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Critique de Colchik


Parfois vous prend l'envie de lire un roman de Pierre Magnan comme celle de boire une mauresque : retrouver un parfum un peu suranné, déguster un plaisir presque oublié, goûter une saveur quasi exotique tant elle s'enrobe de nostalgie. Ah ! Les phrases sont ciselées avec ce qu'il faut d'imparfait du subjonctif et d'irrévérence pour décocher le sourire du lecteur gourmand.
Tout surprend dans ce retour vers le passé, le roman est paru en 1977. le commissaire Laviolette pourrait venir de la Belle Époque à force de lenteur, de banquets arrosés et de tournées des notables. Une vieille dame chevalière passe, elle s'appelle Adélaïde de Champclos. Une autre, comtesse, répond au beau nom d'Irène de Térénez. Quant à l'arme du crime, très improbable, je vous laisse la découvrir. Vous l'aurez compris, on est passé dans un monde parallèle où le temps s'étire entre deux meurtres, où le préfet et le procureur de la République jouent les Père Fouettard et où les techniques d'investigation relèveraient de la science-fiction si on les avait mobilisées (on utilise encore l'annuaire téléphonique).
Les charmes de la province, la ville de Digne, conjugués au spleen de Laviolette et la raideur de son acolyte, le juge Chabrand, brossés avec style.
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