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Critique de lafilledepassage


Roman très étrange et déroutant où le vulgaire côtoie le poétique. Mais je n'ai probablement pas toutes les clés pour apprécier pleinement la saveur de ces nouilles chinoises, et pourtant j'adore la cuisine chinoise.

On y trouve tous les ingrédients de la Chine moderne: séances d'auto-critique pour comportement petit-bourgeois, chants patriotiques diffusés par haut-parleurs dans les rues des villages, réunions interminables du Parti dont seuls quelques privilégiés peuvent « bénéficier », influence et fascination pour la culture japonaise, politique de l'enfant unique, et enfin semblant de revirement doctrinal avec l'adoption d'une politique dite d'ouverture qui a provoqué une perte totale de repère pour la société chinoise.

On est très loin du romantisme d'autres écrivains chinois. Ici on se rapprocherait d'un réalisme fantastique, peut-être de la même veine que Mo Yan. L'auteur, exilé à Londres, décrit son pays sur un ton cynique derrière lequel se cache peut-être une immense tristesse.

Dans l'ensemble, j'ai eu beaucoup de mal à m'approprier cette succession de nouvelles. Deux histoires, sur une petite dizaine, m'ont tiré d'une sorte d'apathie : celle de l'écrivain public qui tombe amoureux des destinataires des lettres d'amour que ses clients lui commandent (ce sont les risques du métier) et celle du chien parlant qui nous explique quel est le régime politique idéal.
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