mérite d'être lue à voix haute grâce à sa cadence, son rythme énergique.Elle peut devenir très drôle avant de basculer dans la mélancolie.
Livre percutant et vrai sur les jeunes de petites villes

Merci à 68premieresfois pour cette lecture















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J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire; j'ai persévéré fort heureusement. J'ai découvert ainsi un roman saisissant par sa capacité à capter notre époque. L'écriture est brute, presque orale. Elle nous entraine dans le sillage de ces garçons, plus tout jeunes mais pas encore adultes, qui se cherchent dans tous les sens du terme. Entre insultes, bagarres, alcool et joints, le désoeuvrement et l'absurdité de ces vies qui débutent si mal est formidablement décrit, dépecé.
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Fief , c'est le territoire d'un groupe de jeunes qui vivent d'expédients , de petits trafics . Ils sont souvent au chômage et se retrouvent régulièrement pour fumer de gros spliffs et jouer aux cartes . L'histoire se déroule dans une ville de province , un peu en périphérie de la ville , avec un pied à la campagne .
Autant dire aucune perspective d'avenir pour Jonas , le héros du roman . Son personnage est franchement désenchanté , comme d'ailleurs la plupart de ses potes . Difficile de trouver une personne plus passive , il est dans l'acceptation en permanence . Il sert d'esclave sexuel auprès de son amie Wanda , une jeune fille riche . Il boxe en amateur , mais il attend que son manager , un homme âgé mais qui croit en lui , lui offre des combats à sa portée .
Seulement il y a tous ces joints qui le démotivent et qui le rendent incapable de gagner un combat .
Une vie de merde , en somme , sans grand espoir .
Le tour de force que réalise l'auteur , David Lopez , c'est d'avoir réussi à s'approprier cette langue qu'utilisent ces jeunes banlieusards (j'allais dire zonards ) , avec des wesh wesh ; bien ou quoi , gros ; grave , etc...
C'est un peu comme d'apprendre une langue étrangère , au début on tique un peu , et puis on finit par s'adapter à ce mélange d'argot et de verlan , avec quelques néologismes ici et là .
Car l'auteur a fait des études de sociologie , il a chanté des textes de rap dans ses jeunes années , il a boxé et vécu à Nemours , il y a beaucoup de sa propre vie dans celle de Jonas .
Avec cette différence que l'auteur a plus d'avenir dans l'écriture que son héros dans la boxe .
Merci aux Editions Points et aux bonnes fées des 68 premières fois , qui n'auront aucun mal à se reconnaître .
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Fief, c'est le quotidien de Jonas, narrateur et conteur de son quotidien. Il raconte ses parties de cartes avec ses amis d'enfance, ses aprems à fumer des joints ou à s'entraîner à la boxe - échappatoire à la vie comme à l'ennui.

David Lopez, usant de la voix de Jonas, se sert du langage familier propre à l'oral : ses codes, sa syntaxe, son vocabulaire, ses répétitions. Par ce procédé, on rentre dans la tête et la peau de Jonas. On l'entend nous parler de ce qu'il vit, ce qu'il vit et ce qu'il ressent.

De sa bande de potes à son père en passant par son plan cul, des personnages très différents nous sont présentés par leur surnom qui reflète une partie de leur personnalité ou un trait de leur caractère qui les suivent depuis leur enfance. Enfermés dans ce quotidien, Jonas est hanté par cette question que tout le monde lui pose : et maintenant, que faire de sa vie ?

