C’était alors le temps heureux où l’âme s’en tenait exclusivement à la Mère, buvant le lait des paroles de vérité et de piété et répétant, comme on rêve en dormant, les mots chargés des images révélatrices. Nul bruit alentour. Le souffle, seulement, de la Mère à l’Enfant, le mouvement de la bouche à la bouche, le chuchotement chaud des formules qui comblent le cœur du disciple parce qu’elles ont, d’abord, comblé cette sombre chair maternelle que venait de posséder le Dieu et qu’irradiait encore l’enthousiasme de l’Amour.