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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman jeunesse est tiré d'un film, dont voici le premier tome, qui m'aura laissé perplexe.

Violette, du haut de ses huit, n'aurait jamais pu imaginer que ses parents, qui allaient sortir de soir là, allaient être tués lors d'un attentat. Une assistante sociale la confie à son oncle, car c'était le souhait des parents. Seulement, voilà, Régis se consacre corps et âme à l,entretiens du célèbre Château de Versaille, vit dans un maison à la limite de l'habitable et ne sait pas comment entrer en contact avec la petite fille. S'il fait quelques tentatives, Violette est en colère et ne veut rien savoir de lui. Après avoir fuguer de nombreuses fois pour rejoindre son ancien chez soi, l'assistante sociale fait volte-face et décide de l'envoyer vivre chez ses grand-parents. Violette et Régis ont alors un accord en attendant ce transfert, mettant ainsi fin aux fugues. Mais durant ses deux semaines, Violette et Régis semblent se rapprocher. C,est que Versaille est un endroit assez fascinant.

Certains éléments m'ont parus étranges dans ce roman.
D'abord, je trouve que Violette et Malcolm ont un sérieux décalage de maturité malgré leur âge commun. de mon point de vue, Malcolm correspond beaucoup plus à son âge, alors que Violette a parfois des réflexions d'adolescente. On pourrait extrapoler en disant que la mortalité prématurée de ses parents auront fait murir la jeune fille, mais c'est tout-de-même trop.

Ensuite, j'ai vraiment eu un froid en voyant la première page du livre où sont représentés les personnages. Olga y est dessinée en femme racisée habillée en domestique ( du moins ça y ressemble beaucoup). Bon, en lisant le roman je constate que le personnage est décrit de manière positive et qu'elle va visiblement être un élément phare dans la vie des deux héros, mais tout-de-même, serait-ce trop demander ne pas tomber aussi vite dans l'archétype caricatural de la domestique Noire? Surtout en jeunesse?

En outre, le comportement de l'assistance sociale, Geneviève, est ambivalent et porte donc à confusion: au début, elle insiste sur l'importance d'aller dans le sens des volontés des parents. À la fin, elle veut surtout satisfaire ses employeurs, malgré les vives protestations de Violette et les efforts conjoint des personnages dans les rénovations de la maison de Régis. Elle passe d'un extrême à l'autre, que semblent séparer ses deux lignes de pensées les fugues de Violette. D'ailleurs, c,est une autre fugue qui la fera changer d'avis ENCORE, ironiquement.

Finalement, j'ai trouvé la charge du roman très négative au début: décès des parents, fugues de Violette, impatience dans le trafic de la part de Régis, mutisme et boudage de la part de Violette, les insultes de Violette ( je pensais qu'elle traitait Régis de "puant" en raison de son hygiène corporelle, avant de d'apprendre en fin de livre que c'était en fait les odeurs de produits) les moqueries des élèves à cause du chandail jaune, la maison inhabitable ( ou presque)...ouf! Une accumulation de négatif, alors que c'était déjà assez triste de savoir que les parents de violette sont morts dans un attentat. Je pense qu'on avait pas besoin d'ajouter une telle charge négative sur une histoire de ce genre.

Mais je reconnais aussi les éléments positifs. Nous avons deux individus très différents et maladroits dans leur approche qui doivent apprendre à composer ensemble. D'ailleurs, au lieu de mettre autant de négatif pour accentuer le drame, on aurait vraiment pu travailler ce thème, qui est très pertinent. Vivre ensemble implique d'apprendre à faire des compromis, à savoir dialoguer, à trouver des terrains d'entente et de se montrer patient. Apprivoiser l'autre, c'est en soi une tâche immense, surtout pour un homme qui a été vécu hors de sa bulle familiale et une fillette orpheline.

Il y a aussi pleins de petits éléments mignons, comme la petite sourie Bastet, les dessins , le fait que Régis soit un ancien danseur de ballet classique ( bel anti-stéréotype!) et les petits apports Historiques ( après tout, nous sommes dans le château de Versaille!).

De mon point de vue de libraire, je trouve que ça manque de douceur pour un jeune lectorat, mais je trouve le sujet pertinent. Les attentats répétés ne sont pas notre lot ici au Québec, mais semble l'être en France. C'est important de faire prendre conscience aux plus jeunes de certains réalités en dehors de la nôtre ( même si au fond, nous ne sommes pas à l'abri non plus). Violette a vu son univers chamboulé pour cette raison précise et qui, historiquement est assez récente. Un nouveau "genre" d'orphelin. Et nous ne sommes pas dans la veille logique de l'orphelin maltraité, au contraire. Régis tente de se rapprocher de sa nièce. Ça c'est définitivement l'élément le plus positif du roman! du reste, les histoires sur l"apprivoisement entre personnes sont généralement toujours pertinentes.

Donc, comme vous le voyez, je jongle entre deux états. Je trouve le fond bon, mais la forme un peu boiteuse. Si les dessins n'était pas aussi charmant pour adoucir le tout, j'aurais trouvé ça encore plus dur. Heureusement, le tout s'éclaircie vers la fin et malgré volte-face inutile de Genevieve ( sérieux, pourquoi?) on ouvre sur un potentiel intéressant d'un groupe un peu hétéroclite composé de Régis, Violette, Olga et Malcolm.
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La petite Violette part vivre chez son oncle, un peu bourru, suite au décès de ses parents. Il vit et travaille à Versailles, et n'a pas beaucoup de temps pour s'occuper de la petite fille.

Mais peu à peu, les liens se resserrent et chacun se découvre un peu plus.

Une histoire mignonnette sur le deuil de ses parents , la découverte d'un parent que l'on ne connait pas, la difficulté de changer de vie brutalement.

Cela dit, préciser que les parents de la petite fille sont morts lors d'un attentat n'apporte rien à l'histoire, si ce n'est l'idée que oui , ça peut arriver. Je ne sais pas quelles étaient les intentions des auteurs concernant cette précision, peut-être expliquer une mort brutale, mais selon moi ça ne change rien , pas plus que si ils avaient été victimes d'un accident.

Sinon, j'ai bien aimé le changement de ton , un peu rapide, des protagonistes au fur et à mesure qu'ils apprennent à se connaître.
Et ça donne envie de lire les prochains tomes....
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