Dur de réfléchir à l'avenir quand autour de nous, le monde stagne dans l'ennui et la fumette. Voilà tout l'enjeu de l'histoire de David Lopez ; il prend la voix d'une génération désillusionnée en perte de repères et en quête d'un sens à la vie. Dans leur confort quotidien, ils s'enferment …

De ce fief populaire et enfumé, Jonas peut s'en sortir grâce à la boxe, briser les murs, combattre, résister pour exister loin de ce qui l'enclave. Parviendra-t-il à s'affranchir des limites qu'il s'est imposé ? Vous le découvrirez quand vous lirez ce roman…

Personnellement, j'ai été désarçonnée par le style qui, comme je l'ai déjà dit, s'affranchit des codes de la littérature, malmenant la langue écrite pour l'écrire oralement. David Lopez n'hésite pas à insérer de l'argot, le parler typique de la classe populaire boudée en littérature. Si au départ, il faut un petit temps d'adaptation, on s'y fait très vite et on les imagine là animés par l'ennui et les désillusions du quotidien. J'ai particulièrement aimé la scène de dictée mais ça, je vais vous laisser la découvrir quand vous le lirez ;)

En bref, un roman oral lu d'une traite tellement on se prend vite au jeu de l'écriture, au vocabulaire comme au style oral de David Lopez. Merci les #68premieresfois :)
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très bon livre
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Jonas n'a plus rien dans le ventre

Pour son premier roman, David Lopez s'est glissé dans la peau d'un jeune sans perspectives autres que la drogue, la boxe, les filles, l'alcool et les virées avec les copains. Un univers livré avec ses mots qui subliment le tragique.

Jonas retrouve ses copains Ixe, Untel, Poto, Habid et Lahuiss pour une partie de cartes. À moins que ce ne soit d'abord pour fumer joint sur joint et, aléatoirement, se saouler. Car depuis qu'il a quitté le système scolaire, tout son univers tourne autour de ces rendez-vous avec des potes tout aussi désoeuvrés que lui. Dans leur petite ville, pas assez urbaine pour une banlieue et pas assez verte pour être la campagne, il ne se passe rien ou presque. Alors, ils passent le temps à se regarder le nombril, à imaginer de quoi occuper la journée qui vient. Inutile de faire des plans à long terme, si ce n'est pour imaginer un débouché à l'herbe qu'ils ont planté dans le jardin. Une ébauche de trafic que Lahuiss relativise: «on peut considérer que c'est une manière comme une autre de cultiver son jardin.» Et le voilà parti dans une exégèse du Candide de Voltaire, première belle surprise de ce roman que je ne résiste pas à vous livrer in extenso, car ce passage vous permettra aussi de vous faire une idée du style de David Lopez: «Les gars, j'vais vous la faire courte, mais Candide c'est l'histoire d'un p'tit bourge qui a grandi dans un château avec un maître qui lui apprend la philosophie et tout l'bordel t'as vu, avec comme idée principale que, en gros, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. du coup Candide t'as vu il est bien, il fait sa vie tranquillement, sauf qu'un jour il va pécho la fille du baron chez qui il vit tu vois, Cunégonde elle s'appelle. Bah ouais, on est au dix-huitième siècle ma gueule. du coup là aussi sec il se fait tèj à coups de