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Critique de Davalian


Pour ce troisième album de la série Communardes, Wilfrid Lupano s'associe à Xavier Fourquemin. Nous ne diront de leurs femelles est différent de l'album précédent Les éléphants rouges, ressemblant davantage à L'aristocrate fantôme et lui fait d'ailleurs quelques clins d'oeil.

L'album dispose pourtant d'une identité propre puisque nous suivons les mésaventures de Marie qui passe du statut de servante à celui de rebelle. Même si la quatrième de couverture vante le statut modeste de l'héroïne, il faut bien reconnaître qu'elle côtoie le milieu de la haute société et c'est d'ailleurs en grande partie ce monde-là qui est responsable de ses déboires. Voilà qui nuance déjà beaucoup le programme annoncé.

Et le constat ne s'arrête pas ici puisque l'on nous offre un scénario classique qui brasse quelques clichés tout aussi convenus que prévisibles. Voilà Marie qui tente de sauver une amie, victime de son monde, de sévisses, de son statut de femme… Si l'on ne peut que compatir au destin et surtout aux malheurs d'Eugénie, leur mise en scène peine à convaincre. Il s'agit ici d'une piste commode et d'un moyen tout trouvé pour placer l'évolution psychologique du protagoniste. La fibre sentimentale a du bon, toutefois car l'on ne reste pas insensible non plus… Quelques incohérences doivent également être identifiées.

Le sentiment de révolte sera d'ailleurs omniprésent. Assurément l'on ne peut que partager le point de vue de Marie, compatir à ses idées, l'admirer et haïr bon nombre de personnages. Dommage qu'il n'en est pas de même de cette bande dessinée qui est franchement décevante puisqu'elle accumule des scènes d'actions, entraînant une lecture trop rapide. le contenu se révèle assez maigre, ponctué par une introduction et une conclusion plus dense. Une mise en scène plus travaillée aurait été la bienvenue.

Les dessins ne sont pas vraiment à la hauteur non plus. La série nous avait habitués à mieux, beaucoup mieux. Si les séquences d'extérieur sont sympathiques et détaillées, il n'en est absolument pas de même pour les visages et les personnages. le style est ici très particulier… l'usage immodéré de la couleur gêne plus qu'elle n'apporte quelque chose.

Cette baisse de régime est assez regrettable car elle s'appuie sur des bonnes idées. L'idée de faire des amis d'hier, des ennemis ne parvient pas à rattrapera le tir. Il s'agit ici d'une lecture rapide qui tente de faire passer un message et il faut reconnaître que celui-ci est bien compris, malgré les faiblesses accumulées ici.
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