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Citations sur Le temps des hyènes (29)

Glauser but une longue gorgée d'eau glacée troublée par l'areki, la finit et lécha le verre de la pointe de la langue.
- Voilà ce qu'est le cafard*... un insecte qui pénètre votre âme et la dévore petit à petit. Le mot, c'est un autre poète ami d'Arthur qui s'appelle Charles Baudelaire qui l'a inventé : ça signifie "blatte" et ça rend bien l'idée.
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- Je ne vous attendais pas si tôt, dit Ravagli, en glissant sa tunique dans son pantalon pour accrocher la bandoulières sur le ventre, étant donné qu'il s'apprêtait à dîner lorsqu'un zaptié était monté et avait toqué à la porte de son logement pour l'appeler.
- Nous avons fait vite, maugréa Colaprico dans sa barbe, toujours en selle sur l'esplanade devant le baraquement. Ogbà avait réussi à descendre du mulet presque en rampant, avec un bougonnement de douleur et de soulagement entre les lèvres mais il n'était qu'un gradé des carabiniers indigènes et non le commandant de la compagnie des carabiniers royaux d'Afrique.
Colaprico se fichait bien de descendre du mulet avec la dignité et l'élégance requises par son grade et aurait volontiers fait comme Ogbà si seulement il avait pu plier ses jambes pour retirer ses pieds des étriers.
- J'ai fait prévenir le commandement de la garnison de votre arrivée, dit le brigadier, mais Colaprico ne l'écoutait même pas. Il avait réussi à libérer une jambe et comptait sur l'épaule d'Ogbà pour faire passer l'autre sur le dos de son mulet, mais il perdit prise et tomba sur le dos dans la poussière de l'esplanade d'un coup si sec qu'il en eut le souffle coupé.
- Il vaut peut-être mieux que j'appelle le médecin, dit Ravagli en cherchant à remettre debout le capitaine qui était tellement raide que même à deux, lui et Ogbà, ils n'y arrivaient pas.
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Il n’y a rien de plus trompeur que l’évidence.
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Il avait un rêve,t'as compris,un rêve,et celui qui rêve ne se tue pas!
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Il n'y a rien de plus trompeur que l'évidence.
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-- Rien.
-- Dans quel sens, rien ?
-- Dans le sens de rien, annénti, cria, vous comprenez le napolitain ? Ou dois-je vous le dire en… d’où êtes-vous ?
A Putignano, près de Bari, où il était né, on disait nudde, alors qu’à Milan, où il avait grandi, on disait nient’, et certains disaient nagott, mais Colaprico était trop surpris pour penser à ça.
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-Le temps des rêves est fini, murmura-t-il, maintenant c’est le temps des hyènes.
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Comme chaque soldat, pour survivre à la vie militaire, il a dû développer l’instinct primaire d’interpréter les humeurs d’un supérieur
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il préférait réfléchir, le tarbouch en équilibre au bout d'un doigt et les soies bleues du gland qui lui fouettaient la paume ouverte de l'autre[....]

A voir l'affaire ainsi, elle semblait b'ghez, évidente. mais aussi zegherherrim, étrange. 

Forcément : kem negher zeybabriawi yelen

Il n'y a rien de plus trompeur que l'évidence.




There is nothing so unnatural as the commonplace. 

Putain, Ogbà, putain...tu l'as encore fait! tu as cité Sherlock Holmes
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-- Kem fulut neghèr zeybahriawi yelèn, dit Ogbà, si distrait par sa bière qu’il ne s’est pas aperçu qu’il parlait en tigrigna.
-- Tôt ou tard, je devrai l’apprendre moi aussi, cette langue. Qu’est ce que tu as dit ?
-- Excusez-moi, mon capitaine. J’ai dit il n’y a rien de plus trompeur que l’évidence.
Colaprico en resta bouche bée.
-- There is nothing so unnatural as the commonplace, murmure-t-il, et cette fois c’est Ogbà qui ne comprend pas. Putain, Ogbà, putain… tu l’as encore fait ! Tu as cité Sherlock Holmes !
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