pompes dans l'cul et il se retrouve à la rue comme un clandé. de là le mec il va tout lui arriver : il se retrouve à faire la guerre avec des Bulgares, il va au Paraguay, carrément l'autre il découvre l'Eldorado enfin bref, le type j'te raconte même pas les galères qui lui arrivent. Ah ouais j'te jure, le gars il bute des mecs, y a un tremblement de terre, son maître il se fait pendre, il manque de crever en se faisant arnaquer par un médecin, il se fait chourave ses lovés par un prêtre, carrément, un merdier j'te jure c'est à peine croyable. J'vous dis ça en vrac, j'me rappelle pas forcément le bon ordre hein, je l'ai lu y a longtemps t'as vu. Bien plus tard donc il retrouve sa meuf, Cunégonde, sauf qu'elle a morflé vénère t'sais, parce qu'elle a eu la lèpre ou je sais plus quoi mais voilà quoi elle a une gueule toute fripée la meuf on dirait un cookie, mais t'as vu Candide c'est un bon gars alors il la renie pas. Et puis il retrouve son maître aussi, qu'est pas mort en fait, on sait pas pourquoi. Et à la fin, le mec, après avoir eu toutes les galères possibles, il se fait un potager t'as vu, et à ses yeux y a plus que ça qui compte, le reste il s'en bat les couilles. Il tire sur sa clope. Et la dernière phrase du livre c'est quand le maître en gros il arrive et il dit que la vie est bien faite parce que si Candide il avait pas vécu tout ça, alors il serait pas là aujourd'hui à faire pousser des radis, et Candide il dit c'est bien vrai tu vois, mais le plus important, c'est de cultiver son jardin.»
De la philosophie, on passe au boudoir avec la belle Wanda et la description d'une relation sexuelle comme un combat de boxe durant lequel il s'agit d'utiliser une bonne technique pour marquer des points. La boxe, la vraie, nous attend au chapitre suivant.
Construit en séquences, le roman se poursuit en effet avec le sport, cet autre point fort qui rythme la vie de Jonas et de son père. Alors que ce dernier joue au foot – et a conservé quelques beaux restes en tant qu'attaquant de pointe – son fils, comme dit, boxe. Et plutôt bien. Même si on se doute que l'alcool et la drogue ne font pas forcément bon ménage avec un physique endurant et une concentration de tous les instants. En attendant le prochain grand combat, il fait plutôt bonne figure sur le ring.
«Je prends le ring comme un terrain de jeu. C'est le meilleur moyen pour moi de conjurer ma peur. Je me sens comme un torero qui risque sa vie à la moindre passe. Prendre le parti de s'en amuser, c'est ma manière de renoncer à la peur. Sauf que le type en face n'est pas là pour jouer. Il n'est pas là pour me laisser jouer. Je ne peux jouer que contre les faibles. Pour progresser il faut se mettre en danger. Souffrir. Surmonter. Pour ça je dois me faire violence. Ça commence par oublier le jeu. Accepter la peur. Alors je me concentre. Je ne nie plus le danger. Il est là face à moi, c'est lui ou moi.»
Tour à tour drôle – la séance de dictée est un autre grand moment –sensible et sensuel – l'après-midi au bord de la piscine fait penser au film avec Delon et Romy Schneider – le roman devient dur et grave, à l'imager de ces boulettes de shit qui collent et dont on a tant de peine à se débarrasser. Bien vite le ciel bleu se couvre de nuages…

