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Citations sur Apollo 13 (7)

Houston, nous avons un problème
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La commission Cortright se mit au travail rapidement. Sans avoir d’idée particulière sur l’origine de l’explosion, ses membres savaient ce qu’ils ne trouveraient pas : l’arme du crime, plus exactement l’arme unique. La cause d’une catastrophe ne réside pratiquement jamais dans la défaillance, même grave, d’un seul élément de l’équipement, mais dans l’accumulation de petites pannes successives. Les pilotes d’essai connaissent cette loi depuis les tout débuts de l’aviation. Chaque panne particulière est rarement très dangereuse par elle-même, mais la conjugaison d’une série d’incidents peut mettre au tapis le pilote le plus expérimenté. L’intuition des enquêteurs se portait sur ce type de convergence malheureuse.
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Dire d'une machine, quelle qu'elle soit, qu'elle « a quelque chose qui cloche » est l'une des critiques les plus inquiétantes qu'un pilote d'essai puisse confier à un autre.
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Mais si une mort violente n'est enviable, la mort au sol était la moins enviable de toutes. Cela, les astronautes en étaient fermement convaincus.
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Les préparatifs d'Apollo 13 se déroulèrent sans incidents - que les oiseaux de mauvais augure en prennent de la graine, disait Lowell - jusqu'au septième jour avant le départ, quand Charlie Duke tomba malade. Duke était le pilote du LEM dans l'équipage de réserve avec John Young comme commandant et Jack Swigert comme pilote du module de commande. Duke avait contracté la rubéole par l'un de ses enfants, et sans le savoir y avait exposé Young, Swigert, Lowell, Mattingly et Haise. Comme le montrèrent les analyses de sang, les autres membres de l'équipage de réserve ainsi que Lowell et Haise avaient déjà été exposés à la maladie et possédaient les anticorps protecteurs. Mattingly, en revanche, n'avait pas été immunisé et risquait d'être malade à son tour.
Les règles de la NASA étaient simples : on ne confie pas la barre d'un vaisseau spatial à un membre d'équipage susceptible de tomber malade. Mattingly devait donc être éliminé. Lowell, qui s'entraînait avec lui depuis presque un an, explosa :
- Maintenant ? Vous voulez modifier un équipage maintenant, une semaine avant le décollage ? À cause d'un microbe hypothétique ?
À Houston, lors de la réunion des équipages, Lowell plaida la cause de son pilote.
- Combien de temps dure la période d'incubation pour ce truc ? demanda-t-il au médecin du vol.
- De dix jours à deux semaines environ.
- Alors il ira bien au moment du décollage ?
- Oui
- Et tout aussi bien en arrivant sur la Lune ?
- Oui
- Où est le problème ? conclut Lowell. S'il a de la fièvre une fois que Fred et moi serons descendus à la surface de la Lune, il aura tout le temps de guérir. Et si ça ne va pas mieux quand nous le rejoindrons, il guérira pendant le vol de retour. Je ne connais pas de meilleur endroit pour avoir la rubéole tranquillement qu'un astronef bien confortable.
Le médecin regardait Lowell, médusé, et attendit la fin de son plaidoyer. Puis il raya Mattingly de la liste.
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Le langage utilisé par l'équipage préoccupait autant Lunney que les difficultés avec lesquelles ils se débattaient. Les chaînes de télévision s'étaient directement branchées sur la liaison air-sol depuis que la mission était entrée dans sa phase critique. La moindre parole de Houston et de l'équipage était captée par tout le réseau local. Il fut un temps où la NASA avait équipé ses communications air-sol d'un retardateur de sept secondes, afin de permettre aux responsables des relations publiques de l'Agence d'éliminer les grossièretés qui échappaient aux astronautes. Mais depuis Apollo 1, la NASA préférait miser sur la transparence totale et avait éliminé toute censure en direct.
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Dès leur arrivée à la clinique, les hommes comprirent que la NASA avait prévu de les soumettre à du jamais vu en matière d'épreuves physiques. Ces six hommes en parfaite santé et dans la fleur de l'âge se livrèrent de leur plein gré aux griffes des médecins. Chacun voulait désespérément réussir les tests et être accepté pour le programme. Aucun d'eux ne fit la moindre objection à aucune des investigations prévues. Les médecins en étaient médusés.
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