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Citations sur Montana, 1919 (12)

Pour un garçon jeune, c’est une expérience sans pareille que de pisser au milieu des étoiles. Pas sous les étoiles, au milieu des étoiles. Même la nuit, sur les grandes montagnes, il semble qu’il y ait toujours de grands vents et la cime des arbres s’incline, et le garçon qui est là sans rien d’autre à faire que d’observer a l’impression que le ciel lui-même s’incline, et que les étoiles viennent tomber au milieu des arbres, cependant que la Voie lactée va se perdre dans quelque forêt lointaine.
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Quand on est guetteur, ce n’est pas tellement le corps et l’esprit qui comptent. C’est surtout l’âme. C’est fou à quel point nos âmes se ressemblent, du moins en la présence des montagnes. Pour nous tous, au bout d’un moment, les montagnes se transforment en images, et les images deviennent vraies. Des lames de houle dorées deviennent le dos violet d’un monstre, et ainsi de suite. Toujours quelque chose qui vient des profondeurs en mouvement de l’océan. Jamais un lac ; jamais le ciel. Mais quelles que soient les images par lesquelles je commence, au bout d’un certain temps passé à observer les montagnes, elles deviennent des rêves, aujourd’hui encore
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Mais j’avais toujours envie de boire. En tant que bûcheron, je savais que ce qu’il me fallait, c’était un « chaudronnier », c’est-à-dire une bonne rasade de whisky avec une bouteille de bière pour faire descendre.
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Quant au cuistot, on aurait pu avoir envie de lui donner des coups de pieds aux fesses pour le remettre debout, mais quiconque connaît la vie en forêt se serait bien gardé d'en rien faire. En forêt, le cuistot, c'est le roi du camp, il est assis sur un trône, parce qu'en forêt, manger c'est ce qui compte le plus au monde.
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quand un feu prenait de l’ampleur, ce que faisait le Service des Eaux et Forêts, c’était de recruter une centaine de cloches ramassées dans les rues de Butte ou de Spokane pour trente cents de l’heure (quarante-cinq cents pour les sous-chefs), et de les expédier jusqu’au terminus d’une ligne secondaire. A partir de là, il fallait encore qu’ils fassent à pied les cinquante ou soixante kilomètres restants pour franchir la « muraille ». Le temps qu’ils arrivent sur les lieux, le feu avait gagné l’ensemble de la carte, et il avait escaladé la cime des arbres. Tout ce qu’il y avait à dire là-dessus, c’est un aspirant garde forestier qui l’avait dit le jour de son examen, il y a bien longtemps de ça. Même de son temps, il est entré dans la légende. Quand on lui avait posé la question : « Quand l’incendie gagne la cime des arbres, qu’est-ce que vous faites ? », il avait répondu : « Je me mets à l’abri, et je prie le ciel pour qu’il pleuve.
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Le jeu de poker, c'est le nord magnétique, et quand un gardien de moutons avec sa paye de l'été entre dans le champ magnétique, il se forme un cercle autour de lui.
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Quand on vieillit, on se croit obligé d'être rationnel, mais quand on est jeune, on sait. Je savais que le cuistot était de la fausse monnaie.
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Tout ce qui devait arriver était arrivé, et tout ce qui avait été visible avait disparu. C'était l'un de ces moments où rien d'autre ne reste qu'une déchirure dans le ciel, et une histoire -- peut-être les éléments d'un poème.
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Norman Maclean, l'auteur de La Rivière du sixième jour, raconte ici l'été de ses dix-sept ans.
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En somme on était des durs, toujours prêts à faire face à l'adversité, qu'il s'agisse d'incendies, de dynamite ou de serpents à sonnettes sur des montagnes qui n'étaient pas censées en avoir. En plus de ce qu'il y avait à faire, on avait fait quelques petits trucs tels que se faire des tours pendables, faire de l'alcool d'abricots secs, et nous engueuler. A la fin de la saison, nous unissions nos forces pour nettoyer la ville - quelque chose qui était sans doute indispensable pour que nous nous sentions former un équipe. Pour la plupart d'entre nous, l'équipe était la seule forme de ciment social que nous ayions connu, et en quelque sorte, c'était peut-être plus durable que nous ne pensions. Me voilà un demi-siècle plus tard à essayer d'en parler.
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