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Outsider!
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« C'est important l'équilibre pour un boxeur. Sinon, il tombe. »
Fief c'est bref, court, concis. Et pourtant tout est dans le mot : le milieu, le clan, les codes, les repères, la zone délimitée, le trou paumé. le mot se prononce vite, se siffle, se jette, se pulse et il suffit à regrouper ceux qui s'y reconnaissent. Il sonne comme l'univers de Jonas que nous suivons et déclenche la langue hachée, nouvelle, rituelle et slamée des personnages. Une langue ou un langage…J'ai été déroutée les premières pages, jusqu'à me braquer, sentir les défenses se lever face à l'inédit d'un parler, tout à la fois lent, mais difficile à suivre dans l'échange impoli, sans présentation, non annoncé par la syntaxe et typographie. L'absence de ponctuation dans des phrases à rallonge, très descriptives (foison de détails au premier abord futiles) et dialoguées nous plonge, immerge dans un cercle très privé, un clan aux surnoms singuliers, qui renforce le sentiment d'étrangeté et le tournis dans lequel nous sommes pris. La ronde des mots jetés, des visages qui se saluent, nous ballote à la façon du pétard qui circule et se passe de mains en mains. le flot gouailleur et rythmé du groupe de copains qui échangent le vide qui les rassemble dans un langage bien rôdé, nous embrouille, répulse un peu et nous perd jusqu'à provoquer le malaise au début. « Fumer n'était plus l'occupation, on fumait en se demandant ce qu'on allait bien pouvoir foutre. On n'était plus dehors. On s'est enfermés. On a opté pour d'autres jeux. Des jeux auxquels on peut jouer assis. On ne se lance plus de glands. On ne se lance plus de boules de neige. On ne se balance plus des ballons de basket dans la gueule. On ne se lance plus que des insultes. »
Mais le charme opère, il opère même très vite. La langueur des phrases qui nous inclut peu à peu dans le club est tranchée par des paroles plus courtes, incisives, du narrateur Jonas quand, de nouveau seul, il parle ses journées, son décor, ses occupations. C'est net, direct, sans nul besoin de séduire ou de fausser, minimiser ou édulcorer une réalité, pourtant peu attrayante. Il énonce et on voit. On voit les moindres détails d'une mimique, d'un geste, d'une peau, d'un galbe, d'une hésitation. On entend le sourire complice, le grognement vexé, le souffle susceptible, l'inquiétude interdite, le rire hilare et compagnon. Et ce malgré le peu de paroles échangées entre eux car il n'y a plus grand-chose à dire de ce qu'ils savent déjà et de trop. Ils font jour après jour. Jonas témoigne de la façon dont il évolue et l'acuité de son regard nous immerge parfaitement dans ce fief.
Fief c'est un territoire, une topologie : celle d'un monde à la fois commun et singulier, puisqu'il est celui de Jonas et son entourage. Familier, banal, enclave entre ville et campagne, entre autoroute et départementale, fleuve et canal…deux rives, deux collines qui se font face et opposent les vielles pierres aux tours bétonnées, bourgeois et prolétaires. C'est le pavillon, le quartier, la cité, un club de boxe, un jardin abandonné, une chambre confinée. « Chez nous, il y a trop de bitume pour qu'on soit de vrais campagnards, mais aussi trop de verdure pour qu'on soit des vraies cailleras. Tout autour, ce sont villages, hameaux, bourgs, séparés par des champs et des forêts. Au regard des villages qui nous entourent, on est des citadins par ici, alors qu'au regard de la grande ville, située à un peu moins de cent kilomètres de là, on est des culs-terreux. »
Jonas partage ce domaine avec les amis de toujours. Ils se regroupent, s'agglutinent dans le peu d'espace dédié ou mansarde improvisée au coeur d'un jardin abandonné, et remplissent le vide encombrant : inventent des jeux de cartes aux principes de points inversés pour auréoler le plus grand démuni, se chambrent, chamaillent, trafiquent, un peu, et se grisent dans des volutes parfumées aux effets de moins en moins probants, mais indubitablement nécessaires pour brouiller les gris, marrons ternes de leur environnement. « …on joue à un jeu pour lequel on reconnaît entre nous qu'il nécessite une sacrée dose de chance. Celle qu'on n'a pas dans la vie, on la surine aux cartes. »
