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Critique de Bazart


Je dois vous avouer que, contrairement au cinéma des Coen que j'ai appris à apprécier progressivement au gré de ma cinéphilie, les films de Lee ont d'emblée ont été un choc énorme pour moi lorsque je les ai vus au début des années 90, que ce soit "Mo Better's Blues", "Jungle Fever" ou bien évidemment "Do The Right Thing", exceptionnel brûlot sur les tensions raciales et de frustration urbaine à Brooklyn qui m'avait laissé totalement sur le cul carreau la première fois que je l'ai vu, tant ce film qui commence comme une pochade solaire et caniculaire finit de façon tragique et brutale, avec une mise en scène de Lee assez ahurissante.

J'imagine qu'étant à l'époque dans un lycée de banlieue plutôt à fond dans la culture urbaine, ce cinéma là m'a parlé aussitot- et bien que j'écoutais plus Phil Barney que le rap US comme dit la semaine dernière- et les thématiques embrassées par le cinéma de Lee ne pouvait que me parler.

Du cinéma filmé à l'américaine certes, mais très attaché à la question sociale, à la question identitaire également, souvent focalisé sur la communauté noire à laquelle appartient Spike Lee. Et malheureusement, au vu de l'actualité américaine plus que récente, on se dit que 30 ans après ce film, rien n'a changé et que Spike Lee était sacrément visionnaire.

Si Do The Right Thing consacra définitivement Spike Lee comme une nouvelle voix, originale et essentielle d'une vague du cinéma américain, dans la veine des frères Singleton ou Hugues qui arrivaient à ce moment là, mais avec un sens de la mise en scène bien plus ambitieuse et novatrice.

Journaliste pour de nombreuses revues spécialisées dans les cultures urbaines et la musique afro-américaine, Karim Madani propose, à travers cet essai biographique paru début mai aux éditions Don Quichotte, une radiographie de l'Amérique des ghettos des années 1970's à aujourd'hui, à travers la vie et l'oeuvre de Spike Lee...suite de l'article sur le blog..
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