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Critique de Fanny1980


« Oh, tu te crois supérieur à nous parce que tu cours dans la forêt en hurlant comme une bête ? C'est ça, la liberté dont tu parles ? Permets-nous d'essayer autre chose. Nous, on croit que c'est l'instruction qui rend libre. » Ainsi, s'exprime Sarah Harris qui a été officiellement la première élève afro-américaine de la Canterbury Female Boarding School dans le Connecticut.

« Blanc autour » raconte l'histoire de cette école, créée par Prudence Crandall dans les années 1830. Même si elle n'a pu fonctionner que deux ans, elle fait sans doute partie de ces petits pas qui permettent les grandes avancées.

On y découvre les difficultés rencontrées face à la population locale qui ne voulait pas de cette école notamment dans un climat général de crainte suite à une insurrection sanglante d'esclaves en Virginie, conduite par Nat Turner.

Le scénario de Wilfrid Lupano est intéressant même si, pour moi, son meilleur texte de dénonciation du racisme reste « le singe de Hartlepool », qui se déroule en 1814 en Angleterre.

L'esthétique du dessin et des couleurs de Stéphane Fert nous plonge réellement dans les années 1830.

Enfin, la postface de la conservatrice du musée Prudence Crandall donne un excellent éclairage sur la période et sur les liens que les élèves de cette école ou leurs familles ont pu ensuite avoir avec le « Underground Railroad », réseau de routes et de lieux sûrs mis en place par les abolitionnistes pour aider ceux qui fuyaient l'esclavage. J'aime quand des lectures se complètent entre elles et cette postface m'a rappelé le prix Pulitzer fiction 2017 attribué à Colson Whitehead sur ce réseau clandestin.

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