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Critique de Jean-Daniel


Plus de cinquante ans après la mort d'un des pires bourreaux et meurtriers du XXè siècle, les exactions d'Ernesto Guevara restent un sujet tabou. Les récits de ses anciens compagnons de route font horreur, pourtant celui-ci reste un mythe pour certains, ceux pour qui des mains tachées du sang de nombreux innocents n'ont aucune importance.

Tout le monde ou presque, aujourd'hui encore, connait le nom Ernesto Guevara, mais très peu connaissent son parcours et comment il est mort. À l'instar des trois tomes qui le précèdent, le quatrième tome de la série « L'homme de l'année » se penche sur le destin d'un inconnu dont la route a croisé celle d'une figure historique, s'intéresse à l'année 1967, et plus particulièrement à « l'homme qui tua Che Guevara ». Ainsi, Wilfrid Lupano, le scénariste, nous présente l'homme qui exécuta Ernesto Guevara, Mario Teran. Comme il nous l'explique en fin du livre, il se base sur une histoire vraie et tente de construire un postulat plausible pour ce qui s'est passé le 09 octobre 1967.

Petit à petit, le récit décrit l'état d'esprit de Mario Teran. Wilfrid Lupano construit l'intrigue en le plongeant dans ses souvenirs, le confrontant aux conséquences de ses actes et évoquant une possible culpabilité. le tout est mis en valeur par des dessins assez réalistes, de bonne facture et assurant une bonne dynamique d'ensemble. le scénariste et le dessinateur cherchent manifestement à émouvoir le lecteur en rendant hommage à l'homme exécuté par l'armée bolivienne, il y a évidemment une toute autre réalité derrière l'homme au béret.

Au final, cet album est une vraie déception d'autant que la tendance actuelle, que je trouve pertinente, est de reprendre avec objectivité, sous forme de bande dessinée, des enquêtes qui relèvent habituellement principalement du journalisme. Une fois de plus le mythe est mis en avant et l'imagination néglige trop l'histoire au lieu de l'éclairer.
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