Par les soirs bleus d'été , j'irai dans les sentiers ,
Picoté par les blés , fouler l'herbe menue :
Rêveur , j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds ,
Je laisserai le vent baigner ma tête nue .
Je ne parlerai pas , je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme ,
Et j'irai loin , bien loin , comme un bohémien ,
Par la nature , --Heureux comme avec une femme .
Et la mère , fermant le livre du devoir ,
S'en allait satisfaite et très fière , sans voir ,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences ,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances .