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Citations sur Dans l'asile de nuit (7)

Ainsi, chaque année, chez les prolétaires, des milliers d'existences s'écartent des conditions de vie normale de la classe ouvrière pour tomber dans la nuit de la misère. Ils tombent silencieusement, comme un sédiment qui se dépose, sur les fonds de la société: éléments usés, inutiles dont le capital ne peut plus tiré une goutte de plus, détritus humains, qu'un balais de fer éjecte. Contre eux se relaient le bras de la loi, la faim et le froid. Et pour finir la société bourgeoise tend à ces proscrits la coupe du poison.
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Mes fenêtres donnent vers le Nord-Ouest, de sorte que j'aperçois parfois le soir de beaux nuages, et vous savez qu'un nuage rosé suffit à me mettre en extase et à me dédommager de tout.

Prison de Breslau, 2 août 1917
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Pour le jeune criminel Prosper Arenberg: une prison avec huîtres et champagnes et de gais compagnons. Pour des princes anormaux: l'indulgence des tribunaux, les soins prodigués par des épouses héroïques et la consolation muette d'une bonne cave remplie de vieilles bouteilles. Pour la femme de l'officier d'Allenstein, cette folle, coupable d'un crime et d'un suicide une existence confortable, des toilettes de soies et la sympathie discrète de la société. Tandis que les prolétaires vieux, faibles, irresponsables, crèvent dans la rue comme les chiens dans les venelles de Constantinople, le long d'une palissade, dans des asiles de nuit ou des caniveaux, et le seul bien qu'ils laissent, c'est la queues d'un hareng pourri que l'on trouve près d'eux. La cruelle et brutale barrière qui sépare les classes ne s'arrête pas devant la folie, le crime et même la mort.
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Le prolétaire ne peut attirer sur lui l'attention de la société qu'en tant que masse qui porte à bout de bras le poids de sa misère. Même le dernier d'entre eux, le vagabond, devient une force publique quand il forme masse, et ne formerait-il qu'un monceau de cadavres.
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Au moment où je vous écris ceci, un grand bourdon est entré dans ma cellule, qu'il remplit de sa voix baryton. Comme c'est beau, quelle profonde joie de vivre jaillit de ce son plein, tout vibrant d'activité, de chaleur estivale et de parfums de fleurs.
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Aujourd’hui, le thermomètre est à zéro, mais en même temps l’air est animé d’un souffle tiède et rafraîchissant qui fait penser au printemps, et entre les nuages épais et blancs comme du lait, se montre un ciel d’un bleu profond, tandis que les moineaux pépient gaiement : on pourrait se croire à la fin de mars. Je me réjouis à l’avance du printemps ; c’est la seule chose dont on ne soit jamais rassasié tant qu’on vit ; au contraire, on apprend à l’estimer et à l’apprécier chaque année davantage.
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Cette hécatombe ne deborda pas le cercle des "habitués de l'asile de nuit ", ne frappant que les gens qui, pour la Noël, s'étaient payé quelques harengs saurs infects "très bon marché ou quelque tord boyaux frelatés."
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