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Citations sur Conflits de famille (26)

Quand on voit ce qui arrive à ce monde, on se dit que Dieu s'en désintéresse.
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Avoir été affligé de parents insupportables excusait vos travers ; être affligés d'enfants insupportables les soulignaient encore plus.
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Comme c'était une fille intelligente et moderne, et qu'elle était amoureuse, Erica coucha avec Brian avant leur mariage - mais pas très souvent, et san grand succès. Il avait assez d'expérience pour savoir que malgré ses soupirs d'aise elle ne prenait pas vraiment de plaisir à l'acte sexuel. Cela ne l'inquiétait pas outre mesure, car il pensait qu'elle apprendrait à jouir après le mariage. Mais au contraire elle désapprit - ou plutôt, elle cessa progressivement de faire semblant.
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L'adultère, par contre, est un mal social. Comme la mauvaise haleine ou la chaude-pisse, c'est une chose dont tout le monde parle dans votre dos, mais seuls vous en toucheront un mot votre meilleur ami ou votre pire ennemi.
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Etudiantes, elles s'étaient un peu évitées, comme le font souvent les jolies femmes qui ont des genres de beauté incompatibles - pour la même raison que, chez Atwater, on ne verra jamais les boites de glace et de sorbet à côté des packs de bière. Mais maintenant qu'elles ont toutes les deux été achetées et rangées à la maison, ça n'a plus d'importance.
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Si tu voulais rendre les hommes le plus malheureux possible, tu songerais d'abord à les affliger de tous les maux que tu pourrais trouver : la guerre, le chômage, l'héroïne, le cancer, la torture politique, la famine, la cécité, les difformités, l'exposition à la radioactivité. Tu ferais souffrir tout le monde, en permanence.
"Mais c' est trop simple. Si la condition est misérable partout, les hommes n'espéreront rien d'autre et s'y résigneront. La chose à faire, c'est de faire régner la maladie, la laideur, la peur et la faim presque partout. Et puis de garder un petit nombre de gens qui ne connaîtront pas la souffrance - pour qui tout ira toujours bien - qui seront jeunes, riches, beaux, en bonne santé, et heureux.
Et de les placer un peu partout dans le monde pour décourager les autres ; pour bien faire mesurer aux autres chaque jour et chaque heure tout ce dont ils sont privés.
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Erica s'éloigne avec son verre, buvant par petites gorgées parcimonieuses : d'une part il faut qu'elle rentre chez elle en voiture - et puis elle se rend compte qu'on l'observe. Étant une femme séparée de son mari, si elle a l'air ne serait-ce qu'un tout petit peu ivre, tous, hommes et femmes, vont s'apitoyer sur elle d'un air soupçonneux : est-ce que cette Pauvre Erica s'est mise à boire ?


p.235
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Brian est intimement persuadé qu'il y a lien entre ces échecs successifs et sa taille : qu'il y a une corrélation étroite entre son physique et son manque d'envergure véritable. Il y a des années, une force invisible avait appuyé lourdement sur sa tête pour l'empêcher de grandir, comme un signe adressé au monde. Et le signe avait porté. Les opinions et la candidature d'un homme qui mesure tout juste un mètre soixante-six et ne pèse que soixante-deux kilos sont rarement prises au sérieux. Un peu partout on trouvait que c'était un homme petit dans tous les sens du terme, qu'il avait tout juste assez de poids pour exercer son autorité sur un petit département. Avec quelques centimètres de plus, il aurait sans doute pu être à la hauteur de ses promesses et des espoirs de sa famille - il aurait pu honorer l'obligation formulée au-dessus de son berceau. Inversement, s'il avait pu tenir ses promesses, sa taille n'aurait pas eu d'importance. Il ne parlait jamais de cela à personne, mais y pensait - pas tous les jours, mais fréquemment.
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 Même inconsciemment, les hommes ont l’art de nous culpabiliser, de nous faire croire que nous sommes idiotes et incompétentes. Parce qu’au fond, c’est ça qu’ils pensent des femmes.
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A cet instant, au petit matin du 1er janvier, les résolutions de Brian s’étaient inversées comme une marée. Lentement d’abord, ce flux se mit à monter vers la côte, et les rocs austères de la morale furent recouverts par des vagues écumeuses d’autojustification. Mais Brian ne cessa pas pour autant de se considérer comme un être sérieux et responsable, soucieux de se soumettre à son obligation catégorique et de poursuivre sa quête humaniste.

Tout simplement, il retourna le problème à l’envers. Wendy souffrait (se dit-il), et cela depuis peut-être un an, d’un amour non consommé. C’était d’autant plus grave pour elle que, dans son inonde, c’était un sentiment fort rare, inconnu presque. Parmi ses amies, à la moindre attirance physique passagère, on passait à l’acte, tout naturellement, et tout de suite. Mais la passion romantique, comme l’a noté Denis de Rougemont, est une plante qui fleurit surtout en terrain rocailleux. Comme le géranium de la cuisine d’Erica, moins on l’arrose, plus il fleurit. Voilà pourquoi Wendy était amoureuse de lui ; alors qu’elle ne ressentait pas grand-chose pour tous ces garçons avec qui elle couchait à l’occasion.

Par conséquent, conclut Brian en lui-même tandis que les flots onctueux de la fausse logique venaient lécher le rivage, ce qu’il fallait, en réalité, c’était qu’il couche avec Wendy, et au plus tôt. Elle verrait alors qu’il n’était qu’un homme comme les autres ; son mal en serait guéri. Il était de son devoir de lui apporter cette guérison, même au risque de se dévaloriser à ses yeux, et de briser sa réputation morale. Il ne se livrait pas à l’adultère par désir, mais par devoir. Il faisait le choix entre sa vanité, son désir égoïste de rigueur morale, et délivrer Wendy de sa douloureuse obsession.

Maintenant, rétrospectivement, Brian a du mal à comprendre comment il a pu se complaire dans ce pharisaïsme absurde ; comment un politologue sérieux tel que lui a pu laisser abuser par le vieil argument de la fin et des moyens ?
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