The war between the Tates, tel est le titre original, beaucoup plus significatif du ton avec lequel
Alison Lurie traîte ce conflit de famille entre Brian Tate, politologue à l'Université (de façon « théorique » puisque, souligne ironiquement
Alison Lurie, le professeur n'a géré aucun conflit ni fait diplomatique réel), sa femme et ses enfants, qualifiés de « monstres » aux comportements étranges. Effectivement, la position de Brian lui permet d'inventer une narration et un vocabulaire tout droit sorti de la politique et des guerres... pour parler d'affaires privées et du quotidien, non sans humour. En toile de fond, la révolution des sexes, le « new age » et la guerre du Viêtnam : le contexte social de ces années 70 vu par des personnages immergés dans leur quotidien, comme savent si bien le faire les auteurs américains.
Lorrie Moore et son roman La traversée, en beaucoup de point ressemblant à son aînée, ne sont pas loin : même description des villes universitaires, même façon d'aborder l'esprit d'une époque en se centrant quasi uniquement sur le quotidien, et même distance ironique.
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