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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le journal d'une diablesse. Journal d'une folle de la vie. Violée jeune, quitte la maison vers 14 ans, squateuse, avortée, voleuse, arnaqueuse de première... le journal d'une inspirée, d'une aspirée par la rue, les drogues, les passes, les vols, les plans foireux, les mecs plus toxiques les uns que les autres.
Ce livre est une exploration de la vie infernale des années 70 (?) 80 90 ... Je ne sais pas trop. Lydia Lunch a toute la vitalité et la destructivité possible dans une seule personne. Est-ce qu'on est dans un récit, une confession ou une nieme arnaque? Ce journal pue, schlingue, fait mal, fait rire, fait pleurer, souffrir...
Mais surtout: aucun remord. Aucune excuse. Tout péché est revendiqué, raconté, porté comme un blason, une médaille ou une cicatrice;
Si vous avez un tant soit peu de sens morale, de sensibilité, si vous craignez d'avoir mal , passez votre chemin. Pas de trigger warning. Juste le récit de la réalité crue et noire de certains destins.
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Je l'ai lu il y a des années, mais ce livre et moi avons eu de belles retrouvailles à la faveur d'une insomnie 🙄
Récit autobiographique de Lydia Lunch, avec ce sous-titre merveilleux ("journal d'une prédatrice"). le texte est cru, vivant, mordant... le propos est parfois amer, parfois jouissif, jamais tiède. Drogue, sexe et punk rock. Et révolte. Et autodestruction. Et rage de vivre. Et l'écriture, la création en général, comme mise à distance et, peut-être, porte de sortie.
Un avant-goût avec l'exergue par l'autrice herself : 🗨 Aucun nom n'a été changé afin de protéger les innocents. Ce sont tous des putains de coupables 💬
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"J'ai été tellement malmenée par les hommes [...] que je suis devenue comme eux". le ton est donné dès les premiers mots. Comment être une femme dans un monde d'hommes ? En se faisant un place par la force comme les hommes autour d'elle.

Mais si le livre ne traitait que du féminisme, il ne serait pas aussi magistral qu'il n'est. Deux cents pages de combat contre les idées de la société américaine, contre le silence, la mort, la vie, l'amour, l'ennui, bref contre les barrières et les limites instaurées.

Les dérives les plus marginales et obscènes trouvent écho dans une réalité dépeinte sans fioritures ni périphrases. Ici on va droit au but et ça fait mal. On pourrait dire que l'auteur fait dans la surenchère parce qu'il y a une certaine redondance dans cette amas de scènes d'excès mais c'est voulu.

L'auteur nous propose de regarder les États-Unis à l'oeil nu et non au travers d'un prisme idéologique. Et donc l'ennui permanent auquel les personnages font face les amènent à faire n'importe quoi pour s'en défaire et ils tournent en boucle à l'infini dans l'abus et de la débauche la plus totale, d'où une certaine répétition.

Elle traverse la vie de manière apathique, sans être choquée ou même étonnée de rien comme si elle était déjà, disons-le, blasée. Et pourtant j'ai été très émue de voir que c'est la chose qu'elle attendait le moins, qu'elle croyait inexistante qui lui redonnera un soupçon de passion...J'ai dit un soupçon.

Oui, car le message délivré à travers ses mémoires reste la déchéance d'un idéal, l'envers du décor d'une nation qui fait rêver le monde entier. Elle nous traîne avec elle dans les bas-fonds de la "terre promise", et s'efforce de déchirer le papier peint qui recouvrent les moisissures que la bienséance n'autorise pas à montrer.

Une génération à qui l'on a autorisé à rêver mais qui s'est aperçu que grandir signifiait abandonner ses rêves d'enfant. Pour cela, les descriptions sont absolument parfaites; les odeurs, les couleurs, l'obscénité de "l'enfer" y sont retranscrites avec beaucoup de violence mais aussi beaucoup de justesse.

C'est sale, brutal et sombre et l'auteur n'est pas là pour vous le cacher ou pour l'édulcorer. Non. Elle vous délivre son expérience à vif, et c'est avec une fascination presque malsaine que l'on a envie de savoir si un espoir existe encore ou si tout est détruit...(Suite sur le blog).
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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