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Critique de hanyrhauz


Il y a eu un meurtre au Quai d'Orsay. le Quai d'Orsay époque de Villepin, qui bruisse encore du discours prononcé à l'ONU. Un diplomate a été assassiné chez lui. Et tous les indices laissent à penser que ce sont des Iraniens qui ont fait le coup en souvenir d'une amitié avec un dissident. Mais si la géopolitique était si simple, ça se saurait...
C'est un roman assez classique mais de qualité. Je vais éviter le terme documenté car l'auteur étant lui-même diplomate, ce n'est pas un travail de recherche mais le fruit d'une profonde expérience. Il sait rendre accessible au plus grand nombre sans jamais simplifier outre mesure. Et je crois que grâce à lui je viens de comprendre ce qui différencie les chiites des sunnites (je pourrais peut-être même le redire, voyez à quel point c'est limpide).
Toute l'intrigue ne se concentre pas en Iran, puisqu'une révélation nous embarque au Chili. Il y a alors un côté Condor de Caryl Ferey, mais sans la fougue et la lumière de ce roman (je vous ai dit à quel point j'adore Caryl Ferey ?). En moins féministe aussi.
Parce qu'il y a quand même quelques bémols. Pas grand-chose, ça tient en quelques adjectifs. Mais le roman aurait été tout aussi bon, sans la "grosse" présentatrice et la "vieille" archiviste. Les personnages féminins sont traités rapidement, ce ne sont pas elles les héroïnes, leur place est secondaire. Et parfois bien caricaturale (cette archiviste déjà là sous Couve de Murville, pas aimable, qui chausse ses lunettes, bref passons...). Peut-être que cela est fait pour accentuer le côté bougon de Turpin, le personnage principal. Mais ça donne plutôt un arrière-goût un peu rance. Mais je suis tatillonne sur le sujet et cela n'agace peut-être que moi. Et cela ne m'empêche pas de reconnaître la qualité littéraire de ce premier roman. Dans le deuxième, les femmes trouveront sûrement mieux leur place dans l'histoire.
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