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Critique de cecille


Dans cette période toute particulière, il me fallait partir dans un grand voyage, autant géographiquement, que spirituellement. Car oui j'ose le mot spiritualité...... cette oeuvre respire l'invitation à la réflexion sur l'Homme....L'homme dans sa plus grande noblesse d'âme comme ces plus terribles aliénations.... le pouvoir, l'argent ....
Un récit d'exception dans ces temps incertains vraiment particulier. c'est bon, envoûtant, nécessaire !

Un voyage inouï au coeur d'un quartier sans pareil dans cette ville du Caire. Comme dans un conte, tout commence par Il était une fois... Les cent première pages de ce roman nous raconte la genèse de la naissance du quartier la Gamaliyya. Avant il n'y avait rien qu'un grand désert, le désert du Muqattam et au milieu se trouvait la Grande Maison construite par celui qui est nommé le patriarche Gabalawi : " Il est à l'origine de notre quartier et notre quartier est l'origine du Caire, la Mère des cités. " Ce dernier avait cinq fils, Idris, Abbas, Ridwan, Gabil et Adham et souhaitait abandonner l'administration du waaf à un d'eux. C'est à cet instant que tout commence, quand celui qui aurait dû être choisi n'est pas celui-là, mais un autre. Qu'à la place d'Idris, le fils ainé, c'est Adham qui va diriger le waff. " Nous, nous sommes les fils d'une hanem, d'une dame de haute naissance, jeta-til. Alors que lui, sa mère n'est qu'une esclave noire....." La haine naissante va créer des ravages irréversibles.

Tout au long de ce récit passionnant, au fils du temps, des époques, des protagonistes au nombre de quatre, vont de cet instant essayer vainement d'améliorer les conditions de ce quartier, décidément très particulier. Chacun d'eux vont incarner à leur tour, la force, la charité, les dynamiques d'une morale communautaire et enfin la recherche alchimique. Des destinés racontés magistralement !

Ce récit est considéré comme un chef d'oeuvre de la littérature arabe contemporaine, " une transposition de l'histoire sainte dans la chronique familière des hommes."


Naguib Mahfouz, né au Caire en 1911 a reçu le Prix Nobel de littérature en 1988.

Bien à vous amis Babeliots !

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