Les rapports sont instinctifs, le respect n'est pas à démontrer et ne rougit pas de l'agacement comme mode de communication ni du dialecte grommelé, parfois vulgaire, rassurant. Ces grands mômes sont attendrissants et l'on sourit avec eux devant leur sincérité désarmante, même grimée derrière des apparats de rue qui forgent une identité, ou plutôt une appartenance. « Mais j'en prends quand même un pour taper sur l'autre, ça cafouille dans tous les sens, on se chiffonne, on se mêle, on se froisse, mais quelque part on communie. En se bagarrant on s'est reconnus. On était le même genre de galériens à n'avoir que ça pour exister. »
La vie est un combat de boxe et le fief est un ring où chacun tente de trouver et préserver un équilibre pour esquiver des coups, en donner des justes, et pourquoi pas viser la coupe laquelle ouvrira d'autres horizons. La danse des corps qui combattent est admirablement retranscrite et on ne s'ennuie pas à imaginer les mouvements retenus, déliés, tout en muscles et en malice des ces garçons pour qui la boxe devient la voie des rêves
La colère est absente de ce premier roman. Pourtant la lucidité douloureuse de ce territoire sans espoir avec laquelle le narrateur Jonas nous parle pourrait glisser vers un discours plus vindicatif et revendiquer, accuser, pointer…Il n'en est rien. Jonas et son entourage sont authentiques, directs et presque empreints d'une certaine sagesse à composer avec le domaine dans lequel ils sont nés, résolus ou résignés à faire avec, fatalité d'un destin qu'il n'est pas toujours aisé à déjouer malgré les possibles. Jonas et ses amis seraient donc les maîtres de ce fief, ou des vassaux d'un nouveau genre, bien contraints d'y développer, dérouler un quotidien, régulé par la société seigneuriale, faussement acteurs de leur existence puisque pris dans les limites d'un territoire, baigné d'ennui.
Je retiendrai derrière la tristesse en filigrane dans le texte, la tendresse, celle de l'amitié, celle des anciens pour les plus jeunes, la tendresse maladroite dès lors qu'il faut composer avec le désir sexuel et la relation plus intime avec l'autre, la tendresse digne de celui qui reste pour celui qui quitte. Etonnamment, au-delà de cette écriture orale, langagière, nullement démonstrative, l'élégance est bien le mot qui me vient quand je pense à Jonas et ses acolytes. Elle se pare, pudique, se perd dans des attitudes adolescentes ennuyeuses et parfois irritantes mais l'inoffensivité des jeunes est réellement touchante car toute révélatrice de leur non-choix de vie, du fief ainsi subi, fief château de l'enfance à préserver, fief piège de l'adulte en devenir qui se cogne à la réalité. « Et bien souvent je m'imagine avoir le même destin, un destin qui me permettrait de me rencontrer moi-même, sans les autres, qui ne constituent plus qu'un miroir déformant. Seul sur une île je n'aurais personne à qui me comparer. Et je pourrais travailler à ma survie, pour ne plus avoir à me demander si je vis bien. Heureusement j'en ai trouvé qui me ressemblent. On se soutient dans cet exil. Tous solidaires, ensemble. Tous à vouloir sortir du rang pour se retrouver enfin seuls, et tenter de comprendre ce qu'on est censés faire avec ça. » Entre nostalgie et constat, il s'agit bien d'une vie et de son décor réel dans lequel on n'a pas d'autre choix que de faire, chaque jour qui passe. Chapeau bas aux seigneurs qui se méconnaissent dans ce fief et à David Lopez pour ce premier roman reçu comme un uppercut au ralenti, enrobé dans un nuage de beu, presque envoyé en caresse pour que l'impact soit accusé mais non violent, empreinte que je ne suis pas prête d'oublier ni d'effacer.
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Voilà un Fief qui ne se conquiert pas sans mal…Il faut se frayer un passage entre les lignes drues de David Lopez, se faufiler dans les conversations sans fin de Jonas et ses potes aux surnoms sans queue ni tête, se cramponner pour tenir toute une partie de cartes ou un entraînement de boxe au rythme des échanges de mots, de tours, de joints, de coups, sans mollir, comme eux, sans respirer, comme eux, sans fuir, comme eux. On croit étouffer, on croit flancher, on croit renoncer vingt fois et puis…Et puis, soudain, le rythme s'apaise, la parole se fait plus fluide, le regard prend de la hauteur, de la tendresse aussi, parmi les prénoms insensés de cette bande de potes foutraques mais fidèles, on croit halluciner de voir se glisser le nom De Voltaire ou de Céline, on finit par comprendre qu'ils y ont toute leur place. On finit par comprendre aussi, en découvrant peu à peu la beauté et la puissance du style de David Lopez dissimulées sous les oripeaux des conversations creuses d'une bande de jeunes agaçants mais ô combien attachants, pourquoi le jury du Livre Inter avait décerné son Prix à ce premier roman au charme à conquérir en 2018.
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