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Critique de Nastasia-B


Quel livre déprimant ; magistralement écrit ; mais déprimant.
Essayez de vous imaginer, enfermé, sans espoir, dans le fond d'une gigantesque bouteille de tequila ou d'une obscure gourde de mescal aux proportions dignes du Popocatepelt et que vous essayiez de voir la lumière du jour par l'étroit goulot qui vous surplombe.
Malcolm Lowry nous plonge dans l'univers atroce d'un alcoolique éperdument amoureux et mélancolique, témoin de sa propre déchéance, sans espoir, dont l'issue ne peut être que fatale.
Geoffrey Firmin entraine dans sa chute la femme qui l'aime et dont il est pourtant, lui aussi, follement amoureux.
L'oeuvre se déroule sur 24 heures, une journée pendant laquelle on revit plusieurs vies et leur cortège de bonheurs accessibles et d'occasions ratées.
Le texte transcrit bien l'impression de pataugeage dans la boue de son héros, d'engluement, de "no way", cette espèce de rendez-vous dans les forges abyssales d'Héphaïstos.
Le livre est lent à démarrer et monte en intensité tout au long de la lecture mais n'en procure pas moins un sentiment de détresse et de malaise parfois très déprimants.
Rien à redire sur le style efficace et travaillé de l'auteur qui signe un livre éminemment autobiographique et crépusculaire. (N.B. : Je possède la traduction "Sous le volcan" des cahiers rouges chez Grasset et ne connais pas la précédente traduction "au dessous du volcan" ni le texte original anglophone, mais il est évident que cette traduction est d'une grande qualité, essayant de reproduire la musicalité du langage d'origine).
Pour conclure, une expérience intéressante, d'un point de vue de mon empathie de lectrice, mais pas agréable du tout quant au ressenti de lecture car Lowry cherche (et réussit) à nous faire ressentir le calvaire que vit son héros. Néanmoins, tout ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de choses.
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