L'écosocialisme est un courant politique fondé sur une constatation essentielle : la sauvegarde des équilibres écologiques de la planète, la préservation d'un environnement favorable aux espèces vivantes - y compris la notre- sont incompatibles avec la logique expansive et destructrice du système capitaliste.
Nous luttons pour un temps où la diversité sociale serait le fruit de la libre détermination des personnes et des peuples. Les différences culturelles, ethniques, raciales, de genre et d'option sexuelle ne doivent jamais être des instruments pour nier l'égalité des droits sociaux.
(Et Michéa ferait bien d'en prendre de la graine...)
Les initiatives individuelles ou locales sont légitimes, mais limitées : elles sont aussi incapables de dépasser la crise écologique que la distribution de petite monnaie dans le métro pour mettre fin à la misère.
L'impérialisme publicitaire, cette gigantesque entreprise à coloniser les esprits et les comportements, dont on ne saurait sous-estimer la terrible efficacité.
En 1966, les dépenses budgétaires en France étaient de 147,7 milliards de francs (soit 22,5 milliards d'euros). Cette année là, la population française étant composée d'environ 60 millions d'âmes, chaque personne en France, hommes, femmes, adultes, enfants ou vieillards avaient un moyen de payer 2500 francs pour le plaisir est le privilège de consommer de la publicité. Cela avait fait pour une famille composée de parents et de deux enfants environ 10 000 francs : autant, sinon plus que les impôts du foyer. Depuis 15 ans, le phénomène n'a pas été endigué, loin de là. Désormais, il se répand par un nouveau canal, celui de l'hypermédia : Internet. Tout se passe comme s'il existait à côté de l'État républicain — en théorie soumis à un contrôle démocratique —, un autre État, un « État dans l'État », un Léviathan, un État oligarchique qui n'est contrôlé par personne : l'État publicitaire, qui perçoit des impôts indirects sur tous les consommateurs. L'État républicain est censé fournir certains services fondamentaux aux citoyens : la poste, la santé, les transports publics. Quel service fournit l'État publicitaire ?
La publiphobie est un état d'esprit, un art de vivre, une protestation sociale et une révolte de l'esprit contre l'infamie. Les notes qui suivent sont quelques coups d'épingle dans la cuirasse du Tyrannosaurus publicitaire.
L'objectif suprême du progrès technique selon Karl Marx n'est pas l'accroissement infini de biens (l'« avoir »), mais la réduction de la journée de travail, et l'accroissement du temps libre, (l'« être »).
Les véhicules individuels sont une nuisance publique. À l'échelle planétaire, ils tuent ou mutilent des centaines de milliers de personnes chaque année. Ils polluent l'air des grandes villes — avec des conséquences néfastes sur la santé des enfants et des personnes âgées — et contribuent considérablement au changement climatique.
Ce n'est pas la planification qui a mené à la dictature. Ce sont la limitation croissante de la démocratie au sein de l'État soviétique et l'instauration d'un pouvoir bureaucratique totalitaire après la mort de Lénine qui ont donné lieu à un système de planification de plus en plus autoritaire et non démocratique.
Comment distinguer les besoins authentiques de ceux artificiels et factices ? Ces derniers sont induits par le système de manipulation mentale qui s'appelle "publicité". Pièce indispensable au fonctionnement du marché capitaliste, la publicité est vouée à disparaître dans une société de transition vers le socialisme, pour être remplacée par de l'information, fournie par les associations de consommateurs. Le critère pour distinguer un besoin authentique d'un besoin artificiel, c'est sa persistance après la suppression de la publicité…